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PSYCHO: Le sadisme peut se manifester au quotidien – Psychological Science

Publié le 15 septembre 2013 par Santelog @santelog

PSYCHO: Le sadisme peut se manifester au quotidien – Psychological SciencePour certains, infliger de la douleur aux autres ne déclenche pas de la culpabilité ou des remords mais une sensation agréable voire même excitante. Rien de très nouveau jusque-là, mais, cette recherche suggère que le sadisme peut être quotidien, plus fréquent qu’on ne le pense, est un trait intrinsèque et très fréquemment associé à 3 autres traits (ou troubles), la psychopathie, le narcissisme et le machiavélisme. Ces psychologues de l’Université de la Colombie-Britannique ont nommé ce «  quatuor  », the «  Dark Tetrad  ».

Erin Buckels, chercheur en psychologie, co-auteur de 2 études sur le sujet, nous explique que les personnes qui obtiennent un score élevé sur une échelle du sadisme tirent du plaisir de comportements qui blessent et sont même prêts à faire un gros effort pour faire souffrir. Contrairement à l’idée reçue, le sadisme peut être pratiqué au quotidien, et par des personnes par ailleurs bien adaptées à la vie sociale. Les individus sadiques ne sont pas nécessairement des tueurs en série ou des déviants sexuels, ils tirent un bénéfice émotionnel dans l’apparition ou simplement l’observation de la souffrance de l’autre. Il décrit le sadisme comme un aspect intrinsèque de la personnalité qui se joint fréquemment à 3 autres, la psychopathie, le narcissisme et le machiavélisme pour former une "Dark Tetrade  ».

·   Cette hypothèse est validée avec une première étude qui «  examine  » le sadisme au quotidien en laboratoire, sur 71 participants invités à choisir entre plusieurs tâches désagréables : tuer les insectes, aider l’expérimentateur à tuer ces insectes, nettoyer les toilettes ou supporter la douleur au contact de l’eau glacée. Les participants qui ont choisi de tuer les insectes pouvaient utiliser une machine spéciale, un peu comme un moulin à café qui produit un bruit de craquement distinctif qui amplifie l’horreur de la tâche. (En réalité la machine ne broyait pas les insectes).

-   12,7 % des participants ont choisi le test de tolérance à la douleur,

-   33,8 % le nettoyage des toilettes,

-   26,8 % l’élimination directe des insectes,

-   26,8 % l’aide à l’élimination des insectes !

-   Les participants qui ont choisi de tuer des insectes obtiennent, évidemment les scores les plus élevés sur une échelle mesurant les pulsions sadiques, déclarent avoir pris beaucoup plus de plaisir à la tâche de ceux qui ont choisi une autre tâche, et leur plaisir s’avère en corrélation avec le nombre d’insectes tués. Cela suggère qu’un comportement sadique appelle bien une réponse de récompense.

·   Dans une seconde expérience, des participants à score élevé, choisissent d’intensifier des explosions de bruit blanc dirigé vers un adversaire lorsqu’ils réalisent que l’adversaire ne ripostera pas. Ces participants sont les seuls à vouloir consacrer de l’énergie supplémentaire pour faire mal à l’adversaire.

Les personnes sadiques possèdent donc bien une motivation intrinsèque d’infliger des souffrances à autrui. Un aspect de la personnalité qui peut se manifester dans la vie quotidienne. Ainsi, ces résultats permettent aussi d’éclairer la recherche sur la violence conjugale, le harcèlement ou encore la maltraitance…

Source: Psychological Science September 10, 2013, doi: 10.1177/0956797613490749 Behavioral Confirmation of Everyday Sadism (Visuel© auremar – Fotolia.com)

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