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La Route du Rock 2013 : JOUR 3

Publié le 25 août 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

hot chip

Dernière journée sur le site, on a rechargé les batteries, refait le plein de sentiments et nos corps (bien qu’un peu abîmés) sont prêts à affronter le dédale de sons qui nous attend. On arrive en court de prestation de Junip. Les suédois en sont à déjà 12 ans d’âge et au même titre que les bons raisins font les grands vins, les bons artistes font les grands groupes. Plutôt réservée et posée, la démonstration est belle et exemplaire, assaisonnée de mélodies poétiques et nostalgiques. Le caractère introverti de José Gonzalez ne fait que définir la sincérité de la performance folk du groupe. D’un air non-chalant, il s’ouvre au public et confesse « It’s like a privilege to be here ». Le ciel est bleu, le soleil brille, on est bien. Une délicieuse mise-en-bouche de cette soirée.

On s’accorde un petit break : le temps d’aller faire un tour sur les stands labels et fanzines, de s’attarder et discuter un peu avec les types de la revue Volume! (revue des musiques populaires) et de faire un coucou aux copains du label Les Disques Anonymes.

On revient à temps pour s’installer devant Concrete Knives. C’est avec « Wild Gun Man » que le groupe caennais ouvre le bal et donne clairement le ton avec un Adrien (percussions et clavier) plus que déchaîné qui ébranle la foule. Ce soir là, on peut dire que si la Normandie avait choisi Concrete Knives comme cavalier pour un duel mettant en jeu le Mont-Saint-Michel, les Bretons seraient repartis bien bredouilles. Bourré d’énergie, le set est percutant.

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C’est bien joli mais tout ça, ça creuse. En bons bretons, on se dirige vers le stand crêpes-galettes et on se laisse emporter par le concert improvisé d’un jeune homme au timbre de voix un peu alcoolisé mais néanmoins rempli d’amour :  »Galette-saucisse je t’aime, J’en mangerai des kilos, Dans toute l’Ille-et-Vilaine, Avec du lait Ribot… » Une déclaration tout à fait propice à la situation. Avec tout ça on traîne un peu (trop) et on rate une partie de la prestation de Parquets Courts. On se fraye difficilement un chemin pour arriver devant la petite scène des Remparts et, enfin, on en prend plein les oreilles avec de l’indie-rock déchiqueté aromatisé de relents d’americana. Andrew Savage et sa bande ramènent la musique punk restée perdue quelque part dans les années 80 avec leur son chaotique et excentrique. Eux aussi se laissent aller à une déclaration d’amour : « We’re passionately in love with all of you ». Ils sont jeunes, fougueux et impétueux. Sacré barouf.

Peu à peu les festivaliers migrent vers la grande scène pour les tant attendus de Tame Impala. Blablabla, cosmique, blablabla, psychédélique, blablabla, mélodies dream pop. Malgré leur excellent dernier album Lonerism (nous en avions fait d’ailleurs l’éloge par ici), les australiens peinent à nous convaincre, peu aidés par les petits problèmes techniques qui surviennent pendant le concert. La performance est longuette et colle beaucoup trop à l’album. Il manque un peu de valeur ajoutée scénique. Ceci dit, on était quand même content de voir la vie en couleurs et les quelques passages plus électriques nous ont donné la pêche. Eux aussi étaient ravis d’être là : « Thank you for having us ».

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La foule s’accroît après leur prestation. Entendant en écho pessimiste « Music Won’t Save You », on est nombreux à courir vers la scène des remparts se positionner pour les canadiens de Suuns, empressés de voir Images du Futur grandeur nature. La noirceur se déploie avec une exigence sans pareil, c’est crasseux et brutal, magnétique et planant parfois. Ils enchaînent les titres « Bambi », « Arena »… et on se laisse saisir par une jolie performance (malgré quelques frissons dans le dos avec les descentes de notes presque insupportables de  »2020″) entre frénésie et froideur.

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Une vague d’agitation survient lorsque les londoniens d’Hot Chip font leurs premiers pas sur scène. Les rayures qu’arbore Alexis Taylor feront dérailler les festivaliers, trépignant depuis un petit moment pour trouver une raison valable de se laisser aller à quelques pas de danse. Oui, c’est électrique, c’est fantastique. Hot Chip méritent la palme des meilleurs générateurs d’électro-pop massive, mais intelligente. La réputation du groupe ne sera en rien altérée après ce show rythmé et groovy qui nous aura permis de conclure notre Route du Rock-Collection été 2013 avec de chouettes mélodies « In Our Heads » (oui, car la fatigue des trois jours commençant à se faire ressentir, on manquera Disclosure).

Encore une fois, un grand merci à toute l’équipe de La Route du Rock.

Vivement la Collection Hiver 2014. En attendant, retrouvez une partie des concerts de cette édition sur Arte Live Web.

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Credit photo :  © Adeline Le Broc


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