Magazine Séries

Critiques Séries : Low Winter Sun. Saison 1. Pilot.

Publié le 12 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2013-08-12-12h12m56s120.png

Low Winter Sun // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Chris Mundy, créateur de Criminal Minds : Suspect Behavior et scénariste d'épisodes de Esprits Criminels retrouve le chemin de la série policière avec Low Winter Sun. Nouvelle production de AMC, je dois avouer que ce premier épisode, nous plongeant dans le monde très sombre de Detroit m'a quelque peu ennuyé. Et pourtant, Low Winter Sun jouit de prestations de qualité et audicieuses (de Mark Strong à Lennie James) mais je dois avouer que cette première entrevue avec les personnages manquait d'un petit truc qui fait que l'on est tout de suite agrippé. Le problème de ce premier épisode ou de cette mise en bouche c'est que tout va trop vite dans l'introduction et tout d'un coup les choses commencent déjà à se tasser pour en subir les conséquences à la fin du pilote. Durant les cinq premières minutes du pilote, on est tout de suite mis en face de quelque chose d'innatendu (Joe tuant son partenaire Brendan) et au fond, c'est à mon sens la plus grosse erreur du pilote. Pourquoi ? Car le geste n'est pas tout de suite compréhensible.
Un inspecteur de la police de Détroit sombre peu à peu dans l'univers de la pègre après avoir tué un autre policier, qui était un proche.

vlcsnap-2013-08-12-11h51m37s137.png
Le souci c'est que la mort de Brendan ne permet pas vraiment de se laisser prendre au jeu alors que si cela avait eu lieu dans les dernières minutes du pilote, on aurait certainement pu apprécier le fait que la série nous présente dans un premier temps la relation de Brendan avec le reste des personnages et puis quel type de personnage il est réellement dans la vie. Ce n'est pas ce que fait Low Winter Sun d'emblée et préfère donc nous surprendre. La scène d'introduction en elle-même est plutôt efficace et bonne. Aussi bien en termes de mise en scène : le côté très sombre, très noir, le lieu sale - une arrière cuisine -, les gros plans, la caméra à l'épaule. Et justement, ce procédé de réalisation m'a rappelé une autre série : The Shield. Cette dernière a déjà tué tout un tas de personnages (notamment un dans le premier épisode) mais l'on prend le temps d'apprendre à connaître le personnage ce qui ne nous donne pas l'impression de mettre les pieds dans quelque chose qui a déjà commencé. Par ailleurs, Lennie James et Mark Strong sont deux très bons acteurs. Je n'ai rien à redire sur le sujet si ce n'est que j'ai envie d'en voir plus.
La dernière fois que j'ai vu Lennie James dans du policier c'était dans Line of Duty (BBC). C'était là aussi une histoire de policière corrumpu mais dans un environnement bien moins noir et sale. Mais c'était une bonne mini-série. Maintenant, Lennie James se retrouve à Detroit et son personnage est trimbalé du début à la fin, de personnages en personnages et de scènes en scènes. Le truc c'est que même si l'on apprend à le connaître, que l'on apprend des trucs sur Brendan, on aurait peut être préféré que cela soit fait différemment. Les intrigues sont cependant bonnes comme le fait que Brendan était sous le coup d'une enquête des affaires internes, ce qui va permettre à Frank et Joe de se poser tout un tas de questions par la suite. C'est là que le casting secondaire entre en jeu et plutôt efficacement. En effet, David Costabile (Breaking Bad, Suits), Jams Ransone ou encore Ruben Santiago-Hudson fournissent de belles prestations que l'on a déjà envie de revoir. Le problème c'est donc le rythme. Car d'un côté j'ai envie de dire que Low Winter Sun est une très bonne série policière et puis de l'autre... je suis bien plus septique.
vlcsnap-2013-08-12-12h29m06s94.png
Mais il est bien de voir que Low Winter Sun est tournée à Detroit ce qui donne forcément un ton différent à la série. Alors que la ville a récemment fait l'actualité pour s'être déclarée en faillite, je dois avouer que l'on ressent encore plus la pauvreté de cette ville et surtout l'abandon total de la population. C'est sale et cela donne une identité propre à la série, un peu comme le Nouveau Mexique a pu le faire pour Breaking Bad et Seattle pour The Killing par exemple. Ernest R. Dickerson, le réalisateur de ce pilote a déjà officié sur Treme, une série que j'ai presque retrouvé dans la réalisation de ce premier épisode de Low Winter Sun. Disons qu'il y a une manière assez proche de filmer l'action, de prendre son temps sur certaines scènes, etc. Le côté contemplatif est donc de très bon goût dans Low Winter Sun. Mais ce n'est pas suffisant. Il aurait fallu donner un peu plus de substance à la série, peut-être que cette scène d'introduction était justement le truc en trop qui fait que l'on n'accroche pas nécessairement tout de suite mais ce pilote a aiguisé ma curiosité.
Note : 4.5/10. En bref, en voulant trop surprendre dès le début, Low Winter Sun se perd. Heureusement que le casting et l'ambiance sauve le tout de la noyade, de justesse.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines