Tout le monde l’a compris : le tract diffusé récemment dans leurs boîtes à lettres est une imitation grossière du magazine d’information « Le Point » fabriquée par l’équipe de campagne de Sylvia Barthélémy. La candidate UDI à l’élection municipale 2014 se pose en « maîtresse des colles » et évalue, dans ce qui se veut un relevé de notes, le bilan de l’actuelle majorité. Celle qui battait pavillon UMP lors des précédentes élections municipales avant d’être renvoyée à ses chères études par les électeurs prend un malin plaisir à corriger « l’élève » Daniel Fontaine dont elle juge le bilan désastreux. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Pas même la politique sociale de la Ville qui obtient une note moyenne arbitraire assortie d’un commentaire déplacé que les Aubagnais apprécieront à sa juste valeur lorsque la récréation sera terminée. En insinuant que la commune exigerait des bulletins de vote en retour des services rendus à la population, la candidate tombe dans les mêmes travers qui avaient pourri la campagne de 2008, une campagne toxique frappée à droite du sceau de l’ignominie. L’ensemble du tract est du même acabit. On cherche en vain dans ce catalogue punitif de contrevérités, dans ce défouloir sarcastique inutile, la moindre trace d’une idée, une seule proposition pertinente qui pourrait nourrir intelligemment le débat contradictoire que les électeurs peuvent légitimement attendre de celles et ceux qui prétendent incarner l’avenir d’Aubagne. Là, au contraire, c’est le grand vide sidéral, l’absence récurrente de projet qui frappe encore les esprits. Tant sur le fond que sur la forme – l’utilisation éculée d’une fausse couverture de magazine -, la candidate nous livre avec ce tract une copie de très mauvaise facture qui ne produit pas l’effet bœuf espéré. Elle démarre la campagne sur une fausse note. Ça promet.
François Vernon
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble