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32 équipes en 32 jours : les Eagles de Philadelphie

Publié le 01 septembre 2013 par Sixverges
32 équipes en 32 jours : les Eagles de Philadelphie J-R prend le crachoir pour vous présenter une des formations les plus intrigantes à l’aube de la nouvelle saison.
Petit cours d’histoire : Jadis, il y a eu un lock-out dans la NFL. Une fois le conflit de travail terminé, les Eagles, déjà compétents, ont mis la main sur TOUS les agents libres de renom disponibles.  Le Lombardi avait déjà booké sa visite et Broad Street se faisait belle pour la parade. Équipe de rêve disait-on. BANG. Un coup de poing d’une triste chose nommée réalité plus tard, le rêve était fini et les Aigles n’étaient même pas des séries. Sauf qu’un rêve, ça ne s’efface pas facilement. Une saison plus tard, l’optimisme était revenu, la cohésion étant développée, le talent allait reprendre ses droits. Re-BANG, La réalité est revenue à la charge et a donné le coup de grâce. Les Aigles furent pitoyables l’an dernier avec leur fiche de 4-12 et le Poster Boy des folles dépenses, Nnamdi Asomugha, fut mis à la porte, comme bon nombre de ses coéquipiers. On repart en neuf, et en modestie, à Philly.
Toutefois, tous seront d’accord que le changement le plus notable est survenu au poste d’entraîneur-chef. Andy Reid a pris la route du Kansas avec sa moustache, son affreuse gestion de l’horloge, mais aussi sa décennie (13 ans en fait) de succès. Dans ce qui constitue un pari intrigant, est arrivé pour lui succéder un tsar de la NCAA qui traîne dans ses bagages l’offensive qui a terrorisé le PAC-12 et qu’on a tous bien hâte de voir à l’œuvre chez les pros : le Blur Offence. Cette emphase sur le tempo rapide ne fut pas toujours évidente à remarquer durant les parties préparatoires, mais au final, l’équipe a disputé une dizaine de snaps supplémentaires par partie que sa moyenne de l’an dernier et son temps de remise en jeu est plus rapide de quelques secondes.  Est-ce que cette approche produira des résultats? La réponse à cette question déterminera du sort des Eagles cette saison et du futur de Chip Kelly dans la NFL a plus ou moins long terme.
Pour mener à bien son défi, Kelly compte sensiblement sur les mêmes éléments que l’an dernier aux positions de talent. En janvier dernier, bien peu de gens croyaient que Micheal Vick serait de retour dans la ville de Rocky, mais il est là, moins riche, mais bien en selle dans son rôle de partant suite à un bon camp d’entraînement. Vick est évidemment le type d’athlète très polyvalent qui convient parfaitement au système de Kelly et on devrait le voir utiliser davantage ses jambes.  Nick Foles demeure un second de calibre et je ne serais pas surpris qu’il obtienne quelques séries offensives ça et là, question de causer encore plus de maux de tête aux coordonateurs défensifs adverses.
Le porteur de ballon LeSean « Shady » McCoy (dit de même, on dirait un nom d’un rappeur) devrait aussi profiter de l’arrivée du nouvel entraîneur, lui qui était constamment sous-utilisé par Andy Reid. Le camp aura toutefois fait des ravages au niveau de l’arsenal des receveurs de passes.  Jeremy Maclin ne jouera pas en 2013, victime d’une blessure dès l’ouverture du camp, ce qui a ouvert la porte à Riley Cooper qui se l’est aussitôt refermée en pleine gueule avec des propos racistes. L’histoire ne fait plus la manchette et Cooper est de retour avec l’équipe, mais c’est sûr que dans un vestiaire à 70 % noir, ces choses-là restent. Cooper est mieux de garder le profil bas et de performer sur le terrain, tout comme DeSean Jackson qui devra prendre les bouchées doubles en l’absence de Maclin. Jason Avant et le TE Brent Celek complètent le portait chez les receveurs.
Ça fait beaucoup de talent, mais l’an dernier, la plus grosse lacune des Aigles résidait dans l’atroce ligne offensive qui a alloué 48 sacks du quart (sans compter tous ceux que Vick a évité en courant pour sa vie). Le retour des blessés Jason Peters (LT), Jason Kelce (C) et Todd Heremans (RG) ainsi que l’arrivée du premier choix de l’équipe Lane Johnson (RT) permet d’espérer des résultats beaucoup plus probants cette saison. Il le faut, car comme vous le verrez dans notre revue de l’aspect défensif du Philly, l’attaque devra inscrire beaucoup de points pour espérer l’emporter.
La défensive donc. Vous vous souvenez peut être qu’en milieu de saison l’an passé, Andy Reid avait sacrifié son coordonateur défensif Juan Castillo pour tenter de relancer son club en déroute. Douteuse, la stratégie n’a jamais porté fruit, mais maintenant les Aigles comptent sur Billy Davis pour redresser leur défense. Celui-ci amène un nouveau système dont la base sera une formation 3-4. La transition ne se fait pas sans heurts, surtout qu’elle veut dire que le vétéran leader de la défensive, Trent Cole doit maintenant évoluer comme secondeur extérieur. Jusqu’à présent, ses performances au camp d’entraînement son mitigées.
La plus grande source d’inquiétude se situe toutefois dans la tertiaire, particulièrement au poste de safety. Le peu inspirant Patrick Chung est assuré d’un poste, mais le reste de l’effectif baigne dans un flou artistique et l’organisation travaille très fort pour trouver quelqu’un dont le jeu ne sera pas pitoyable. Du côté des demis de coin, après l’échec des gros noms surpayés des dernières années, l’équipe repart en neuf avec les nouveaux venus Cary Williams (Baltimore) et Bradley Fletcher (St Louis). Cependant, ce dernier fut plutôt mauvais à l’entraînement tandis que Williams a raté tout le camp sur blessure, mais devrait revenir à temps pour la saison. Il y a tout de même du positif. Le front 7 a bien contenu le jeu au sol en pré-saison et compte sur des éléments intéressants en Cole, Fletcher Cox, DeMeco Ryans, Connor Barwin et Brandon Graham.  Sauf qu’il ne faut pas espérer de miracles, les Eagles formeront au mieux une défensive de milieu de peloton.
Ce qui nous rend optimiste - LeSean McCoy. Je m’attends à une superbe saison de sa part - En bout de ligne, l’attaque saura tirer son épingle du jeu - Les changements au personnel d’entraîneurs semblent avoir ramené de l’enthousiasme autour de l’équipe
Ce qui nous inquiète - La défensive, surtout la tertiaire - Quelles traces l’incident Riley Cooper a-t-il laissé dans le vestiaire? - Selon ce qu’on a vu en pré-saison, le système de jeu n’est pas encore complètement assimilé par les joueurs, ce qui pourrait mener à des situations chaotiques en début de saison. Ce n’est pas comme si les partisans étaient patients à Philly!
Prédiction : C’est très difficile de faire un pronostic sur ce club, mais puisqu’il le faut, je crains que la défensive ne soit pas assez forte pour donner le temps à l’attaque de bien exécuter son nouveau système. Fiche de 7-9, exclusion des séries et grosses gestions de crises dans les lignes ouvertes de Cheese-Steak city! 

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