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[Pilot] Dads : vous avez dit comédie ?

Publié le 22 septembre 2013 par Laserietheque @laserietheque
[Pilot] Dads : vous avez dit comédie ?

Dads. – FOX

L’affiche promotionnelle de Dads traduit parfaitement mon ressenti à l’issue du visionnage de cet épisode inaugural : un sentiment profond de désespoir et d’irritation. Ces vingt minutes étaient une souffrance tant la qualité de ce pilot était médiocre.

La campagne marketing (polémique) de FOX pour la série de Seth MacFarlane reposait sur la mauvaise réputation de ce dernier, souvent jugé borderline lorsqu’il officie en live, et le moins que l’on puisse dire est que Dads en a sacrément souffert au vue du twitter-bashing dont elle a fait l’objet peu après sa diffusion, malgré le support entier de la chaîne à son égard. MacFarlane est clairement meilleur dans le registre du cartoon trash. Sans parler pour le moment d’échec annoncé (le season premiere a rassemblé 5,7 millions de téléspectateurs), on peut remettre en question la volonté de FOX de confier une de leur case à un show créé par leur animateur vedette. On se rappelle de Guys With Kids l’année dernière, la série de Jimmy Fallon, annulée au terme de 17 épisodes. Avec le recul, le choix n’était pas judicieux (l’humour d’un late night show et celui d’une sitcom ne sont clairement pas identiques, ce n’est pas transposable) mais Guys With Kids était juste mauvaise. Là, Dads subit des critiques plus difficilement surmontables : racisme, immoralité, pour ne citer qu’elles. L’avenir nous dira si surfer sur un badbuzz était judicieux ou carrément suicidaire. J’opte évidemment pour la seconde option.

Dads relate l’histoire de deux amis d’enfance, Eli et Warner joués par Seth Green et Giovanni Ribisi (deux talentueux acteurs que l’on mérite de (re)voir sur nos écrans), les heureux gérants d’une entreprise développant des jeux vidéos. Ils n’ont pas particulièrement d’affinités avec leurs pères respectifs mais ceux-ci débarquent tout de même dans leurs vies, sans crier gare, et doivent composer avec cette nouvelle présence pour le moins envahissante.

Bon. Le pitch n’est déjà pas terrible, mais vu le casting on pourrait se dire que l’interprétation rattrape le tout. Il s’avère que non. Le casting est certes bon, mais ça ne rattrape rien du tout. Malheureusement pour Seth et Giovanni qui se seraient bien passés d’une telle polémique, Dads n’est pas drôle et ne s’est carrément pas foulée la rate. J’ai vécu les vingt minutes les plus longues de ma vie de sériephile. J’exagère probablement, il y a bien d’autres pilots que je n’avais pas apprécié… Oui, je crois que les 40 minutes de The Client List étaient insupportables. En terme de sitcom cependant, il est difficile de faire pire (1600 Penn se bat comme une diable pour arriver en haut du podium) car il est difficile de faire *moins* drôle. Pas un seul rire, pas un seul sourire, pas un seul bruit de déglutition qui aurait pu passer pour un léger ricanement. Rien. Nada. Walou. Keutchi. (Je n’ai plus de synonymes en stock, désolée). Déprimant quoi. C’est moche tout ça… Il faut dire que les rires forcés en fond et les blagues (elles sont pensées comme telles appelons-les ainsi même si clairement rien n’était risible) tombent à plat. A chaque fois. A ce point c’est de l’art. Peut-être que Dads tient du génie tellement c’est médiocre. Mais non, je ne veux pas entrer dans des hypothèses incensées, je tiens à garder mon esprit sain dans un corps sain. Je ne vais pas faire la liste de toutes ces “blagues” tombées à l’eau mais… bon allez, si. Ou une toute petite. En vrac, le top 3 des vannes pas drôles du pilot de Dads :

3 – lorsque la femme de ménage pense que le père d’Eli ressemble à l’acteur du film Mask, Eric Stoltz.
2 – lorsque le père d’Eli, David, embrasse sur la bouche les personnages… sous forme de running gag.
1 – lorsque les deux associés demandent à leur assistante de jouer l’étudiante asiatique sexy pour conclure un contrat.

Et je pourrais continuer comme ça encore un peu, parce que oui, il y a bien plus d’absence d’humour (à méditer). Ce n’est pas très fin, ce n’est pas recherché, c’est téléphoné, bref un humour lourdingue dont les américains (et le reste du monde d’ailleurs) auraient pu se passer. Il y a une chose que je peux reconnaître à Dads : le show aura réussi à me donner envie de regarder LA comédie des années 90, celle que les trentenaires mettent facilement dans leur TOP 3 des meilleures comédies américaines : Seinfeld. Oui, parce qu’après un tel désastre de pilot, la seule chose à faire est de se précipiter sur une valeur sûre même si on ne l’a pas encore vu. C’est dire ! En réalité, j’ai regardé un épisode de Miranda juste après. Mes zygomatiques m’en sont encore reconnaissants. Si vous tenez aux vôtres, passez votre chemin avec Dads et économisez vingt minutes de votre vie.


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