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Matrix (The Matrix)

Publié le 21 septembre 2013 par Cinephileamateur
Matrix De : Andy Wachowski et Lana Wachowski.
Avec : Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss, Hugo Weaving, Joe Pantoliano, Gloria Foster, Marcus Chong, Julian Arahanga, Matt Doran, Belinda McClory, Anthony Ray Parker, Paul Goddard, Robert Taylor, David Aston, Rowan Witt, Fiona Johnson...
Genre : Fantastique - Drame - Action.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 15.
Date de sortie : 23 juin 1999.
Synopsis : Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. A cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ? Nul ne le sait, et aucun homme n'est encore parvenu à en percer les défenses. Mais Morpheus est persuadé que Neo est l’Élu, le libérateur mythique de l'humanité annoncé selon la prophétie. Ensemble, ils se lancent dans une lutte sans retour contre la Matrice et ses terribles agents...
Bande annonce originale
"Choisis la pilule bleue et tout s'arrête, après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge: tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre."
5.0
Matrix
"Matrix" à longtemps été mon film de chevet. On peut même considéré qu'il l'est encore d'ailleurs tant je ne me lasse pas de le revoir. Je me souviens encore de la première fois où j'ai découvert ce film. C'était un gros coup de foudre et un film qui me plaisait énormément. Du coup, lorsqu'on me propose de le revoir, c'est sans aucune hésitation que je m'installe pour un énième visionnage, le sourire aux lèvres toujours présent.
Et si il est toujours présent, c'est que le résultat fonctionne encore aujourd'hui. J'adore toujours autant ce scénario écrit par Andy Wachowski et Lana Wachowski (qui à l'époque était encore Larry). Bien sûr, j'ai conscience que cette histoire puise son inspiration dans de nombreuses œuvres diverses. On sens d'ailleurs que le scénario regorge de références mais ce que j'apprécie c'est qu'il se suffit malgré tout à lui même. Pas la peine d'avoir ses références pour apprécier ce film, il se suit avec beaucoup de plaisir et reste efficace du début jusqu'à la fin.
Depuis mon premier visionnage, je n'ai toujours pas spécialement ses références mais ça marche toujours et c'est un élément que j'apprécie beaucoup dans un long métrage. J'aime quand il y à des clins d’œils, des références, des hommages etc etc mais j'aime avant tout quand le film reste jouissif même si on à pas ses références ce qui est le cas ici. C'est donc à chaque fois pour moi un pur bonheur que de suivre les aventures de Néo qui va nous plonger dans la matrice et si il y à une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin, je suis toujours le lapin blanc dans cette histoire qui me semble limpide.
Car oui, contrairement aux apparences, le film est facile d'accès je trouve. Bien sûr, le scénario rend parfois les choses complexes dans ses dialogues et en nous présentant son univers mais pourtant, je trouve que si on rentre dans le film, on est jamais perdu. On sens bien la différence entre la "matrice" et la "réalité" et ce jeu de va et vient sous fond de guerre contre les machines m'as beaucoup plu. De nombreux thèmes abordés me plaisent beaucoup d'ailleurs comme la dépendance de l'homme vis à vis de la machine, la place de l'Homme sur la Terre, la quête pour se connaître soi même et avoir confiance en soi etc etc...
Dans mes avis, je ne suis pas très doué pour ce qui est analyse, je suis plus dans le ressenti simple d'un spectateur qui voit un film, je vais donc pas en débattre plus que ça surtout que je risque de dire des énormités mais en tout cas, à chaque fois que je vois ce long métrage, il me parle. Il aborde des sujets qui me plaise, qui me font réfléchir et il y à sans doute tant à dire sur les questions qu'il peut soulever sous ses airs de divertissement fantastique qu'il reste à mes yeux un film complet qui réussi son pari de nous interpeller tout en nous en mettant plein la vue.
C'est en tout cas toujours avec beaucoup de nostalgie que je revois ce film qui me replonge dans mon adolescence (lors de sa sortie j'approchais de mes 15 ans ^^ ). A un âge où je me questionnais beaucoup, j'aimais la réflexion que ce film provoquait en moi. Bien conscient que ça reste du cinéma, de la fiction, j'aimais en tout cas repenser à ce film qui à donc toujours su m'évader et me divertir dans son fond. Avec le temps, j'apprécie même encore de plus en plus cette histoire qui se bonifie avec le temps je trouve et devient presque intemporel.
Et si cette histoire est bien porté, c'est aussi parce qu'elle bénéficie d'un casting de grande classe où chacun fait son job à commencer par un Keanu Reeves parfait en Thomas A. Anderson - Neo qui tient sans doute là, l'un de ses meilleurs rôles au cinéma. Même si j'apprécie beaucoup cet acteur, je n'en suis pas spécialement fan pour autant mais ici, je trouve qu'il possède un rôle taillé sur mesure pour lui. Montrant peu d'expressions, jouant surtout sur son regard et un certain charisme, l'acteur réussi vite à s'imposer. On éprouve tout de suite beaucoup d'empathie pour lui et tout comme lui, on découvre petit à petit cet univers en y adhérant. L'acteur montre en tout cas une très bonne évolution au fil du film avec son personnage qui va gagner en confiance et en maturité pour le faire devenir, à juste titre, le héros que l'on attend.
A ses côtés, on retrouve un tout aussi excellent Laurence Fishburne qui donne ses lettres de noblesses à Morpheus au point qu'aujourd'hui encore, on n'imagine pas un autre comédien dans la peau de ce personnage. Il me semble (mais il faudrait que je vérifie) que c'est avec ce film que j'ai découvert cet acteur que j'aime bien voir depuis à l'écran car il ne m'as rarement déçu mais tout comme Keanu Reeves, il est ici dans l'un de ses plus beaux rôles je trouve qui le met parfaitement bien en valeur. Charismatique également, il incarne très bien cette forme de sagesse qui va nous guider à travers le film tout en s'imposant naturellement dans la peau du leader.
Et que serait ce trio sans la très bonne présence de Carrie-Anne Moss qui s'empare elle aussi à merveille de son rôle de Trinity. Un peu plus en retrait par moment, la romance de son personnage avec Neo peut paraitre un peu trop "lourde" parfois car elle reste une évidence, un élément attendu même si cette romance sers au scénario mais la comédienne réussi l'exploit à presque effacer cette romance de nos regards pour que l'on se concentre plus sur l'action. C'est ainsi qu'elle à un rôle très important. Loin d'être une simple potiche de service, elle va elle aussi donner des points avec beaucoup de réussite et de talent formant avec Keanu Reeves et Laurence Fishburne un trio soudé très complémentaire.
Derrière cette bande, le reste de l'équipe n'est pas en reste pour autant. C'est toujours un plaisir par exemple de retrouver Joe Pantoliano en Cypher. On se doute vite de l'évolution de ce personnage mais l'acteur reste très bon et très charismatique lui aussi. J'ai beaucoup d'affection aussi concernant Matt Doran dans le rôle du Mulot. Il n'est pas forcément toujours exploiter mais je le trouve assez touchant et il montre un regard intéressant je trouve sur cette "réalité" que l'on découvre. J'aime bien aussi Marcus Chong en Tank que je trouve très sympathique tout comme Anthony Ray Parker en Dozer par contre j'ai eu un peu plus de mal avec Belinda McClory en Switch qui ne me convainc pas toujours mais bon ça ne me dérange pas trop car au final elle à un personnage assez anecdotique tout comme celui de Julian Arahanga en Apoc que l'on ne voit pas beaucoup au final.
Concernant les méchants de ce film, Paul Goddard et Robert Taylor, respectivement Agent Brown et Agent Jones, sont bons mais pour le coup, ils sont surtout de bons éléments de décors tant ils se font bouffer par un Hugo Weaving au sommet de son art en Agent Smith. Parfait anti-héros sans scrupules qui ne ressens quasi rien, c'est tout à fait le genre de méchant au cinéma que j'affectionne et l'acteur y est tout simplement énorme. Il apparait même comme une évidence en tant qu'alter égo du côté du mal face à Keanu Reeves. Au delà du fait que j'aime bien aussi certains raisonnements de ce personnage qui font qu'on arrive à le comprendre, Hugo Weaving nous livre une prestation mémorable avec beaucoup de classe et s'avère être le vrai méchant de ce film, faisant d'ailleurs bien plus peur que les machines elles même et effaçant les autres Agents du paysage dans cette intrigue.
Rien à redire sinon vis à vis du reste de la distribution qui est excellente et joue bien leurs jeux donc. Gloria Foster est excellente dans son rôle de l'Oracle qui apparait juste comme il se doit même si j'aurais aimé en voir plus et les seconds rôles, même les plus anecdotique, m'ont semblé bien choisi à l'image de David Aston en Rhineheart, Rowan Witt dans le rôle du garçon à la cuillère ou encore le rôle muet mais marquant malgré tout de Fiona Johnson dans la peau de la femme en rouge.
Et si il y à autre chose qui m'en met plein la vue à chaque fois, c'est aussi la réalisation de Andy Wachowski et Lana Wachowski que je trouve démente. Tout comme pour le scénario, on sens qu'il y à eu diverses inspirations mais je trouve que leur mise en scène n'as pas pris une ride. Le film ne fait d'ailleurs pas du tout son âge je trouve quand je le revois (14 ans quand même au moment où j'écris ses lignes). Chaque plan me semblent parfaitement millimétré et chaque scène est une véritable œuvre d'art d'une très grande beauté. On sens un peu l'univers de la bande dessinée, du jeu vidéo etc etc chose que j'ai énormément aimer aussi.
Visuellement, c'est donc une vraie claque je trouve. La caméra se positionne toujours au bon endroit avec des travellings et des plans séquences mémorable qui rendent l'ensemble très dynamique. De nombreuses scènes sont d'ailleurs devenu culte et font partie de l'identité même de ce film qui à su prendre à gauche et à droite pour en faire un film à part entière qui sort clairement du lot. Le montage est très réussi tout comme la photographie que je trouve sublime avec une bonne exploitation de la lumière. L’omniprésence de cette couleur verte qui nous plonge dans cette matrice est bien pensé tout comme j'ai aimé la différence de traitement fait dans l'éclairage entre la "réalité", brute, sale, poussiéreuse, et la "matrice" beaucoup plus lisse, clair, superficiel.
Les effets spéciaux sont eux aussi dément. Au delà du simple bullet time qui est devenu la marque de fabrique du film, je trouve que tout comme la mise en scène, les effets visuels se bonifie avec le temps. J'ai même était très surpris en le revoyant récemment de voir à quel point ils ont peu de défauts à mes yeux. Si le fond me semble réussi, la forme est donc tout aussi excellente je trouve. On à bien se parfait mélange de film qui nous invite à la réflexion sans pour autant oublier que l'on est dans du cinéma, que l'on recherche l'évasion et qui du coup nous divertit sans jamais nous ennuyer.
Les différents décors m'ont bien plu aussi. Je les ait trouvé riches et variés et magnifiquement bien exploités en étant d'ailleurs parfaitement complémentaire avec les effets visuels comme lors de la scène en hélicoptère ou celle de Neo et Trinity tentant de rentrer dans un immeuble fédéral (les scènes marquantes sont vraiment légion dans ce film à mes yeux). A noter pour les scènes de combat les chorégraphies magnifiques de Woo-Ping Yuen qui s'intégre parfaitement dans le récit. Quant à la bande originale composée par Don Davis, je la trouve tout aussi excellente. Elle colle bien au film et possède de nombreuses chansons qu'aujourd'hui encore, j'aime bien ré-écouter.
Pour résumer, "Matrix" n'as pas voler son statut de film culte à mes yeux. S'inspirant de beaucoup de choses, le film possède sa propre identité et m'offre à chaque visionnage un énorme spectacle dont je ne me lasse pas que je trouve autant réussi dans son fond que dans sa forme. Ne vieillissant pas, le plaisir que je prends face à ce long métrage est toujours le même. Le résultat est toujours aussi jouissif, je prends toujours autant mon pied sans voir le temps passé et après de nombreux visionnages, je sais par avance que je retournerai dans la matrice une nouvelle fois très prochainement sans aucune hésitation.
Matrix
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