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SOCIÉTÉ > Police : le temps du "circulez, y a rien à voir" est terminé

Publié le 04 septembre 2013 par Fab @fabrice_gil
Les Français pourront désormais saisir directement l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", en cas d’abus présumé des forces de l’ordre, une réforme voulue par le ministre de l’intérieur, manuel Valls. Communication, quand tu nous tiens…
"Une police doit être respectée, respectueuse évidemment des lois et des règlements", a déclaré lundi Manuel Valls après avoir présenté sa réforme aux responsables de la police. La création d'une nouvelle IGPN n'est pas une simple juxtaposition des anciennes IGPN (compétente en province et en grande banlieue parisienne) ni de l’IGS (Inspection générale des services) a insisté le ministre de l'Intérieur dans son discours. "Elle n'est pas issue d'une simple mesure de réorganisation structurelle. Elle est bien plus que cela", a-t-il dit.Il s'agit d'uniformiser sur l'ensemble du territoire français les procédures de contrôle aujourd'hui morcelées, l'IGPN absorbant l'IGS pour devenir une entité unique dotée de sept implantations géographiques (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes et, en 2014, Metz).
Pour assurer la transparence et éviter un fonctionnement en vase clos, un comité sera créé au sein de l'IGPN et constitué pour moitié d'acteurs externes : le défenseur des droits, un magistrat, un professeur des universités, un élu, un avocat, un journaliste, un dirigeant associatif.La possibilité pour un citoyen de saisir directement la police des polices, jusqu'ici limitée à l'IGS, sera étendue à toute la France et pourra être réalisée sur internet.
Manuel Valls a insisté sur le fait que cette procédure ne serait "ni un vecteur de délation, ni un défouloir" et que les signalements anonymes ne seraient pas pris en compte.L’actuelle directrice de l'IGPN, Marie-France Monéger, a reconnu que la possibilité pour un citoyen de dénoncer un abus présumé ferait automatiquement augmenter le nombre de signalements : "Je préfère avoir ces informations d'une manière cohérente, centralisée, pour pouvoir les traiter, pour pouvoir faire la part de ce qui est exagération, de ce qui est critique malveillante, mais aussi prendre en compte ce qui est véritablement justifié et qui mérite quelquefois que l'on fasse de la pédagogie par rapport à la population mais aussi par rapport aux fonctionnaires de police", a-t-elle dit sur i>Télé.
Cette mesure complète une série d'initiatives déjà annoncées pour renforcer la confiance entre la police et la population. Le code de déontologie de la police contiendra par exemple des principes juridiques encadrant la "palpation de sécurité" pratiquée au cours des contrôles de sécurité, qui ne "doit pas être systématique" et devra être "pratiquée à l'écart du regard d'autrui", a expliqué Manuel Valls. Les contrôles d'identité ne peuvent être banalisés, "au risque d'alimenter d'inutiles ressentiments", a-t-il dit.
Un numéro d'identification sera apposé sur l'uniforme des policiers et des gendarmes avant la fin de l'année, une formule qui remplace l'idée de la délivrance d'un récépissé en cas de contrôle pour éviter leur multiplication.F.G.

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