17 septembre Naufrage Le ménage est fait ou à peu près. Dans ma piaule. Mais dans ma tête c'est le grand bordel. Dès que je m'arrête. Dès que je m'arrête de quoi que ce soit, ça revient. Une substance chimique et très fluide empoisonne mes pensées qui butent alors dans une impasse. Poison. Quoique je fasse mes nerfs et mes muscles renâclent au moindre effort et dès que je cesse. Dès que je cesse. Les fourmis. Les fourmis dans ma tête. J'ai abandonné l'idée de me foutre en l'air, pour qu'enfin ça cesse. J'ai abandonné, trop la trouille, la trouille salvatrice. Le ménage est fait ou à peu près. Cabrel coule de source sur les galets brûlants de mes méninges. Cabrel m'a accompagné dans mes pires délires. Enfermé une semaine durant, la tête pâteuse convaincue de ma propre mort, une seule cassette en boucle vissée sur mon crâne du lever au coucher. Photos de voyage... Je croise des gens. Ils me racontent leur vie je ne les entends pas. Mes thérapeutes ne savent qu'augmenter la dose, je vais souffrir sans bruit...
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