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La parole des pairs sur les médias sociaux limite les comportements à risque

Publié le 19 septembre 2013 par Pnordey @latelier

Les efforts de prévention dans le domaine de la santé ne sont pas confinés aux évènements physiques. En effet, nombre de dispositifs digitaux permettent de s’adresser à plusieurs cibles de manière différenciée grâce aux réseaux sociaux. Cependant, mesurer l’efficacité de ces actions semble difficile. C’est dans cette optique qu’a été menée une étude conduite par l’UCLA, s’appuyant sur les résultats d’une expérience antérieure ayant conclu que les médias sociaux pouvaient être utiles à la prévention en augmentant les conversations concernant le sujet. En effet, Sean D. Young, professeur adjoint de médecine familiale et directeur de l'innovation au Centre de Comportement et de la médecine des toxicomanies à la David Geffen School of Medicine, pense avoir trouvé la meilleure approche pour favoriser la prévention et les tests grâce à Internet. En incluant des franges de population à risque dans des groupes de discussion en ligne menés par un « pair » leader, la prise de conscience et les demandes de tests seraient maximales.

12 semaines pour tester l’attachement au message d’un échantillon

112 hommes homosexuels (population jugée plus à risque que la moyenne) ayant eu des rapports sexuels grâce à un clic sur une bannière publicitaire pour un site de rencontre, leur présence sur Craiglist ou encore grâce a des rencontres plus communes dans des bars, des gymnases ou des associations communautaires ont été recrutés à Los Angeles. Assignés au hasard à deux groupes de discussions, les participants ont été incités à s’exprimer grâce à un pair diffusant messages privés, publics ou chat. Le premier groupe était centré sur la prévention et le dépistage du VIH quand le second parlait de santé en général. Résultat ? 95% du premier échantillon a volontairement participé aux groupes de discussion contre 73% pour le second groupe. De plus, la fréquence des interactions dans le premier échantillon s’est montrée à la fois beaucoup plus élevée et durable. De même, plus de participants ont demandé des kits de test et les ont renvoyés.

Une étude élargie à d’autres types de détection de maladies.

Si les chercheurs reconnaissent le mérite d’utiliser cette méthode sur des échantillons plus étendus pour confirmer leur analyse, la « rétention » au protocole serait 93% plus élevée que les autres initiatives tentées en lignes. En effet, celles-ci montrent un taux élevé d’abandon. De plus, l’engagement serait fort grâce à l’implication spontanée créée par les groupes de discussion. La prise de conscience serait telle que les comportements évolueraient.  Ainsi, demandes de trousses de test à domicile et suivis des résultats succèderaient à une réduction du nombre de partenaires sexuels. « Notre approche est apparu pour surmonter ces problèmes et a conduit à un changement de comportement. », commente Sean D. Young. « La prochaine étape sera d'évaluer comment cette méthode pourrait se généraliser à d'autres populations et maladies. Nous commençons à explorer cette approche dans d'autres domaines. »


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