" Une bibliothèque est bien plus cosmopolite qu'un salon, se disait Enzo , elle est aussi plus difficile à ranger, et la nuit, bien plus mystérieuse qu'un tapis afghan. Les plus grands héros de la littérature endormis les uns contre les autres, leurs souffles das les livres fermés, les heures, les mois et les années d'écriture des auteurs qui s'étaient assis comme des élèves, chaque matin, le crayon à la main, le cahier raturé, les pages déchirées, le soin de Maupassant à décrire la tristesse d'une femme, la concentration de Dostoïevski pour se rappeler l'odeur exacte des bains des forçats, tous ces livres débout, derrière des vitres que sa mère n'avait pas le droit de toucher, (...)"
La nuit en vérité, Véronique Olmi, roman, Albin Michel, août 2013, 312 pp, 19 €