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Strand of Oaks au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 6 septembre 2013

Publié le 06 septembre 2013 par Concerts-Review

Début de saison au Bota, Braids à la Rotonde, Strand of Oaks au Witloof, une constante, pas foule au balcon ( euh, ok, le Witloof est du genre cellier!).

 Ninon de Lenclos aimait à user du proverbe 'les absents ont toujours tort' pour justifier ses infidélités, la courtisane, collectionneuse d'amants de tous poils, aurait pu utiliser son dicton favori pour définir la chambrée minable ( à peine 28 ploucs, d'après la security) ayant assisté au concert de Timothy Showalter, alias Strand of Oaks.

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Fin août ( le 28), l'hirsute de Goshen, Indiana, se produisait à Nijmegen avant Damien Jurado, vu le 29  aux Feeërieën, les comptes-rendus sont élogieux et après le récital de plus d'une heure donné à Bruxelles, ces témoignages s'avèrent tout à fait justifiés.

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Ce gars est sans conteste de la race des grands singer/songwriters, mais ce qui ne gâte rien, également un performer crédible et expressif.

Strand of Oaks a sorti trois full CD's , le dernier 'Dark Shores', et quelques singles ou EP's.

Sur scène il est flanqué d'une autre ermite, un cousin éloigné de Barbe -Rousse , Mister Chris Ward, fabuleux batteur, membre de Pattern is Movement et ayant sévi chez St.Vincent ou Questlove and the Roots.

Guitare/ voix et batterie, mais ne va pas t'imaginer entendre un truc artisanal ou une resucée des White Stripes ou des Black Keys, si tu ne te trouves pas face au podium, mais à 50 mètres, tu as l'impression d'ouïr un band complet, comptant au minimum quatre éléments, tant le son est dense et touffu.

Tu ne qualifieras pas le produit proposé de gentil folk, ni d'alt.country ou d'americana moelleux, les titres offerts par le duo  oscillent entre le grunge rageur, le dark psychedelic folkrock  ou le rock rugueux teinté de blues.

Le sombre et hanté 'Dark Shores' ouvre.

D'emblée la faible assistance est conquise et vient se presser près de la scène.

Next one, 'Satellite Moon', une infectieuse ballade proche de certains titres d'Eddie Vedder.

'Maureen's', j'ai rencontré Maureen, on avait l'habitude de se voir près d'un marchand de glace, Maureen est partie.

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Timothy se fait mélancolique, se pose des questions...I wonder where you live now Did you find, the highest ground...  une superbe romance que certains n'hésitent pas à comparer aux meilleurs morceaux de Bob Seger.

'Daniel's blues' une improbable histoire pendant laquelle le narrateur imagine de descendre le dealer qui fournissait John Belushi.

Original et splendidement interprété.

Un petit tour dans l'espace?

'Spacestations'!

Exit Chris, 'Sister Evangeline' is an older song, tout en demi-teinte, elle sonne comme du early Neil Young ayant passé une nuit d'insomnies à discuter avec Jason Molina.

Une nouvelle fois, les lyrics font mouche:  Sister Evangeline won’t talk to me

I heard she moved away

And had my baby

She’ll keep running from me

And I’ll keep touching myself...

Grand!

Bruxelles, désolé, si je sonne a little bit heavy, en fait j'ai grandi dans un bled deux fois aussi grand que votre pays, là-bas il n'y a rien  à faire, la désolation totale, so I wrote songs like ' Lawns breed songs'.

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Il a probablement écouté les Byrds dans son patelin, le génial 'Two kids' est de la veine Gene Clark/ Roger McGuinn/ Gram Parsons.

Retour du batteur pour le majestueux 'Sleeping pills'.

Il y a de quoi être déprimé ...  I lost all my teeth last night And held them in my hand..., 'Last to swim' démarre tout en douceur pour ensuite s'amplifier et s'épanouir en concerto somptueux.

'Diamond drill' te laisse la même impression de grandeur et de maturité.

T'as 19 ans, rien à faire, tu t'emmerdes, tu t'achètes un alcool de merde pour two bucks... I drank myself to sleep... le très rock 'Sterling' s'enfonce comme un clou dans ton cerveau amoindri, tandis que le gamin de l'histoire a des visions de J F Kennedy... c'est décidé, demain j'arrête la  boisson et je deviens végétarien!

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La dernière, 'Bonfire', une ultime perle.

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Une heure de set, comme tes voisins, t'as pas vu le temps passer et, avec eux, tu implores un bis.

'End in Flames' le titre ouvrant son premier CD ' Leave Ruin'.

Titre emballé, le barbu descend du podium et vient serrer la pince du public ravi.

Timothy Showalter, un type sans artifice, un mec attachant et authentique.

Faudra pas le rater s'il revient dans nos contrées!


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