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Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Publié le 28 septembre 2013 par Legraoully @LeGraoullyOff

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Après trois verres de bourbon afin de faire passer une superbe gueule de bois, je m’habille précipitamment. Mes parents viennent de me proposer d’aller visiter l’écomusée de Marquèze à Sabres, petite commune au centre des Landes ayant vu naitre Bernard Manciet (je ne savais pas qui c’était non plus avant de me retrouver ici, ne vous inquiétez pas). Etant donné qu’il me brûle d’y aller depuis que je suis arrivé dans le département, je me fous un coup de flotte sur le visage et les cheveux, attrape une bière dans le frigo, mes clopes, et saute dans la voiture.

Arrivé à Sabres une demi-heure en avance, je laisse mes parents attendre en couple à la gare pour aller m’en jeter une petite dans un bar que j’ai tout de suite repéré de l’autre côté de la route. Je prends place et n’ai pas besoin de tendre l’oreille pour profiter de la conversation de mes voisins de table, cinq personnes en pleine sénescence. Ils sont en train de développer une théorie sur le « verbe haut » propre aux espagnols en se basant sur le comportement de la femme de ménage de l’un d’eux. L’employeur de la femme en question semble en être mécontent, de la qualité de son travail aussi bien que la façon explosive qu’elle a de s’enflammer. J’ai envie de leur dire que s’ils étaient moins fainéants, ils s’occuperaient eux-mêmes des tâches domestiques mais je me retiens.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

La bière éclusée, je retraverse la route et retrouve mes parents qui m’attendent sur le quai. Nous montons dans une des quelques vieilles voitures vertes, datant du 19e siècle, classées monument historique, récupérées par le site il y a quelques années, pour nous immerger dès le départ dans ce qui va s’avérer être à un véritable voyage dans le temps mais surtout pour éviter aux visiteurs de saloper ce site naturel en venant s’y garer et laisser trainer au sol leurs saloperies comme j’ai pu en observer le faire sur le parking improvisé au milieu des pins en arrivant. A l’intérieur de la voiture, tout, du sol aux sièges, et des cloisons au toit, est fait d’un assemblage de lattes en bois. La locomotive lâche sa vapeur et nous voilà en train de nous enfoncer dans la Grande Lande à une vitesse qui change du TGV. Je sors par la petite porte et regarde le vieil attelage à vis qui relie les wagons entre eux et je me crois dans un vieux western. L’idée de détacher le dernier wagon me traverse furtivement l’esprit mais je n’en fais rien. Je m’assieds sur les marches et regarde défiler le paysage en fumant une cigarette puis retourne bien sagement à l’intérieur après m’être fait menacer du doigt par un des employés. A l’autre bout de la voiture, une sorte de Paris Hilton défraichie, un roquet en sac, se plaint du peu de confort qu’offre ce voyage de retour à l’ère agricole. En descendant je croise un sosie de Francis Heaulme qui me rappelle ma chère Lorraine. Je n’ai pas le temps de le prendre en photo, à mon grand désarroi et à celui de mon père.

A l’arrivée, une jeune femme fort charmante nous accueille, nous propose de suivre la visite guidée ou de circuler selon notre bon vouloir, et fait connaître les quelques règles à respecter pour que survive l’endroit. Nous choisissons de nous promener librement, en tachant tout de même de nous faire notre propre tracé histoire de ne rien manquer.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Nous prenons le plus à gauche possible et avançons vers l’airial. Les pins disparaissent subitement totalement du paysage pour laisser la place aux chênes, châtaigniers, et à quelques arbres fruitiers. L’espace me paraît immense et sans savoir pourquoi, je me sens perdu d’un seul coup. Il y a trop à voir et dans chaque direction. Je me recentre et décide de commencer par la grange qui est cadenassée mais dont on peut apercevoir l’intérieur à travers les jours entre chacune de lattes dont elle est constituée. A part du foin et quelques outils, il n’y a pas grande chose à voir. Les préposés s’en servent encore pour nourrir les bestiaux. Je passe devant un four, puis arrive à la basse-cour où je peux voir canards et dindons tenter d’éviter les enfants qui leur courent après en gloussant. Les poules sont à l’abri des renards- qui ne doivent pourtant plus beaucoup trainer dans le coin me direz-vous, question de reconstitution- sur des poulaillers perchés ou les hautes branches d’un chêne. Leurs fientes étaient précieuses à l’époque car utilisées comme engrais. Je passe ensuite devant l’étable où trois gros bœufs se font prendre en photo par une dizaine de beaufs. Je me les figure en train de se révolter et d’enfoncer toute la longueur de leurs cornes dans les entrailles de ceux qui n’ont pas la décence de couper les flashs de leurs appareils.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Je continue de suivre le chemin et passe devant de grands champs où paissent un troupeau de brebis et où sont cultivés le seigle et quelques autres céréales (millet), puis devant la maison du mineur dont l’architecture datant de 1772 à quelque chose de plutôt sympa à regarder sans que je ne sache pourquoi. Le prochain bâtiment est une ancienne bergerie  qui sert de lieu d’exposition à l’économie agro-pastorale de lande traditionnelle et aux activités domestiques mais l’atmosphère y est lourde et il y a beaucoup trop de monde à mon goût qui s’agglutinent là-dedans ; j’en ressors donc plus vite que je n’y suis rentré sans même jeter un œil à la ruche vivante d’abeilles noires. Je fais le tour de la bergerie vide des brebis susnommées, et continue mon petit bonhomme de chemin sans prendre la peine d’attendre mes parents qui préfèrent marcher à leur propre rythme.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Je trouve un petit coin pour m’asseoir le temps d’en fumer une en profitant du panorama et des deux paires de fesses moulées dans des slim’s juste devant moi, jusqu’à ce que des cris d’enfants suivi de pleurs me détournent quelques secondes de la tâche pourtant prioritaire qui m’occupait jusqu’ici. Un père de famille a fait mine de jeter son môme en pâture aux cochons noirs d’à côté. Je pars dans un fou rire improbable, le père rit de concert, et je m’approche donc de la soue en me faisant un devoir de diviser avec ce brave homme qui aurait quand même pu aller jusqu’au bout, lui dis-je en continuant à rire. Le type a le sens de l’humour mais se demande tout de même si je parle sérieusement. Il explique à son gosse que les cochons mangent tout et n’importe quoi, lui demande d’aller chercher quelques glands à leur filer, sur quoi je lui fais remarquer qu’il y’a l’air d’en avoir un bon paquet de glands ici, en lui désignant d’un signe de tête les gens derrière nous et plus particulièrement un jeune couple, qui se donne bruyamment en spectacle depuis quelques minutes pour quelque raison absurde et nous empêchent de nous entendre.

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Je retrouve la trace de mes parents dans la maison du métayer (qui appartient en réalité au maître des lieux), cet homme qui exploitait les terres avec le matériel et les animaux du proprio puis partageait avec lui la moitié des fruits de son labeur-si le mec ne s’était pas fait avoir ou ne se ferait pas avoir par la suite car les contrats étaient souvent oraux en ce temps-là.

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En sortant, une odeur agréable de pain fraichement cuit nous fait frétiller des narines. Nous remontons le filet qui provient du four à pain presque en lévitant jusqu’à l’endroit comme un personnage de cartoon. Arrivé devant, c’est le Japon. Un attroupement presque dignes d’un concert. Tout le monde veut être devant, et ceux qui y parviennent ne semblent plus vouloir bouger même lorsqu’ils ont acheté leur ration de pain ou de farine de seigle. J’observe quelques minutes le boulanger s’affairer avant de m’éloigner, abandonnant mes parents une fois de plus décidés à faire la queue et à filmer le sieur boulanger enfourner avec dextérité les pains sur la sole brulante du four.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

De l’autre côté du chemin, la maison du maître. Vu de devant, elle me paraît tout de suite moins jolie que la maison du métayer mais le potager lui apporte néanmoins ce petit cachet que l’autre n’a pas.  Tous les légumes s’y trouvent ou presque : carottes, navets, poireaux, oignons, laitues, haricots, pommes de terre, choux verts et j’en passe. Je cueille quelques grappes du raisin noir qui courent au-dessus de l’entrée  devant le regard consterné d’un couple de petits vieux qui semblent vouloir me rappeler qu’il est interdit de se livrer à la cueillette ici(comme nous l’a intimé la jeune femme à l’accueil). Je croque dans le fruit défendu en faisant exploser lentement son jus dans ma bouche tout en les regardant comme si de rien n’était, en faisant celui qui ne comprends pas et leur conseille d’y goûter. Ils refusent et me répondent cette fois-ci bien clairement que c’est interdit avec une sorte de fierté bizarre. Bon. Tant pis pour eux.

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Me voilà à l’intérieur de la maison du maitre en train de regarder avec curiosité certains objets dont je me demande l’utilité et même le nom. J’essaye de voir si la bouteille se trouvant derrière la porte vitrée contient de l’alcool mais c’est difficile à déterminer. J’ai une de ces soifs ! Et le bar est à l’entrée. Je trouve original la broderie sur lequel la petite Germaine Durand a appris l’alphabet. Les pièces sont plutôt austères mais je m’imagine très bien vivre une période de ma vie (plus ou moins longue) dans un endroit comme celui-là. Bon, peut-être pas en hiver ; bien que les lits à baldaquins aient été conçus pour conserver au maximum la chaleur. Oh et puis merde ! J’ai toujours trouvé ça classe les lits à baldaquins.  Ça fait tout de suite plus rêver qu’un clic-clac ! Et puis, dans un lit comme ça, il ne peut que se passer des choses faisant monter la température suffisamment haute pour y trouver du plaisir à y hiberner un hiver. J’aurais un serviteur qui coucherait sur une peau de mouton, aux pieds de ma maitresse et moi, bavant devant son corsage échancré et que j’enverrais au supermarché le plus proche(une dizaine de kilomètres) pour n’avoir à bouger de ce havre de débauche paisible que pour déboucher la bouteille de gnôle que le serviteur susnommé m’aura rapporté et me mettre au secrétaire pour y noircir des pages pendant que la belle gasconne qui se  prénommerait Ambre partagerait mon modeste logis et créerait des merveilles de vêtements à son rouet avant que l’on se rejoigne pour préparer ensemble la soupe quotidienne avec les bons légumes du potager. Puis je redescends sur Terre, et en sortant souris en voyant le couple de petits vieux de tout à l’heure finalement décidés à se mettre eux aussi à la cueillette sauvage. Je leur fais mon plus grand sourire, celui me fait ressembler à un carnassier reluquant sa proie puis m’éloigne.

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Je traverse la voie ferrée pour faire une petite pause cigarette mais aussi car la guide du parc est plutôt pas mal. J’écoute quelques mots, tombe amoureux pendant dix minutes, puis je prends du recul et me dis que cette photo est une belle allégorie. Je dirais même plus ! De l’art ! Deux troupeaux de moutons l’un à côté de l’autre, quadrupèdes et bipèdes. J’écrase ma cigarette dans la boite en fer que je transporte exprès pour cela puis retrouve une fois de plus mes parents en chemin pour la maison du meunier.

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En chemin, nous tombons sur cet objet improbable qui a l’air d’être tout droit sorti de l’esprit déjanté de Courtial des Pereires et que le plan de visite appelle l’Ecoutoscope. Apparemment inventé « à la fin de la première guerre mondiale pour essayer de prévoir l’arrivée des avions…par toutes sortes de moyens farfelus. A défaut d’avions on aurait pu suivre aussi la trajectoire de tout ce bois qu’on s’évertuait à cultiver. » Quelle description utile ! Le plan n’en dit pas plus. Mon père et moi en avons trouvé la véritable utilité (comme vous pouvez le voir sur la photo) : hurler des conneries dedans et ainsi effrayer les autres visiteurs, les quelques oiseaux au-dessus, et tout le reste de la forêt qui s’étale à perte de vue en face de nous et dans laquelle nos cris résonne avec une acoustique impressionnante. En descendant, après avoir hurlé quelque chose à propos d’un couvre-feu et poussé le cri de Tarzan, je revois ce père de famille, celui qui avait effrayé son fils devant la loge à cochon. Il me sourit, apparemment pas trop étonné que je sois la source de tout ce raffut. Je lui rends son sourire et reprend le chemin menant à la maison du meunier, qui s’il avait dormi aurait surement été réveillé en sursaut.

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Un peu plus loin sur le chemin, je suis subjugué par l’alliance visuelle et olfactive parfaite de la flore que l’on retrouve quel que soit la direction vers laquelle on regarde. Ça pourrait être un tableau. Je me demande d’ailleurs si un quelconque peintre l’a immortalisé. J’observe également les innombrables crevasses dans les troncs des pins et les petits pots de fer placés en dessous.

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Enfin à l’intérieur de l’habitat, j’ai le malheur de me poser deux minutes sur le pieu du meunier qui ne viendra de toute façon pas me virer de là ; contrairement aux deux femmes à l’air austère qui initient les visiteurs à l’écriture à l’ancienne ; plume et encrier sur un bout de parchemin. Je suis tenté quelques secondes d’écrire quelque chose dessus mais rien de politiquement correct ne me viens et le regard que me lance les mégères ne m’encourage pas non plus. J’aurais surement du écrire avant de grimper sur le pieu mais j’ai encore du mal à choisir mes priorités.  J’ai même presque peur à un moment qu’elle me demande de laver mes pêchés en utilisant l’eau bénite dans l’armoire à côté du lit.  En face du lit, un petit secrétaire qui a l’air d’en avoir vu et quelques livres derrière une vitrine à l’intérieur. Pas moyen de lire le nom des auteurs ou un quelconque titre. Après avoir rapidement fait le tour, je prends à gauche en sortant et arrive au moulin.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

En entrant, j’avise un type d’une trentaine d’années tout au plus. Il est debout, les bras croisés, et à l’air de se faire grave chier. A sa droite, un petit bout de papier encadré sur lequel figure plusieurs proverbes de l’époque. Un retient en particulier mon attention : « voleur comme un meunier. » Je demande au type sans même savoir s’il bosse ici s’il a une explication. Il en a une. Il me raconte donc qu’autrefois, le meunier vivait à l’écart de la population, qu’il avait un certain prestige qui le démarquait des paysans lui conférant une place dans une espèce d’élite. C’était également le seul à avoir toujours du fric qui lui passait entre les mains. Ayant le monopole du moulin et donc du seul outil en mesure de traiter le grain du paysan, il jouait apparemment le rôle d’usurier. « C’était le banquier de l’époque » me dit le type. Puis il s’interrompt pour montrer à des personnes derrière moi le petit écriteau sur la pièce qui sort la mouture (voir photo en bas à gauche) et qui dit : « Merci de ne pas toucher la mouture ». Bien évidemment le couple de vieux a les mains dedans et est en train de tripoter la mouture. Pris la main dans le sac ! Ils s’excusent en arguant qu’ils n’avaient pas lus ce à quoi le type (appelons le meunier) leur répond d’un ton tranchant : « C’est le grand problème d’aujourd’hui, les gens ne lisent plus. » Je me retourne vers lui, confirme, et me dis que j’aime bien ce mec-là. Puis il continue le petit cours d’histoire, nous montre la technique dont le meunier se servait pour arnaquer la populace, et nous file un de la farine à l’œil. Le boulanger (chez qui ma mère a acheté un paquet de farine) ne se sert apparemment pas de la farine que produit le moulin ; question de taxes. Je déplore la chose puis remercie le type et le salue. Maintenant, direction la borde des sorcières.

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L’endroit est plutôt glauque et il faut pousser trois leviers pour allumer les quelques ampoules disséminés sur la poutre et dans les quelques vitrines abritant ce qui semble être des animaux morts. Je n’ai pas réussi à déterminer si la bestiole sur la photo était un chat ou non. J’ai eu du mal à prendre ces photos car au moment de sortir mon appareil, des saloperies de gosses dans l’âge ingrat sont entrés et n’ont eu de cesse que de jouer avec les leviers, allumant et éteignant les ampoules sans cesse. Voilà la raison pour laquelle vous ne verrez pas les autres bestioles en vitrine qu’utilisait la sorcière pour préparer ses potions. Etant un poil contrarié par ces nains, je me mets à partir d’un rire se situant entre la sorcière du magicien d’Oz, le Joker, et Chucky et débite des incantations dans lesquelles le sacrifice d’enfants est omniprésent. La proprio de la chaumière aurait été fière de moi.

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

Un saut dans le temps : Visite de l’écomusée de Marquèze

A ce stade nous en sommes presque à la fin de la visite, ne reste que la palombière. J’ai horreur de ces blaireaux de chasseurs qui me réveillent à neuf heures du matin les samedis et dimanches depuis l’ouverture, qui s’approprient une voie entière de la route vêtus de leurs gilets oranges fluo à la con qui m’auraient niqué les yeux si je n’avais pas pris mes lunettes de soleil en allant acheter mes bouteilles du week-end ; mais parce que mon père et moi connaissons le sketch d’un humoriste sur ces fameuses palombières, nous nous devons d’y aller. En chemin, une femme nous conseille de prendre par l’extérieur car l’intérieur est infesté de guêpes. Nous la remercions. On s’enfonce alors vraiment là où rien n’a l’air d’avoir été dérangé par l’Homme. La nature à l’état pur. L’escamat(signifiant unijambiste en gascon), affluent de la Leyre, passe au milieu de tout ça. C’est sauvage comme je l’aime.  J’ai une petite pensée pour Thoreau et la maison qu’il avait construite de ses mains à Walden.

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Une fois arrivé devant,  je ne peux m’empêcher de me croire participant à la bataille de Verdun, va savoir pourquoi. Le fait que ça ressemble un peu à une tranchée peut-être. La Lorraine me manque t-elle à ce point ? Va savoir ! Je décide donc de prendre par l’intérieur, mes parents à ma suite. Je ne fais pas trente pas qu’une guêpe arrive à me planter son dard dans le seul trou que j’ai dans le pantalon. Fortiche la bête ! Je ne la vois même pas. Je ressens juste d’un coup une vive douleur au niveau du genou qui me laissera une bosse toute dure pendant une bonne semaine. Puis nous faisons demi-tour et allons prendre un verre en attendant le prochain train qui doit nous ramener vers la civilisation ; si je puis dire car Sabres ce n’est pas non plus ça…

Au moment où ma mère fait sa manœuvre pour sortir du parking (qui est encore plus dégueulasse qu’à notre arrivée…), qui c’est que je vois en train d’ouvrir sa voiture juste à côté ? Je vous le donne en mille. Le routard du crime ! Francis Heaulme ! Je demande à ma mère de s’arrêter pour prendre une photo mais elle me balance un truc du genre « Arrête voir de faire le con ! On ne prend pas les gens en photo comme ça ! » puis démarre avant que je n’ai eu le temps de sortir mon appareil. Vous n’en profiterez donc pas.


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