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DIAGNOSTIC: Vers un décryptage du métabolome urinaire humain – PLoS ONE

Publié le 09 septembre 2013 par Santelog @santelog

DIAGNOSTIC: Vers un décryptage du métabolome urinaire humain  – PLoS ONEL’analyse d’urine à des fins médicales remonte à plus de 3.000 ans. Le métabolome urinaire ou l’ensemble des métabolites possibles présents dans un échantillon biologique d’urine intéresse au premier plan la recherche médicale car la connaissance de la composition de l’urine humaine a des implications médicales importantes, en particulier en matière de diagnostic, de dépistage et donc de prévention. Il a fallu 7 années de recherche à cette équipe de l’Université de l’Alberta pour parvenir à mieux le déchiffrer, c’est-à-dire à déterminer la composition chimique de l’urine, riche de plus de 3.000 composés chimiques ou « métabolites ». Ces résultats, publiés dans la revue PLoS ONE qui montrent que l’urine est un fluide biologique incroyablement complexe, peuvent avoir un impact immédiat en pratique biologique et donc sur la santé humaine.

DIAGNOSTIC: Vers un décryptage du métabolome urinaire humain  – PLoS ONE
Le métabolome (« métabolisme » + « génome ») urinaire a été «  décrypté  » par spectroscopie de résonance magnétique nucléaire, chromatographie en phase gazeuse, chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse, des techniques qui ont permis de séparer, quantifier et identifier des centaines de composés dans un grand nombre d’échantillons d’urine humaine .

De plus, l’équipe composée d’une vingtaine de chercheurs a effectué, avec l’aide de logiciels, l’examen de 100 ans de littérature scientifique publiée sur le sujet. Ces données sont stockées sur une base accessible à tous, The Urine Metabolome Database (UMDB) hébergée au Canada.

La composition chimique de l’urine révèle des informations clés non seulement sur ​​la santé, mais aussi sur l’alimentation, les boissons et les médicaments consommés ou encore les expositions environnementales. Pourtant, alors que les manuels de médecine citent 50 à 100 composés, les analyses d’urine n’en mesurent que 6 ou 7, la connaissance de tous ces nouveaux métabolites et l’ajout de nouveaux biomarqueurs pourraient donner lieu au développement de tests de nouvelle génération, bien plus larges sans être à terme plus complexes ou plus coûteux. En particulier, ces nouvelles connaissances permettraient sans doute de substituer, dans certains cas, le test d’urine au test sanguin. La littérature scientifique est d’ailleurs de plus en plus riche de ce type de nouveaux tests à base d’urine.

Si d’ores et déjà les applications de ces nouvelles données semblent proches voire immédiates, ce n’est qu’un début et, «  avec les nouvelles techniques d’analyse, des centaines d’autres composés urinaires devraient encore être identifiés  ».

Source:

PLoS ONE doi:10.1371/journal.pone.0073076 September 4, 2013 The Human Urine Metabolome 

The Urine Metabolome Database (UMDB)

Université d’Alberta Researchers find the key to what’s in our pee

(Visuel @Wikimedia Commons, vignette The Metabolomics Innovation Centre (TMIC))


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