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Grand central

Publié le 09 septembre 2013 par Dukefleed
Grand centralRadiation nulle
Gary débarque proche de la centrale nucléaire de Cruas pour se faire embaucher. Il intègre une équipe de dé contaminateurs avec laquelle il va faire corps ; tous ces intérimaires du nucléaire vivent autour de bungalows dans lesquels ils logent. Gary tombe amoureux de Karole future femme de Toni. Ils vivent un amour interdit à haut risque (adultère) ce qui fait écho à leur activité professionnelle quotidienne où la mort s’invite à terme.Rebecca Zlotowski fait partie de cette nouvelle génération de réalisateur français passée par la Femis qui offre souvent un cinéma bien léché, intello mais terriblement mou et désincarné. Avec Seydoux et Rahim, elle rejoue la gamme du couple maudit prisonnier d’une histoire d’amour qui les submerge et dont l’issue ne pourra être que fatale. A l’image de leur activité professionnelle. Le trip « La bête humaine » avec Gabin/Simon où le parallèle entre le rail de l’ère vapeur répondait à une relation sans issue ne fonctionne pas ici. Un scénario trop sage et trop superficiel condamne ces personnages à être simplement observés avec indifférence. Ce triangle amoureux, concept maintes fois exploité par le cinéma et la littérature, ne restera pas dans les mémoires. Zlotowski récite sa leçon avec une platitude incroyable, le tout n’est pas raté mais sans personnalité et ennuyeux. Etant dans le travail très scolaire de la bonne élève, elle ne peut s’empêcher d’enfiler le coup de foudre cliché, les crises de larmes qui nous laissent insensibles,… Ce film décrit des gens simples aux contours eux aussi très simplifiés.Reste la tension qu’elle parvient à entretenir tout au long du film à l’image d’un petit thriller. « La dose » de radiation admise sans mettre en péril sa vie revient de manière lancinante. La mise en abime entre cette dose de radiation nucléaire et la dose de radiation amoureuse admise pour survivre est par contre sublimement mise en scène lors de la scène du premier baisé suave entre Seydoux et Rahim. Le décor est planté solidement même si la réalisatrice n’en fait rien par la suite ; juste du bel ouvrage cousu de fil blanc.La description des conditions de travail des intérimaires du nucléaire soumis aux risques pour nous apporter la lumière tranche avec les conditions de travail chez « les aristos d’EDF ». Le slogan : « nous vous devons plus que la lumière » en prend un coup. Et ce message passe bien, il a donc une fonction utilitaire. Critiques très dithyrambiques pour un film manquant cruellement de corps… même si celui de Léa Seydoux est très souvent présent.Sorti en 2013

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