L'auteur :
Né en 1981 à Paris.
Etudiant en Pratique du langage et des arts à l'EHESS.
Assistant mise en scène
Auteur de scénario
2003 : recueil de poésie aux éditions le Quartanier, Amine Imaël
Son blog, avec un work in progress
(Source : Sitaudis)
L’histoire :
Le narrateur, âgé d’une trentaine d’années, vit à Paris. Il vient de rompre avec sa compagne. Mais son obsession, c’est le Produit, ce satané Produit dont il est dépendant et qu’il voudrait
absolument arrêter de consommer. Il s’efforce de penser à autre chose, mais sans cesse revient en lui la sensation de dépendance. Peut-être un changement d’air pourra-t-il l’aider ? Il décide de
partir pour New York, chez un couple d’amis qui sont un peu ses parents adoptifs depuis l’enfance. Ceux-ci, inquiets de son état physique et mental, l’emmènent passer quelques jours à la
campagne, au bord de l’Hudson. Bientôt, c’est le retour à New York, puis à Paris. Avec le même souci, et un seul espoir : se délivrer du Produit.
Le livre est le journal de bord de la souffrance créée par le manque, peu à peu compensée par l’écriture. La littérature prend alors une dimension cathartique, elle seule semble à même de sauver
l’auteur, qui mène son récit dans une langue nerveuse, irritée, violente, presque syncopée parfois. On ne saura jamais ce qu’est le Produit. De sorte que ce premier roman devient celui de toutes
les addictions.
Mon avis :
Le produit représente une addiction quelle qu’elle soit, de celle qui rende autre, qui aliène l’être humain et le rende esclave. Le narrateur a décidé de s’abstraire de cette addiction, et pour l’y aider, il écrit chaque jour, plusieurs fois par jour ses pensées, sa vie, son évolution par rapport au produit. L’ensemble ressemble donc à un carnet intime digne d’un adolescent, avec des considérations du même âge, notamment sexuelles. Des données passionnantes tirées d’un quotidien tout aussi compact :
« Je me suis rendu compte qu’il pleuvait. J’ai décidé que je n’irai pas à l’école. C’était la première fois que j’allais faire ça. » (p. 23).
Pendant quelques pages, il semble que l’écriture se densifie, qu’enfin un véritable écrivain émerge de cet amas de platitudes sans intérêt, puis le style retourne au niveau o de la narration.
Une déception !
D'autres avis :
Libfly
Le produit, Kevin ORR, Seuil, août 2013, 17 euros