Je suis sous Linux

Cette fois, c’est bon. C’est fait. Je suis sous Linux. Oui, vous avez bien lu : Linux. Je sais, ça produit toujours son petit effet. D’autant que là, j’ai complètement décroché de Windows. Supprimé du disque dur, l’ancien système d’exploitation ! Mise au rebut la suite bureautique du même éditeur ! Effacée, toute une collection de logiciels lourds et coûteux et qui ne servaient presque plus de toute façon.
Fini. Je suis sous Linux. L’idée trottait depuis des années. Pas que l’idée : cent fois nous avons espéré redonner une seconde jeunesse à des PC poussifs, cure de jouvence promise par tous nos amis adeptes du logiciel libre.

Sous Linux

Sauf que voilà : ces tentatives avaient jusque-là échoué. Toujours un truc qui ne fonctionnait pas, imprimante ou clavier. Toujours des « paquets » à installer, des disques à « monter », des lignes de commande à taper en mode console, d’improbables « drivers » à télécharger sur des sites interlopes, des forums à consulter dans des langues oubliées… Sans garantie.
Et puis, il y a quelques jours, tandis que l’ordinateur hoquetait, l’envie de réessayer. Car, en y songeant, le principal de notre activité numérique se passe en ligne. Facebook, Twitter, Lemonde.fr, Google, YouTube, Flickr n’ont pas besoin de Windows… Par ricochet, Internet nous libère du système d’exploitation.
Direction Ubuntu (Ubuntu.com), une des versions (distribution dans le langage Linux) plutôt destinées au grand public. Téléchargement, brève lecture de conseils sur le site de la communauté française (Ubuntu-fr.org), installation… Simple comme bonjour. Je suis sous Linux. A moi le monde du logiciel libre et gratuit ! Et sans virus ! Petit inventaire pour vérifier que tout fonctionne et que rien ne manque. On s’était assuré par avance que le précieux logiciel d’aide à la rédaction Antidote (Druide.com/antidote.html) existait pour Ubuntu. On a découvert, après-coup, que Skype (Skype.com/fr/) et d’autres se déclinaient en version Linux.
Autre chose : dans diverses langues africaines, Ubuntu signifie « humanité », « générosité » ou « gratuité ». Dans cette vidéo (http://goo.gl/pTebQk), Nelson Mandela dit que, derrière le mot, il y a une expression conceptuelle, une philosophie. Ce que le Prix Nobel de la paix 2004, Desmond Tutu, résume ainsi : 

« Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous. » Je suis sous Linux.

Olivier Zilbertin