Magazine Humeur

Gang de vélos vs. gang de patins

Publié le 14 août 2013 par Brutal Brunette @BrutalBrunette_

Petite précision : le mot "gang" n’est pas à prendre au sérieux. On n’a jamais tué personne. Enfin pas moi en tout cas.

Cet été, j’ai été infidèle, une vilaine fille. J’ai délaissé (pour un temps) mes patins à roulettes d’amour pour le vélo. Suite à quelques incidents de parcours (oui grosse brute qui m’a envoyée aux urgences, je pense à toi et ton vélo Décat’), j’étais presque effrayée à l’idée d’enfourcher à nouveau la bête à deux roues. Mais finalement le vélo, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Alors oui, on ne peut pas dire que j’ai choisi la facilité non plus. Je n’ai pas chevauché le V’lille ni le simple VTT des familles, mais le vélo custom

Deprav'heads, vélo custom Lille

Bon d’accord, mais le vélo custom, c’est quoi ?

ATTENTION hein, j’y connais rien (ou presque) alors soyez indulgents avec moi, gens de l’internet si je dis des bêtises.
Le vélo custom, c’est du vélo customisé (sans dec !) à la mode ricaine. On les fabrique à la maison, on fouille, on cherche des cadres et accessoires originaux pour personnaliser sa bécane. Des grands guidons, des grosses roues, des cadres super bas qui frottent par terre, des jantes avec un million de rayons dessus (au moins). Le but, c’est d’avoir un vélo unique et un minimum agressif. Y’a pas mal de sortes différentes : beach cruiser, lowrider, chopper… et tout le monde y trouve son compte. Et comme ça ne sert à rien d’avoir un beau vélo qui prend la poussière, on fait des rides (plus ou moins longs) entre passionnés.

Vélo custom lille

Par exemple.

Equipe de derby et crew de vélo custom : même combat

Bon alors je vous avoue tout. Cet été, j’ai trouvé l’amûûr et c’est grâce à lui que j’ai découvert ce milieu et les Deprav’Heads, club de vélo custom à Lille. Et très vite, j’ai vu qu’il y avait pas mal de points communs entre une équipe de roller derby et un crew de vélos custom :

  • c’est plutôt rock n roll
  • c’est aussi badass
  • la customisation / le style sont des notions importantes
  • ce sont des milieux genrés mais pas fermés
  • c’est quand même, au fond, du sport
  • mais on boit de la bière quand même
  • l’esprit de camaraderie/fratrie/gang est omniprésent
  • pour faire partie du crew, tu dois prouver que tu le vaux bien.

J’éclaircis ce dernier point : pour faire partie d’une ligue de roller derby, tu dois passer le recrutement : tu passes ou tu te casses. Une fois dans la ligue tu es d’abord freshmeat puis rookie, ensuite tu passes tes Minimum Skills et tu deviens avancée et enfin old (en tout cas, c’est comme ça chez nous). Pour faire partie de l’équipe et jouer des matchs, tu dois montrer que tu es un élément indispensable à l’équipe et que tu es une vraie de vraie rollergirl badass. En gros, n’est pas joueuse qui veut.

Dans le vélo custom, c’est un peu pareil  : d’abord t’es wannabe, puis prospect et enfin full patch. La différence entre le derby et le custom, c’est que dans le derby, tu montes de level parce que tu te renforces en tant que joueuse/joueur. Dans le custom, ton niveau de pédalage importe peu (je crois). Ce qui est important, c’est ton implication dans le crew et si les membres du club t’ont à la bonne. En gros, tu roules, tu traînes avec eux et ensuite tu peux faire ta demande d’intégration au président du club. Tout ce petit monde vote et t’as plus qu’à croiser les doigts.

Et être gentil.

Et être gentil.

La vraie différence, c’est que le roller derby est axé sur les matchs, la compétition et les muscles alors que le vélo custom, c’est avant tout le plaisir de rouler.

Dans les deux cas, quand tu sors en ville il faut avoir les nerfs (et les gambettes) solides. Lors d’une rando en patins entre rollergirls on se prend en pleine gueule 10 remarques sexistes/coups de klaxons/regards intéressés (et pas toujours tendres) par seconde. Lors d’un ride c’est pareil, les remarques sexistes en moins. Le top remarques à la con : "bah, t’as perdu ton moteur ou quoi ?" rapport au fait que certains vélos custom ressemblent à des choppers et "c’est la parade des vélos bizarres". En même temps, on s’attend à ce genre de comportement et si on n’assume pas, on n’a qu’à faire du roller en ligne en jogging et du vélotoutterrainbtwin. Sauf que c’est nul.

Pour finir, je pense que d’ici quelques temps, il est très possible que je me fabrique mon propre vélo mais attention hein, je serai toujours TOUJOURS une rollergirl pour la vie dans mon cœur.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Brutal Brunette 747 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte