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Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski – La splendeur du pingouin

Par Yvantilleuil

Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski - La splendeur du pingouinAprès La revanche de Bane, qui inaugurait cette collection DC Nemesis d’Urban Comics consacrée aux pires vilains de l’univers DC, ce one-shot met en avant un autre redoutable adversaire du Dark Knight : Oswald Chesterfield Cobblepot, alias le Pingouin !

La splendeur du Pingouin reprend tout d’abord une mini-série de cinq épisodes écrite par Gregg Hurwitz et dessinée par Szymon Kudranski (Penguin: Pain and Prejudice #1 à #5), pour conclure sur un épisode écrit par Jason Aaron et illustré par Jason Pearson (Joker’s Asylum: The Penguin). Chacune des deux histoires revisite les origines du Pingouin, reléguant Batman à un personnage de l’ombre qui n’apparaît que sporadiquement dans la vie du célèbre vilain.

Habitué à produire des récits assez sombres (le tome 15 de la saga Punisher Max), Gregg Hurwitz s’attaque donc au passé de ce personnage au physique particulièrement ingrat. Traité comme un paria dès la naissance, humilié depuis l’enfance, chaque raillerie nourrit sa haine envers les autres, ainsi que cette paranoïa qui le pousse à interpréter chaque regard comme un jugement et qui le rend incapable d’aimer. À l’aide d’une narration en voix-off particulièrement efficace, l’auteur nous plonge dans les pensées les plus sombres de ce parrain du crime de Gotham qui fait preuve d’une cruauté extrême envers ceux qui osent se moquer de lui. Il dresse ainsi un portrait noir et sans concessions de ce personnage qui tente de se faire respecter par la peur.

Visuellement, le graphisme très sombre de Szymon Kudranski contribue à installer une ambiance oppressante et malsaine tout au long du récit. Si cette mise en images glauque à souhait apporte la noirceur nécessaire à l’histoire, certaines cases manquent cependant de lisibilité.

Le récit écrit par Jason Aaron propose également les origines du Pingouin, mais racontées par le Joker depuis sa cellule à l’asile d’Arkham. Cette histoire légèrement redondante dépeint également un personnage mal dans sa peau et incapable de gérer ses romances, mais montre surtout que Jason Aaron est capable de raconter la même chose que Gregg Hurwitz en beaucoup moins de pages.

Un très bon album que vous pouvez retrouver dans mon Top de l’année !


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