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Echec du referendum pour la révision de la constitution

Publié le 02 mai 2008 par Nicolas J
Echec du referendum pour la révision de la constitutionPutain ! On a bien rigolé sur les blogs gauchistes depuis un an ! Et on a enfin gagné ! Le referendum demandé pour la réforme de la constitution a échoué ! J’ai tellement arrosé ça, hier soir avec les copains, que je n’ai même pas eu le courage de faire un beau billet… Pour moi, l’apothéose a été quand j’ai été cité par Laurent Fabius sur son blog le 18 mai 2008, puis, le lendemain, par Lionel Jospin.
D’un autre côté, ça n’avait pas fait monter mon classement Wikio des blogs zinfluents en politique, ces deux blogs n’ayant pas un très bon classement.
Non. Je ne me suis pas trompé dans la date. J’avais bien le choix dedans mais il est temps que j’ouvre une parenthèse. Ce billet est une œuvre de politique fiction pour suivre le billet de mon camarade Dagrouik. Allez le lire, je vais prendre un café. Nous sommes donc un lundi matin de février 2009, lendemain du referendum demandé par Nicolas Sarkozy pour valider ses adaptations de la constitution, qui, comme on sait, ne contiennent pas grand-chose. Je parlais d’œuvre, c’était pour rigoler. Bon, la parenthèse est fermée, au boulot, mes cochons !

Le plus drôle était la tête des personnalités UMP pendant les traditionnelles soirées électorales : la déconfiture sur leurs visages.
Non. Le plus drôle est la déclaration solennelle d’Alain Jupé : « Nicolas Sarkozy est le plus grand président depuis Charles de Gaulle Etoile, celui qui a démissionné après avoir perdu un referendum sur un sujet proche ». PPDA n’a pas relevé… Il aurait pu quand même poser une question : « Et vous pensez à qui pour lui succéder ? ».
Voilà ! La révision de la constitution n’aura pas lieu et pour une fois, les blogs auront eu une incidence sur la politique.
Aussi, il est bon de faire un historique rapide sur l’année qui vient de s’écouler comme s’écoulent les liquides spéciaux sous la copine du Vieux Jacques (celui de mon autre blog, pas celui qui vient de quitter la présidence).
Ca a commencé le 3 mai 2008. La veille au soir, nous avions fait, entre blogueurs gauchistes (ou non), une java du tonnerre pour fêter la venue d’une blogueuse Lyonnaise. Cette soirée mémorable avait permis de réconcilier les chefs de file du gauchisme primaire avec la fraction réactionnaire de nos campagnes et leurs compagnes. Ca présageait bien de l’année à venir…
Ainsi, le trois mai, alors que mes camarades de bordée dormaient encore, je me réveille la tête dans le cul mais ce n’est pas grave, je préfère que ça soit elle qui occupe la place. Je mets la radio et tombe sur une interviewe de Ségolène Royal dans l’émission « Paul est mi con » sur Berry Info.
J’entends ceci de sa part (je cite de mémoire) : « J’appelle solennellement les Français à soutenir l’excellente réforme de la constitution. » Je n’en pense rien. Je ne suis pas réveillé mais je suis à moitié surpris. Je vais répondre aux différents commentaires sur mes blogs puis je m’en vais liquider les affaires courantes. Ca ne courrait pas tant que ça et je suis resté plus longtemps que prévu sur le trône. J’ai eu le temps de penser, de remâcher cette nouvelle, de la trouver incroyable, de me dire « Putain ! Mais c’est n’importe quoi ! Bon Dieux ! Quand on est dans l’opposition on s’oppose ! Cette réforme ne changera rien et en plus elle ne touche pas au sénat ».
En fait, quand je pense, je pense surtout à mon blog. Et j’ai mauvais esprit… je pense aussi aux blogs des autres et je me dis : « Et si je faisais un bel appel Républicain à tous les Socialo rien que pour faire rager mes copainsSégolistes ».
Hop ! Aussitôt dit aussitôt fait. Tonnegrande m’envoie un SMS « Alors » car nous avions rendez-vous à la bibliothèque pour y cueillir différents ouvrages délicatement conseillés par des personnalités littéraires de premier plan.
A mon retour (nous en avions profité pour prendre l’apéritif et déjeuner), j’avais déjà 45 commentaires. Je n’avais qu’une hâte : commencer ma sieste. Je les survole tous ! Que des messages de félicitations. Plutôt que de répondre à chaque avec des pseudos et des virgules, je me fends d’un seul commentaire : « Merci les gars. Hips ».
Au réveil, je me précipite sur mon netvibes. Ma page copains m’apprend que Franssoit et Tonnegrande n’ont rien publié. Par contre, ma page gauchiste me montre que les copains se sont déchaînés pour relayer mon appel !
Dans la semaine, il a fait le tour de la blogosphère et, du coup, j’ai été cité par David Abiker le vendredi 9 mai. Faisant partie de la France qui se lève tôt pour aller travailler avec des culottes propres et qui ne font pas les ponts de mai, j’ai pu l’entendre à 7h20 et diffuser l’information à mes copains socialos grâces aux outils Web 2.0 un peu délaissés par des blogueurs endormis.
Pendant la semaine suivante, les seconds couteaux du PS, toujours parfaits, ont relayé l’information… jusqu’à ce que Laurent Fabius, invité par Michel Drucker le dimanche 18 évoque mon blog dans Vivement Dimanche, soutenu par Lionel Jospin, le lendemain matin à 8h15 sur France Inter. C’est comme ça que j’ai découvert comment ils écrivaient leurs blogs : des assistants rédigent les billets selon les hasards des émissions télé ou radio. Mais ils ne se trompent pas dans les liens.
Belle victoire de la blogosphère gauchiste ! (J’avoue : les autres liens sont pour rigoler. Pas celui-là : il a un rapport avec le sujet).

Cela dit, j’avais foutu un bon bordel. Voilà Ségolène Royal mise en minorité au sein du PS. Remarque, ça lui a permis de se réconcilier – politiquement – avec François Hollande qui s’était encore trompé dans la position à prendre. Ca n’est pas le sujet, ça a foutu un beau bordel à l’automne lors du congrès. Du coup, un homme de consensus a été élu Premier Secrétaire : il intervient toujours à juste titre dans les conflits idiots. C’est presque dommage, puisque trois personnes de qualité étaient en compétition : Martine Aubry et Marylise Lebranchu.(putain ! faut pas que j’oublie que je suis lu par des Socialistes Loudéaciens, moi).
La question n’est pas là. On parlait de la réforme de la constitution.

Les blogs centristes qui sortent de vacances, jusqu’à François Bayrou lui-même reprennent l'affaire.
La grogne s’est vite propagée aux blogs de droite sympathiques entrainant quelques personnalités politiques, y compris, une première dans l’histoire de la République, le Président du Conseil Constitutionnel, Jean-Louis Debré, qui, tel Homère, a pris la tête de veau sauce gribiche à son dernier repas et la tête des opposants à la réforme de la constitution. (Merde ! J’ai décalé mon lien).

Ca m’a bien faire rire, toutes cette période, sur PMA. Le ralliement de Jean-Claude Gaudin à Jean-Louis Debré m’a fait exploser de rire. Je crois que j’avais fait, alors, un billet intitulé : « Heuheu ! L’ouverture à l’envers ? »
Ce qui devait arriver arriva : le texte ne passa pas par les chemins législatifs usuels (le Congrès). Nicolas Sarkozy fut obligé de proposer un referendum… qu’il a « par hasard » repoussé à après les élections sénatoriales, voir, rusé comme il est, après le Congrès du Parti Socialiste. Ca a été sa plus grosse erreur ! Le Parti Socialiste c’est retrouvé réunifié (voir ci-dessus). Il y règne la plus pure harmonie.
Sûr de lui, Nicolas Sarkozy provoqua alors le referendum. Les blogs s’agitèrent de plus en plus fort. De peur de louper une marche, les journalistes de tous bords confondus pompèrent directement nos billets pour rédiger leurs articles…
Jusqu’au résultat d’hier… La victoire massive du non à la révision de la Constitution !

Ah ! Tiens ! Un flash d’information : « Nicolas Sarkozy a remis sa démission ». J’en pleure. Pas de joie. De peine.
Celui qui est Numéro Un des blogs politiques depuis août 2008 va devoir prendre des vacances prolongées. Mais bien méritées. Il va pouvoir s’occuper des enfants à plein temps !
N.B. : Bon Dieu ! J’ai échoué sur l’objectif fixé par Dagrouik : il fallait raconter ce qui devait se passer après le referendum. Je voulais juste recadrer l’historique mais mes doigts sont partis sur l’influence des blogs ! Certains liens sont au hasard, d’autres moins. Par exemple, quand j’ai parlé des culottes, je voulais citer une gonzesse… C’est tombé sur Fanette ! Quand je cherchais un lien sur « pompèrent », j’ai pensé à pompe à bières, mais mon principal buveur de bière était déjà occuper à illustrer le mot « réactionnaire ». J’ai donc pensé à autre chose… Cette fois, je ne pouvais pas mettre une gonzesse… ni un ancien Président de la République. Avec cette méthode, j’ai surement oublié des copains ! Désolé.

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