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Article croisé : l’univers futuriste de suuns et zombie zombie

Publié le 06 septembre 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

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Il suffit de jeter un coup d’œil au live-report de la Route Du Rock pour constater que ces deux groupes jouaient au festival cette année. Il suffit également de comparer leurs titres d’albums pour faire un rapprochement : la volonté de faire une musique futuriste. « Images du Futur » pour SUUNS, et « Rituel d’un Nouveau Monde » pour Zombie Zombie.

Il y a d’abord ce même rapport au live que j’ai eu avec ces groupes, pendant la Route Du Rock. Une Transe magique, qui te fout les poils et habite ton corps pendant quarante minutes.  Les Zombie ont un côté plus dansant et léger ; tandis que SUUNS martèle une techno-pop très sombre, violente, sensuelle.
Ce côté très tribal donne l’impression que les gens sont là pour danser ensemble, vivre le concert et se faire transporter. La musique de ces deux groupes semble faite pour réunir des tribus autour d’un rituel, d’une nouvelle vision du monde, de nouvelles images…

suuns album ARTICLE CROISÉ : LUNIVERS FUTURISTE DE SUUNS ET ZOMBIE ZOMBIE

Zombie Zombie et SUUNS ont été mes deux concerts préférés de ce festival, et pour plein de raisons.
Les deux OVNI jouaient sur la deuxième scène. Quoique mal foutue (coincée entre une baraque à frite et la sortie), cette « petite » scène délivrait une sorte de mur du son compact, nous faisant ressentir toute la pression du live, contrairement à la grande scène. Au Fort, le volume me semblait bien trop faible, diffus ; et seuls les Tame Impala ont su apporter un son dynamique et équilibré.
Bref, on était tous amassés,  compactés devant cette petite scène que tout le monde dénigre. Mais n’empêche que tout mon corps vibrait, et j’ai eu une vraie impression de proximité avec un groupe sur scène. En parlant de positionnement sur scène, les Zombie ont vraiment fait fort : deux batteries face à face sur le devant des planches. Une batterie classique et un set de percussions. Et enfin, Etienne Jaumet, Démiurge sur son trône, entouré de ses précieux synthétiseurs, brandissant son saxo pour un solo psychédélique de temps en temps. Visuellement c’était génial, on a eu droit à des interactions entre les deux batteurs, des jeux de questions réponses… et quelques incertitudes rythmiques qui rendait le concert bien vivant.
C’est finalement ce « vrai » son de batterie et percussions qui apporte quelque chose de très organique au concert et contraste avec cette ambiance très film-d’horreur-carton-pâte-des-années-soixante-dix.  Zombie Zombie est une fusion entre deux mondes : l’un est synthétique et froid, virtuel ; l’autre est vivant, ancré dans la réalité physique de l’instrument.
Leur concert est un rituel : celui d’un nouveau monde qu’ils ont créé.

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le clip surréaliste de « The Wisdom Of Stones »

Je retrouve un peu le même schéma chez SUUNS, qui utilise beaucoup de sons de synthés apocalyptiques, contrastant avec des guitares sales qui remodèlent un son plus chaud. Ce soir-là, j’ai eu l’impression que leur musique prenait tout son sens. Je les avais vu à 15h de l’après-midi à Glastonbury un mois et demi plus tôt, et ça n’avait rien à voir. Il n’y avait pas cette pression, cette épaisseur, ce côté mystique qui enveloppe le groupe lorsque la nuit tombe et que les lumières se font diffuses. Ben, le chanteur, joue la carte de la nonchalance, et délivre un chant intense, les mâchoires serrées. Je répète : la musique de ce groupe a pour moi une dimension érotique. Elle attise la bonne ou la mauvaise humeur. Elle rend fou.

Enfin, j’ai aimé ces deux groupes sur scène pour une bonne raison : ils se sentent libres. Ils font une musique décomplexée. « On ne fait pas de la musique pour la presse ou les blogs. On fait de la musique pour les gens qui écoutent de la musique. », explique Ben, le chanteur de SUUNS en conférence de presse. J’ai aussi entendu Etienne Jaumet dire lors d’une interview que « Les erreurs en concerts, on s’en fout. Les gens aiment ça, ils ont l’impression de vivre un moment unique. Ça rend le concert vivant. » Merci, continuez comme ça.


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