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Chronique Piano-plage

Publié le 17 septembre 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

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Piano-Plage, ou la rencontre improbable entre Ritmix, un homme solitaire incarnant le rythme, et un piano géant, gardien de l’harmonie entre les Etres, la Nature et la Musique. Mais ce dernier a perdu son tempo, et c’est toute l’harmonie de la Terre qui est en jeu.

Voici pour le pitch du spectacle, qui attira ma curiosité la première fois que j’en ai entendu parler. Je découvrais que ce qui se cachait derrière ce projet n’était pas seulement un show, mais tout un concept idéologique et artistique prônant : l’écoute, le respect, le partage et l’inter-générationnel.

En effet Piano-Plage c’est aussi une BD, un lieu-dit, ainsi qu’un parc d’attraction, dont l’ouverture est prévue pour 2020 à Namur.

C’est en septembre 2005 qu’est née cette aventure, quand Didier Haudiamont eut la vision d’un piano géant sur les bords de la Meuse (aujourd’hui devenu un lieu dit), alors qu’il fixait une barge industrielle. Il a alors réuni les énergies autour de lui, afin de donner vie à sa vision. (Pour en savoir plus, je vous invite à visiter le site internet de Piano-Plage en cliquant ici)

Maintenant, le spectacle auquel j’ai assisté au Palace, n’a pas totalement répondu à mes attentes. Pourtant tous les ingrédients sont là pour passer un agréable moment. De bons musiciens, des chanteurs et danseurs expérimentés, ainsi qu’un décor plein de poésie. Le gros manque vient, et c’est bien dommage, de l’écriture.

Il y a un manque de lien et de cohérence dans la première partie, qui m’a laissé comme face à un bon programme télé étranger non sous-titré : « C’est pas mal, mais je ne saisis pas tout ».

On sent que le fond de l’histoire est honnête : Ritmix se trouve aux prises d’une guerre entre deux familles (les Philarmonics et les Excentrics), qui rappelle la guerre entre les Capulet et les Montaigu puisqu’une histoire d’amour nait entre deux membres des familles rivales. Le message adressé au public est fort ; c’est dans l’ouverture à l’autre que se créé l’unité entre tous. Mais la forme est bien trop simple, à trop vouloir s’adresser à tout le monde et adapter son discours à chacun, on peut perdre le fil de sa pensée.

Un spectacle ne doit pas être fait de concessions, c’est la présentation d’un univers avant tout. A nous public de nous y adapter. Brecht détestait le public passif, il devait selon lui, être dans l’effort de compréhension et dans la valeur critique. Malheureusement on assiste, actuellement, à l’émergence de spectacles, et autres programmes « kleenex » que l’on regarde comme l’on vide ses poubelles, c’est à dire machinalement.

Je gage néanmoins que Piano-Plage n’a pas pour vocation d’être de ces spectacles, son thème est fort et porteur, il a toutes les capacités pour aller plus loin. Elu spectacle de l’année 2012 en Belgique, on peut penser qu’il arrivera bientôt dans l’hexagone et qu’il saura trouver son public.

Le spectacle est un art vivant et dans la vie il y a évolution. Je resterais donc attentif à ce spectacle ambitieux.


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