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Le Simulatour Infernal

Publié le 29 avril 2008 par Brigitte Contois

J’ai testé enfin la dernière mode au niveau golf dont on entend parler partout ou presque : le simulateur de golf. Le fameux grand écran dans lequel on tape et où la balle virtuelle continue son chemin comme elle le ferait en réalité. Quand on sait que certains riches américains se font installer un simulateur chez eux, histoire de s’entraîner au golf quel que soit le temps, on se dit que cela doit être plus qu’un gadget. Alors j’ai pris les clubs et j’ai fait un parcours qui s’appellait protee Ayden Heights quelquechose du genre. Normalement, cela devait prendre plusieurs trous difficiles de parcours à travers le monde mais première déception, je n’ai pas eu droit à des temples japonais comme promis ni des déserts à cactus juste des montagnes enneigées au loin avec des sapins. Mais avant tout, la première sensation est assez géniale. On se croirait dans un jeu video. L’écran, le paysage, la moquette PGA imitant le gazon et le bruit des oiseaux et du vent. Dés que l’engin est lancé, le nom de chaque joueur arrive et chacun joue en fonction de sa balle comme dans la réalité. Ambiance « Même joueur joue 2 fois » ! L’effet déplacement sur la balle nous donne la vitesse de Flash ou Superman, nous éblouit au début puis on l’oublie dès qu’on commence à trimer. Autre plus, les conseils de fer à utiliser, c’est le même principe que les jeux video golf.
Je sais qu’on peut régler la difficulté du jeu mais la trajectoire est mise d’office soit vers le drapeau soit vers le point stratégique entre les bunkers et le dodleg. En gros, il suffit de taper droit pour jouer sauf si on intervient sur le moniteur. Mais même si on croit que cela peut être facile, c’est là où tout se complique : taper droit. En fait, pour que la balle soit prise en compte, il faut qu’elle passe sur 2 capteurs. Seulement ceux au sol sont disposés en entonnoir, ok pour passer sur le grand mais le goulet d’étranglement de 20 cm est moins drôle. Donc commence la galère de belles balles qui restent dans le néant et la quatrième à bout de nerfs qui est prise en compte.
Pour résumer, les bons joueurs vont s’éclater, ceux qui tirent dès l’impact trop à droite ou à gauche vont galérer et hurler à mort.  Résultat sur un Par 5, j’ai fait 8 mais j’ai dû taper 24 fois et là j’étais morte et énervée. Même sans se prendre au sérieux, ça fait le même effet d’avoir une télécommande pour zapper sauf que la télé ne répond pas. On a envie d’éteindre et de se barrer faire du sudoku s’il le faut.
Il faut donc jouer square. Square à l’impact, balle centrée sur vote club et votre tir est pris en considération sur l’écran. Enfin dernier bins, pour putter, il faut un peu bidouiller car le principe est de toujours jouer sur tee pour que les calculs soient efficaces.
Alors au final, une fois l’émerveillement passé de se croire Lara Croft ou Super Mario dans un golf 3D, on tape comme des machines ou des robots que la machine traîte de défectueux par son mépris qu’elle inflige à nos tirs. La partie de plaisir tourne à l’acharnement pour que la balle aille droit. La technique du boulet sur parcours reste identique au simulateur, ordre de priorité selon la position de la balle, donc il faut être prêt à taper la balle encore et encore, comme quand on est 54 avec des joueurs à 10, une fois prise en compte et d’autres non comme bonus. Au bout d’un moment on a envie de balancer le club contre l’écran. Il n’y a pas de techniques à bosser puisqu’on est toujours à plat et sur tee. Les contraintes vent, rough et autres sont calculées par la machine. Il y a juste les approches à doser et la puissance à mettre en jeu. Comme toutes les nanas, ok pour les approches, galère pour le reste.
En conclusion, c’est un bon gadget pour grands ados qui ont envie de se défier avec l’esprit jeu vidéo, franchement à conseiller aux jeunes golfeurs pour les motiver, sinon il faut être un bon joueur square à l’impact pour s’éclater. En dehors de ces 2 catégories (surtout si on est nul au golf), on reste perplexe comme à la sortie d’un manège à grande sensation dont on attendait beaucoup plus. Le simulateur n’apporte pas la solution au manque de pratique et de technique sur un golf. Il faut le prendre comme un jeu, un waouh machin.


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