Marseille au delà des clichés

« Tout part et vient d´ici tu contestes ?
Prépare ton testament gars, Belsunce, fleuron des quartiers phocéens.
Coincés entre la gare et le vieux port, on n´est pas les plus à plaindre,
A domicile comme à l´extérieur, on sévit sur les cafards comme le Baygon! »

Les villes ont une personnalité et certaines plus que d'autres vous vont sentir chez vous.

J'aime les villes villages, les villes cosmopolites, celles qui en une semaine ne vous laissent pas le le temps de les découvrir et de les comprendre.

J'aime les villes où il faut creuser, j'aime les villes joyeuses, les villes qui respirent, les villes où l'on se sent libre.

J'aime Marseille parce qu’il y a quelque chose de Barcelone dans l'air : un appel à la vie, à la fête, et aux promenades le long du vieux port. Et même si la bouillabaisse a des airs de caviars le long des quais, il y toujours la beauté lumineuse de cette marina intra-muros.

J'aime Marseille parce qu’il y a dans ce quartier fier du vieux panier et cette place aux oliviers, l’orgueil des villes du sud de l'Italie . Une village dans la ville, des rues en labyrinthe comme à Split, un terrain de jeu sans fin.

J'aime Marseille parce que c'est une ville populaire où l'on se retrouve pour manger une pizza sur la plage familiale de la verrerie. Certes la plage n'est pas d'une propreté exemplaire, mais ses cabanons et son restaurateur-livreur, créent encore du lien social dans une France qui en manque tant.

J'aime Marseille parce qu’ici les églises ne ressemblent à aucune autre. De notre Dame de la Garde, à la Major et à la Charité, on trouve dans ces monuments grandioses, une force énigmatique entre compassion et solidarité.

J'aime Marseille et son Parc Borély. Cette grandeur verticale de ce château posé là comme par erreur et ce parc horizontal avec ses roseraies, ses palmiers, ses statues, poumon vert d'une ville bleu.

J'aime Marseille pour son vent. J'aime ce mistral parfois violent qui vient vous râper durement les mollets et vous fait tourbillonner à vous rendre fou.

Bref j'aime Marseille au-delà des clichés et de ses problèmes. Parce-que même si c'est une ville orgueilleuse, elle sait aussi partager.