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« Théa pour l’éternité », et si on arrêtait tout ? (Florence Hinckel)

Par Lenbouquinee @lenbouquineee

theapourleterniteThéa pour l’éternité, Florence Hinckel

Éd. Syros (Soon)

238 p.

Théa est secrètement amoureuse de Théo, son meilleur ami d’enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée. Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision obnubilée par le souci de paraître jeune. Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà loin. Alors, quand le professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d’un programme visant à stopper le vieillissement, Théa décide de saisir cette chance. Le destin hors normes d’une héroïne qui a franchi la limite interdite. Un roman déroutant d’une évidente actualité.

J’ai trouvé cela dommage que la quatrième de couverture nous dise d’emblée sur quoi va porter l’intrigue, c’est-à-dire le fameux programme qui stoppe le vieillissement. Cela aurait été plus intéressant de le découvrir nous-même. Un peu de mystère ne fait pas de mal, surtout que ça permet d’accrocher le lecteur. En gros, il n’y a aucune surprise !

C’est donc le récit d’une jeune fille banale et qui s’appelle Théa. Amoureuse de son meilleur ami Théo, elle découvre elle-même qu’il sort avec la plus belle fille du lycée. Mais sans que l’on sache réellement pourquoi, peut-être à cause de sa mère toujours préoccupée par son apparence ou pour plaire à Théo, la protagoniste a peur du temps qui défile. Peur du temps qui la vieillit et redoute ne plus pouvoir attirer le regard de son ami d’enfance. Alors quand un certain médecin venu de nulle-part lui propose un programme spécial visant à garder sa jeunesse éternellement, Théa ne réfléchit pas à deux fois. Mais son choix aura bien des conséquences…

Ce n’est pas l’histoire de Théa qui m’a le plus marquée mais le projet en lui-même et les questions d’éthique qui en découlent. Je n’ai pas su compatir au destin du personnage tellement elle m’a parue égoïste et exécrable. Certes, personne n’est parfait mais sa façon de réagir et de penser ne m’ont pas du tout plu et je ne me suis donc pas attachée à son personnage. De plus, il n’y a que très peu de personnages qui sortent du lot et qui ont paru digne de sympathie.

Ainsi comme je le disais tout à l’heure, le plus intéressant sont les questions d’éthique que suscite le roman. Peut-on sembler plus jeune que son propre enfant ? Dans ce cas-là c’est toute la structure familiale qui est chamboulée : on ne sait plus qui est l’enfant, le parent et l’aïeul. Mais encore, peut-on vivre plus longtemps que son enfant et plus longtemps que la normale ? Des interrogations auxquelles il est primordial de réfléchir. Même si un certain programme est loin de voir le jour, la dictature de la beauté a fait naître la chirurgie esthétique. On voit bien que l’apparence détient une place importante dans la société et cela pourrait nous pousser à bien pire. Bon je ne vais pas faire dans le débat ou dans la polémique ! Tout ce que je veux dire que c’est que le roman est très intéressant dans le sens où il nous amène à réfléchir sur l’apparence et à nous rendre compte que vouloir modifier la nature n’est pas sans conséquences.

L’histoire est bien écrite et facile à lire. Comme ça fait plus d’un mois que j’ai lu le roman, j’en garde très peu de souvenirs. J’ai passé un bon moment ! L’intrigue tient bien la route excepté l’apparition miracle du professeur Jones dans le bureau de la directrice de Théa. La façon dont il a réussi à la trouve me rend dubitative. En revanche, je ne m’attendais pas du tout à une fin pareille et c’était très décevant ! D’ailleurs, j’ai trouvé la chute un peu trop facile à mon goût !

muti2copie



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