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Terrace Martin "3ChordFold" @@@@½

Publié le 13 août 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH
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Terrace Martin "3ChordFold" @@@@½

On a d’abord connu Terrace Martin en tant que producteur. Depuis 2006, beaucoup de rappeurs westcoast ont fait appel à ses talents, Snoop Dogg, Murs (avec qui il a sorti l’album commun Melrose Place), Jay Rock, le Strong Arm Steady ou encore Kendrick Lamar sur Section.80 et Good Kid, m.A.A.d. City. En parallèle de ces graines qu’il a semé, il développe ses talents de compositeur et multi-instrumentiste en laissant bourgeonner une série d’EP (le dernier étant The 4 Luv Suite) et réalise une apparition remarquée sur Wonder Years de 9th Wonder, faisant des merveilles au saxophone. 3ChordFold est le premier fruit gorgé de soleil, juteux, frais et parfumé qui vient de tomber de l’arbre.

Batterie, clavier, sax’, basse, Rhodes, SP-1200, il sait très bien en jouer, sans fausse note. Rappeur si besoin et chanteur aussi (avec un peu d’autotune ou de talk-box). Il écrit, compose et produit seul ou avec la participation de 9th Wonder, Focus ("Watch U Sleep"), Craig Brockman ou bien Robert Glasper, rien que ça. En somme, un artiste complet hyper-talentueux, l’âme d’un jazzman sous sa casquette de producteur rap et r&b. De surcroît bien entouré, et plutôt deux fois qu’une : Ab Soul inaugure 3ChordFold avant de laisser son comparse des Black Hippy, Kendrick Lamar, poser sur "Triangle Ship", sur lequel Terrace rejoue le standard "What You Won’t Do For Love" de Bobby Caldwell. Problem, Wiz Khalifa – qui l’eut cru – font partie des autres rappeurs conviés sur ce fabuleux disque, de même que Snoop Dogg ("I’m For Real"), normal pour celui qui a permis à Terrace de mettre un pied à l’étrier. Des noms du r&b, et pas des moindres, donnent des saveurs chocolatés, comme Musiq Soulchild sur "Over Time" et son beat typé hip-hop, et James Fauntleroy sur le smooth "No Wrong No Right".

Terrace Martin nous réserve d’excellents moments en solo, témoignant de son incroyable maturité, comme sur "Get Away", "Happy Home", et plus spécialement "Angel", suave à souhait, à l’image de l’album tout entier d’ailleurs. Glaçage sur le gâteau (comme on dit Outre-Atlantique), cette reprise irrésistible de "I Can’t Help It" de Michael Jackson en hidden track. Los Angeles sait qu’elle peut maintenant compter sur cet autre prodige.


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