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Aujourd'hui, qui n'est pas écologiste ou éco-quelque chose?

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Par Ugatza

Mais qu'est-ce que l'écologie?

On définit l'écologie politique en OUBLIANT ce qu'est l'écologie, qui au départ est une science.
Celle qui a découvert, puis dont l'objet est devenu l'interaction et l'interdépendance des êtres vivants, des espèces dans ce qu'elle appelle milieux à propriétés de système, d'où le concept d'écosystème.
En faisant cela, elle a fait reculer une fois de plus l'anthropocentrisme (l'égocentrisme de notre civilisation judéo-chrétienne) après Copernic, Galilée et surtout Darwin. Les humains vivent dans des milieux qu'ils le veuillent (le pensent) ou non et qu'ils modifient avec une puissance unique (technologique) dans le monde vivant.
Dans ces milieux, ils ne sont ni au sommet par nature (ils s'y placent volontiers par culture) ni surtout au centre. Cette position au centre, typique de ...l'anthropocentrisme les conduit à s'occuper de gérer LEUR environnement (qui n'est donc pas celui des autres espèces et ils oublient là ce que signifie interdépendance), en fonction d'une idée de leurs intérêts, goûts esthétiques, de leurs peurs.
On a inventé une façon de gérer UN état FIXE de la nature (on invoque alors de façon abusive le concept d'équilibre mesuré par une stabilité DECIDEE et MAINTENUE des effectifs de chaque espèce : c’est la « régulation ») qui correspond à une idée de ce qu'elle DOIT être, bien qu'elle soit par définition dynamique et échappant à notre contrôle. Et ainsi, on crée les problèmes écologiques.
Alors peut-on parler d'écologie quand il s'agit simplement de la préoccupation de ne pas être incommodé par les conséquences sanitaires de l'économie? Je fréquente pas mal de militants de différents partis, y compris ceux d'EELV, et je constate qu'aucun n'a de connaissances (et donc d'intérêt véritable pour) sur la faune et la flore. Certains ne sont pas fichus de distinguer un crapaud COMMUN d'une grenouille rousse, une hirondelle rustique d'un martinet, un moineau d'un pinson, une chevrette d'une biche. Alors qu'on en voit (non, je devrais dire, il en passe sous notre nez à tous !) tous chaque année. Ce sont des espèces très répandues. Je dis bien AUCUN.
Les animaux et les plantes sont juste un vague décor. Je ne dis pas qu'il n'existe aucune exception puisque je ne peux prétendre avoir rencontré tous les militants. C'est un peu comme un sondage empirique sur un échantillon...empirique. Ca n'a aucune valeur scientifique.
Ce qui m'intéresse, c'est que ce manque d'intérêt se retrouve DANS LES PROGRAMMES et dans les prises de position. Et là, il y a de la signification: je mets en relation ce que je constate avec le politique, le collectif. Je dis alors que ce n'est pas étonnant! Ca se vérifie. Je pense que ça n'a rien d'abusif.
Si on va par exemple sur la page d'accueil des sites de tous les partis (et même si on fouille ensuite) on ne trouvera RIEN concernant l'actualité des problèmes de biodiversité.

Pour trouver des infos et des combats à mener, il faut aller voir les associations. Pour les partis, on trouve toujours "et une dégradation rapide de la biodiversité", comme un petit "plus" dans la dénonciation de ...heu disons ce qui ne va pas, alors que les autres sujets de préoccupation (Changement climatique, nucléaire) sont particulièrement étoffés, eux. Et qu'on ne me dise pas que c'est à cause de Fukushima: avant, c'était pareil.

Donc je dis, j'affirme que TOUS les partis sont environnementalistes et qu'ils ne traitent pas la crise écologique. Ils ne tentent même pas de penser à la résoudre. Sauver ses p'tites fesses, ce n'est pas sauver la biosphère; d'ailleurs tout le monde le sait "quelque part" : on compense en parlant de sauver...LA PLANETE, comme si nous pouvions la détruire.
La Biodiversité, (presque) tout le monde s'en f....
Certes, le nucléaire, le changement climatique, la pollution par les pesticides et les métaux lourds ou les gênes artificiellement disséminés sont des problèmes qui doivent être traités par les écologistes mais pas seulement pour des raisons sanitaires et anthropocentriques. C'est dangereux pour les conditions de la vie, ne serait-ce que parce notre nombre l'est, et que ce sont soit des conséquences soit des facteurs de croissance (ou de développement ) favorisant ce nombre.
C'est l'anthropocentrisme (voire l'ethnocentrisme judéo-chrétien) qui conduit à mépriser la vie différente, à polluer et à détruire, à exploiter et asservir. Cet anthropocentrisme, on le retrouve dans l'environnementalisme. Et l'environnementalisme est l'idéologie de la quasi-totalité des écologistes politiques. Peut-on faire de la politique en ignorant 95% (à la louche) de la réalité matérielle? C'est de la folie furieuse et c'est pourtant leur choix. Personne (à quelques marginaux près) à l'heure actuelle ne tient compte politiquement des découvertes de l'écologie.
Que craint-on avec le nucléaire, le changement climatique, la pollution? Des conséquences sanitaires pour soi ou les siens. Curieusement, on craint beaucoup moins pour le Sabot de Vénus ou le Damier de la Succise, ou le Grand Requin Blanc, le Loup et le l'Ours.

A quoi ça sert, ces machins? Le Thon Rouge et les abeilles, à la rigueur...
UGATZA


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