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Avis d’obsèques par Michel Embareck

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir

Avis d’obsèques qui vient de paraître (L’Archipel) marque mon retour au polar pur et dur avec les flics de la P.J qui enquêtent sur l’assassinat d’un patron de presse de province. Au second plan, mon privé récurrent, Victor Boudreaux, se trouve lui-mêlé contre son gré à un trafic d’objets d’art religieux. Il existe même un troisième niveau de récit avec une histoire d’amour entre la juge d’instruction chargée du dossier et un flic de la Sûreté. Le tout se passe dans une ville imaginaire, mélange de Nantes (j’avais besoin d’un port) et de Rennes où il pleut, il pleut, il pleut…
J’ai voulu ce polar plus simple que les deux premières aventures de Victor Boudreaux parues à la Série Noire. On suit pas à pas l’enquête de la P.J, la pression du procureur et même de la haute hiérarchie policière parisienne. Pendant 20 ans, j’ai été fait-diversier et chroniqueur judiciaire si bien que je connais le circuit par cœur même si parfois je l’ai simplifié pour ne pas perdre le lecteur dans le dédale de la procédure. Et je me suis bien marré en écrivant les aventures de Victor au sein de la voyoucratie provinciale.
Bien sûr, comme dans tous mes polars, les trois histoires finissent par se rejoindre pour arriver à la vérité qui – comme toujours chez moi – se cache dans les turpitudes du passé. Et là, je suis tombé après de longues recherches sur des documents jusqu’alors impossibles à consulter sur un épisode méconnu et pas très glorieux de l’histoire de la presse française.
Les premières réactions font surtout référence à la description de la bourgeoisie provinciale (et de la corruption ainsi que l’a retenu Didier Daeninckx) mais aussi à la forme d’écriture qui pour moi constitue le vrai jeu, la vraie passion dans ce travail de raconteur d’histoires. Il parait qu’avoir « fait partie des meubles à la P.J » transparaît clairement dans la façon d’expliquer le travail des flics, leurs rivalités, leurs espoirs déçus, leurs satisfactions lorsque les pièces du puzzle commencent à s’emboîter.
J’en profite pour remercier Jean-Daniel Belfond, le patron de L’Archipel qui m’a donné carte blanche pour écrire ce « roman policier » et non un « thriller » alors qu’il savait qu’il n’y aurait ni tueur en série, ni violeur en série, ni profiler. Et l’Archipel republie en même temps La mort fait mal en Archipoche, premier volume des aventures de Victor Boudreaux. Le livre était épuisé en Série Noire.


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