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Où nous vous remercions de votre présence au troisième pique-nique Babelio

Par Samy20002000fr

Il y a quelques jours le troisième pique-nique de Babelio avait lieu à Paris, au parc de Bercy. Vous avez été nombreux à nous rejoindre pour ce déjeuner sur l’herbe, vos paniers à provisions bien garnis, et à participer aux différentes animations livresques que Babelio vous avait préparé. Bien que la rentrée pointait le bout de son nez, le soleil nous a accompagné toute la journée.

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Culture, littérature et nourriture

Nous avons donc pu profiter du parc de Bercy, de son orangerie et de ses vertes pelouses. Certains babélionautes se sont révélés être de fins cuisiniers et nous ont fait goûter leurs créations culinaires. Cuisine et littérature ont toujours fait bon ménage après tout  !  Après quelques dégustations, et histoire de booster nos neurones,  nous sommes passés aux quiz. Même si nous n’avons pas eu de sans faute, certains d’entre vous ont frôlé le 100% de bonnes réponses. Bravo à tous pour vos connaissances littéraires qui, j’en suis sûre, sont le fruit de longues heures de travail et de révisions via les quiz de Babelio.

La loterie de livre, du 100% pur Babelio

Pour nous remettre de nos émotions (il faut dire que le suspens lors des quiz était tout bonnement insoutenable), nous sommes passés à la désormais célèbre loterie de livres. Le sac contenant les ouvrages, posé contre l’arbre sous lequel nous nous sommes installés, ne cessa de se remplir au fur et à mesure des arrivées et beaucoup repartirent avec un nouveau livre à découvrir, pioché au hasard.  N’hésitez pas à poster vos avis sur ces nouvelles lectures sur Babelio. Par ailleurs, félicitation à celles et ceux qui ont regorgé d’inventivité pour la conception de leur badge et/ou de leur emballage de livre !

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Des textes alléchants, appétissants, ravissants

Après cette loterie, qui s’apparentait davantage à un petit Noël livresque avant l’heure, nous avons laissé la parole à Lili Galipette, l’une des deux gagnantes du concours d’écriture ayant pour thème "le repas". Hélas, Rubisblue, l’autre lauréate,  n’a pas pu se déplacer.  Voici leurs textes, histoire de vous mettre l’eau à la bouche :

  Texte de Lili Galipette : 

Hier, j’ai reçu une invitation alléchante : "Tu es conviée au Festin de Babette. Apporte quelque chose que tu aimes manger." Quelle chance, mais quel casse-tête ! Pour une gourmande comme moi, difficile de ne choisir qu’un seul délice ! Vais-je offrir du Chocolat, des Cornichons au chocolat ou du Chocolat amer ? Ah, Pour l’amour du chocolat, je pourrais faire n’importe quoi, mais pas un choix !

J’espère qu’un des convives apportera des Beignets de tomate verte. Mon ami Marcel cuisinera sans doute ses fameuses madeleines. James nous régalera peut-être avec son cocktail vodka-martini et André ouvrira une bonne bouteille qu’il aura ramenées des Caves du Vatican.

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Pour nous mettre en appétit, Roy nous racontera son histoire favorite. Elle commence comme ça : Pourquoi j’ai mangé mon père. Si, je vous assure, ça met en appétit ! De toute façon, il ne faut pas dire que quelque chose est mauvais tant qu’on ne l’a pas gouté !

Aucun doute, il y aura À boire et à manger dans ce festin ! Pour terminer ce bon repas, tien de tel que des Noisettes sauvages ou Trois sucettes à la menthe. Et pour ceux qui auront encore soif, rendez-vous dans Le café de la jeunesse perdue !

Tiens, je n’avais pas lu le post-scriptum de l’invitation… Ce n’est pas qu’un festin, c’est un pique-nique ! En plus de nous régaler de bonnes choses, nous allons nous soûler de plein air. Voilà qui promet d’être délicieusement mémorable !

Texte de Rubisblue :

Ma mère n’est pas le genre de femme à faire les choses avec grand soin. Pourtant, il lui arrive de faire des efforts tout particuliers. Généralement, il s’agit alors d’occasions spéciales. Ou bien, c’est qu’elle essaye simplement d’impressionner ses invités.
Aujourd’hui, elle n’avait rien à prouver à personne. Elle voulait seulement faire les choses comme il fallait.

J’admirai son geste calme et précis lorsqu’elle posa les fourchettes à dessert sur une nappe fraichement repassée. J’étudiai sa minutie lorsqu’elle entreprit d’aligner parfaitement les différents verres à vin. Je la regardai avec douceur lorsqu’elle glissa les serviettes en coton épais dans les ronds de serviette en argent dépoli. Remarquant que je la contemplais depuis un bon moment, elle se tourna vers moi et me dit sans emphase :
« Aujourd’hui est un jour important. »

Ma mère s’était levée aux aurores. À mon réveil, la maison été déjà embaumée dans une senteur sucrée et familière de tarte au citron, la préférée de mon père. Quelques heures avant le déjeuner, la lumière timide de cette journée d’octobre filtrait lentement dans la cuisine à travers les volutes dansantes d’un bœuf bourguignon. Il avait été amoureusement mariné dans un bon bordeaux parfumé au thym, et mijotait désormais à feu doux laissant éclater quelques bulles de sauce. Juste avant que les convives n’arrivent, je disposai sur la table les salades automnales aux figues et aux noix. Leurs couleurs vives pétillaient sous la lueur du lustre et s’imprimaient avec gaité dans mes rétines. À la cuisine, sur le plan de travail en marbre, un généreux plateau à fromages attendait patiemment qu’on l’accommode de confitures. Je glissai une verrine de gelée de groseille, une autre de cerise, puis réajustai la cloche protectrice dans un crissement de verre. Tout était prêt.
Aujourd’hui, ma mère avait même dépoussiéré son fameux service en porcelaine peint de sa main avant ma naissance. Je savais qu’au moment du dessert, elle aurait la discrète attention de me servir l’assiette avec mon motif préféré.

Oui, ma mère avait vraiment fait les choses bien. Ou presque.
Dans son application méticuleuse, les rides de son front s’étaient creusées un peu plus. Sa toilette sobre et sombre renforçait un air mélancolique sur son visage pâle et fatigué. Les goûts si savoureux allaient bientôt éclater sur les papilles, engendrant une salve d’étonnements et de compliments spontanés. Pourtant, ma mère n’arrivait pas à feindre ne serait-ce un sourire en demi-teinte.
Puis, soudainement, au premier coup de sonnette, elle ferma les yeux, expira doucement et s’avança avec lenteur vers la porte. Elle s’arrêta un instant, me regarda, et dans un sourire chaleureux me confia :
« Ton père disait toujours qu’au moins, on mange mieux aux enterrements qu’aux mariages. »

Merci à tous de votre présence. Cette fois encore vous avez été nombreux à venir partager vos petits plats autour de conversations et jeux livresques. Nous pensons bien évidemment à nos babélionautes de province n’ayant pas pu se déplacer. Ce n’est que partie remise.

A bientôt donc, pour un prochain pique-nique livresque ! 


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