[Pilot] The Goldbergs : Nom de Zeus !

The Goldbergs. – ABC

Avec The Goldbergs, nouvelle comédie familiale single camera d’ABC, c’est un retour vers les années 80 : vêtements, décors, objets, tout y est pour nous plonger presque trente en arrière, en 1985, lorsqu’il n’y avait ni internet, ni téléphone portable, mais juste Doc et Marty et, apparemment, lorsque la mode des joggings sous toutes leurs formes improbables battait son plein. Créée par Adam Goldberg (Breaking In), qui au passage se paie un petit egotrip avec le nom de la série, The Goldbergs est d’ailleurs largement inspirée de sa vie. On voit en effet à la toute fin de l’épisode des images tirées de ses propres vidéos faisant écho aux événements transposés quasi à l’identique dans ce season premiere.

Adam, dernier d’une fratrie de trois, nous raconte les histoires de sa famille au travers de sa caméra qu’il emporte partout avec lui, filmant ainsi le quotidien de ses parents, Murray et Beverly (respectivement Jeff Garlin et l’excellente Wendi McLendon-Covey) son frère Barry et sa sœur Erica, parfois à leur insu. S’invite également le grand-père comique à la personnalité loufoque et rafraîchissante.

Armé de sa voix off d’adulte de 30 ans, Adam nous présente sa famille déjantée avec ses yeux de jeune garçon plutôt futé et adorable mais surtout témoin de toutes leurs péripéties. Le pilot débute sur l’anniversaire de Barry, il vient d’avoir 16 ans et rêve d’une voiture. Ses parents, pour le moins réfractaire, refusent catégoriquement jusqu’à l’arrivée du grand-père, Albert, qui ajoute son grain de sel et décide de lui offrir une voiture. Un prétexte ultra-classique et déjà vu pour Beverly, en bonne mère étouffante, de se mêler de tout et d’accepter le fait que ses enfants grandissent. Rien de nouveau sous le soleil des arcs narratifs : de l’humour associé à de l’émotion, du rire et des larmes, bref ces deux thèmes sont copains comme cochons lorsqu’il s’agit d’ABC (oui je parle de vous, Modern Family ou Trophy Wife entre autres).

The Goldbergs ne brille pas particulièrement par son originalité tant le sujet (inépuisable?) de la famille a été maintes et maintes fois traité. Même si elle ne révolutionne pas le genre, elle se révèle être divertissante, rythmée et… drôle, bien qu’un poil poussive (on a compris, c’est une sitcom sur les ANNÉES 80) et “gueularde”. Après le désastre Dads, regarder une sitcom qui réussi à me plaire et me faire sourire est un atout non négligeable pour me convaincre un minimum de voir les épisodes suivants. Par ailleurs, le personnage de Beverly est clairement celui qui m’a le plus convaincu, cette maman omniprésente (voire omnisciente) sera à mon avis le fer de lance d’une série qui, si elle affirme son potentiel et sait se renouveler, pourrait faire encore faire les beaux jours de la stratégie assumée d’ABC tournée vers les comédies familiales. En espérant qu’elle ne suive pas la même voie que The Middle qui réalise de bonnes audiences mais poursuit son bonhomme de chemin silencieusement, à l’ombre des autres.