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[Critique] U.F.O.

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] U.F.O.

Titre original : U.F.O.

Note:

★
☆
☆
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☆

Origine : Angleterre
Réalisateur : Dominic Burns
Distribution : Bianca Bree, Sean Brosnan, Simon Phillips, Jean-Claude Van Damme, Sean Pertwee, Maya Grant, Peter Barrett…
Genre : Science-Fiction/Fantastique
Date de sortie : 2 septembre (DTV)

Le Pitch :
Alors qu’ils se remettent d’une nuit mouvementée en discothèque, des amis se rendent compte dès leur réveil que les choses ne tournent plus rond en Angleterre. Il n’y a plus l’électricité, les communications sont coupées et un type, dans la rue, a vraiment un comportement étrange. Ce qu’ils ne savent pas mais qu’ils ne vont pas tarder à découvrir, c’est que ce cinglé sait tout avant tout le monde : les aliens vont débarquer et leurs intentions sont louches…

La Critique :
Quand il est devenu père, Jean-Claude Van Damme ne possédait pas vraiment la maturité nécessaire . Du coup, il tournait plein de films, pas tous très bons, et voyageait à travers le monde, avec ses potes, menant la grande vie inhérente à son statut de star mondiale du cinéma d’action. Aujourd’hui posé et rangé des abus qui lui ont coûté pendant des années, sa crédibilité d’acteur et d’athlète, Jean-Claude rattrape le temps perdu en favorisant la vocation de ses enfants, désireux eux-aussi de devenir des vedettes du grand écran. Son premier fils, Kristopher, a ainsi interprété Jean-Claude dans sa version enfant, dans Universal Soldier et Le Grand Tournoi, puis est apparu plus tard dans des films comme le récent Six Bullets ou encore le surprenant Universal Soldier : Le Jour du Jugement. Dans U.F.O., Kristopher a sorti son joker et a donc laissé le champ libre à sa spectaculaire frangine, Bianca.
Deuxième enfant de Jean-Claude, Bianca Van Varenberg, a préféré changer de nom pour sa carrière et s’appelle donc désormais Bianca Bree. Elle est fantastiquement belle, sculpturale, musclée mais pas trop, sensuelle… et joue un peu comme un pied. Faut dire que même avec papa à ses côtés, qui a joué dans tous les longs-métrages où elle a montré son joli minois, Bianca débute. Elle est jeune et jusqu’à aujourd’hui, elle n’était jamais apparu plus de 20 minutes à l’écran. Pas de quoi se faire une idée quant à son talent donc. Dans U.F.O. par contre, on la voit beaucoup. On a le temps de l’admirer et de s’apercevoir que mine de rien, être acteur ne s’improvise pas. Non pas que sa performance soit honteuse, ne soyons pas trop sévère. Grâce à son charisme naturel et à ses attributs physiques, Bianca Bree s’en sort à peu près. Les hommes auront à n’en pas douter un jugement plus indulgent, mais quand même, elle pédale dans la choucroute. Qu’elle soit inquiète, déterminée ou effrayée, son visage reste à peu près le même. Dans le plus pur style Steven Seagal, Bianca Bree sait sourire et faire la moue. Et quand elle bouge, pour se bastonner (elle pratique aussi les arts-martiaux, en digne héritière de la dynastie Van Damme), le mec derrière la caméra n’est pas foutu de rendre hommage à ses aptitudes.

Car si Bianca Bree ne peut vraiment pas prétendre à l’Oscar de la Meilleure Actrice, ce n’est pas le principal problème de ce navet de science-fiction tourné avec trois bouts de ficelle et des armes en plastique. Le gros problème, c’est Dominic Burns, qui réalise et qui a écrit le film et qui offre in fine un parfait alibi aux comédiens du coup pas forcement super en place. Ce dernier s’amuse tout du long à compiler de bons vieux clichés des familles sans chercher à les adapter à sa sauce. Compte tenu du budget réduit, le résultat à l’écran est catastrophique. Le scénario est à la ramasse, et pompe à la fois Independence Day, L’Invasion des Profanateurs de Sépultures et à peu près tous les classiques qui mettent en scène des aliens. Voulu comme un survival fantastique centré sur une bande de potes essayant de faire face à une invasion extraterrestre, U.F.O. finit par sombrer dans un ridicule gênant.
Parcouru de flash-forwards (censés nous donner un aperçu de ce qui va suivre) à la ramasse, uniquement destinés à nous rappeler que vers la fin, Van Damme va montrer sa trombine (ne zappez pas), le long-métrage ne propose rien de vraiment stimulant. Les acteurs, déjà pas super inspirés, ne sont pas dirigés, les bastons sont filmées comme des vidéos de vacances, à grand renfort de ralentis hors sujet, et les effets-spéciaux, ne se montrent même pas dignes d’une cinématique Playstation (la première). Le bouquet, c’est qu’à force de nous montrer les déambulations désespérées de ses protagonistes, en vase-clos, sous la pluie, ou en pleine nuit, le film ne met jamais en scène (ou presque) les aliens. On ne sait pas vraiment à quoi ils ressemblent vu que bien sûr ils se fondent dans la populace et au fond, on s’en fout un peu. Mieux vaut en rire, car là par contre , il y a matière. Surtout quand intervient Jean-Claude. Un Van Damme suant par tous les pores de sa peau burinée, écoutant les petits hommes verts sur une vieille radio pourrie et se bastonnant avec sa fille en fin de bobine lors d’un moment complètement sabordé par le metteur en scène.
Au beau milieu, comme perdu sans trop savoir pourquoi, le film de Pierce Brosnan tente une percée en vain et le pourtant excellent Sean Pertwee (acteur anglais vu dans Dogsoldiers, Wilderness, Doomsday…) nous refait le coup de l’illuminé qui sait tout mais qui est trop cinglé pour être pris au sérieux.

Vous l’aurez compris, U.F.O. est à réserver aux fans hardcore de la Van Damme family. Et encore…

@ Gilles Rolland

UFO-Bianca-Bree


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