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Comment en finir avec l’auto-sabotage?

Publié le 29 septembre 2013 par Melissa_pekel @RLinnocence
Comment en finir avec l’auto-sabotage?

Comment en finir avec l’auto-sabotage? Je dois vous avouer que l’auto-sabotage m’a accompagné fidèlement à chaque étape importante de ma jeune vie. Cet automatisme était si ancré en moi que j’en étais devenue son esclave. Je ne pouvais m’empêcher de me « descendre » et le pire est que je ne m’en rendais pas compte. Pour preuve, si vous m’aviez dit à l’époque : « Attention ma petite, tu as une tendance à l’auto-sabotage », je vous aurais certainement ri au nez.

Contrairement à l’autodestruction qui implique un mal-être profond, une dépression et la volonté de se faire du mal, l’auto-sabotage n’appelle pas forcément à la haine de soi. L’auto-sabotage est beaucoup plus sournois. Dans la plupart des cas, vous pensiez vous rendre service ou vous protéger en agissait d’une certaine manière et après réflexion, vous vous apercevez que vous vous êtes encore auto-saboter avec en plus, un nouveau coup dans votre estime.

Pour tacher de mieux comprendre ce comportement, je vous propose de découvrir ce qu’est vraiment l’auto-sabotage à travers une petite histoire personnelle et mais aussi une méthode pour vous en débarrasser.

Qu’est-ce que l’auto-sabotage ?

C’est l’art de “se descendre” pour rien. L’auto-sabotage englobe tout les automatismes, habitudes et comportements malsains qui nous empêchent de nous réaliser.

Les gens qui pratiquent l’auto-sabotage ont du mal à avancer, se respecter mais aussi à construire des relations saines et équilibrées avec autrui. Ces attitudes sont pour la plupart inconscientes et répétitives.

definition auto-sabotage

Petite histoire

Entre l’âge de 4 à 8 ans, j’étais invisible pour ma mère. Nous traversions un drame familial qui rendait l’atmosphère du foyer pesante et dans ce contexte j’avais très peur de rajouter le poids de ma présence. Je m’efforçais de ne pas croiser le regard de mère. Je ne m’agitais jamais, je ne parlais pas. J’essayais de me faire aussi petite que possible.

Heureusement pour moi, ce stratagème élaboré ne pouvait plus durer car à 6 ans, j’entre à l’école élémentaire. Je passe au travers de la vigilance de mes professeurs en sachant à peine lire et écrire et ceci jusqu’au CE2 (troisième année à l’école élémentaire) ou ma maîtresse d’école m’arrête.  « Effarée* » par mon niveau scolaire, elle me fait redoubler.

swing-for-children

*Je reviens sur “effarée” parce que le mot est faible. Elle m’a administré une baffe retentissante devant toute la classe parce que j’avais fait trop de fautes à ma dictée. (C’est d’ailleurs ce même jour qu’a commencé ma passion pour l’écriture. Je vous raconterai l’affaire à l’occasion.)

En levant la main sur moi, cette maîtresse d’école a, sans le vouloir, éveillé l’instinct protecteur de ma mère. (Je vous passe les détails pour ne pas perdre le fil de notre sujet principal qui est l’auto sabotage). Dans tous les cas, ce remue-ménage m’a fait réaliser qu’il n’était pas si mauvais d’exister et même de se faire remarquer par ses parents.

Contrairement à ce que j’avais appris jusqu’à ce fameux “incident”, un parent est tout à fait capable de donner du soutien, de protéger et même de témoigner de l’affection.

Je sais bien que cela va de soi à présent mais à l’époque, c’était tout de même une révélation.

Alors, voici le mécanisme qui s’est mis en place dans ma tête.

Observation : C’est plutôt sympa d’avoir le soutien et les encouragements de maman.

Objectif : Me démarquer

Ma récompense : Amour et reconnaissance de ma mère

Moyens utilisés : L’école, les études.
Je redouble mon CE2 et je deviens la meilleure élève de ma classe.

Résultat : (vous allez comprendre l’origine de mon propre sabotage)
Plus je me démarquais pour mon excellence à l’école, plus je recevais l’amour et le soutien de ma mère.

1er Problème: Je n’avais pas conscience que la raison pour laquelle je travaillais aussi dur et que j’étais si exigeante envers moi-même n’avait rien à voir avec moi, avec ce que je voulais vraiment, mes rêves ou le fait de s’investir dans le but de construire un futur meilleur. Non, l’unique raison pour laquelle je m’appliquais dans ce que je faisais était la promesse d’une gratification immédiate. Collectionner les trophées pour une récompense imminente.

Le souci avec ce genre de pensée c’est qu’on n’apprend pas à faire les choses pour soi. On ne comprend pas vraiment les conséquences de ses propres actions. On n’apprécie pas le chemin que l’on parcourt et l’on rate les belles leçons à apprendre sur la vie, étant donné que le plaisir ne réside que dans l’obtention d’une récompense finale. Et si cette récompense ne tombe pas ? Eh bien, c’est la déprime. On pense alors s’être investi pour rien. On pense avoir échoué et l’on perd confiance en soi.

2e Problème: Plus j’avançais dans ma scolarité et moins ma mère tenait compte de mes résultats. Je cumulais les bonnes notes et les encouragements des professeurs. Je remportais des concours d’écriture pour les gamins de mon âge et rien. C’était devenu normal. « Melissa ? Ah oui, c’est la plus douée de mes enfants, rien de nouveau ». Il n’y avait plus de sourires, plus d’encouragements, plus de joie à la maison.

Son indifférence n’avait rien à voir avec mes résultats, elle traversait de durs moments qui la faisaient rebasculer dans sa dépression.

Je pensais que c’était ma faute et en même temps, j’étais fâchée contre elle. Pourquoi n’était-elle pas capable d’être heureuse ? J’avais ressenti la joie dans notre maison, un regain d’intérêt soudain. Pourquoi tout arrêter alors qu’on était si bien parti ? Comme ça, parce que le monde des adultes qui n’assument pas leurs responsabilités eh bien, « ça craint ! ».

C’est alors que j’entrepris une longue croisade au sabotage envers moi-même, car après tout, je m’en fichais pas mal d’avoir de bonnes notes.

tout faire sauter

Je n’écoutais plus les cours, je bâclais mon travail, je dérangeais mes professeurs avec mes bavardages incessants et j’étais insolente. Je cherchais à me faire convoquer par les professeurs et engueuler par ma mère. Cela fonctionnait à merveille.

Le problème est que ce nouveau comportement désastreux “a pourri” une bonne partie de ma scolarité et s’est malheureusement longtemps répercutée dans d’autres aspects de ma vie.

Comment me suis-je débarrassée de ces tendances à l’auto-sabotage?

Voici une petite méthode

1# Trouver l’origine de cet automatisme

(Dans mon cas)

-> Mon enfance et mon lien avec ma mère

2# Identifier le besoin satisfait à travers cet automatisme

Besoin d’amour, de reconnaissance et d’appartenance

3# Identifier les éléments déclencheurs de l’auto-sabotage

(Je vous donne des exemples de déclencheurs qui sont longtemps restés actifs chez moi.)

-Lorsque je me sentais intimidée par une situation ou une personne.

-Lorsque je suis confrontée à des imprévus.

-Lorsque je suis près d’atteindre mon but.

Étrange me diriez-vous? Figurez-vous que ces éléments peuvent concerner la plupart d’entre nous. L’auto-sabotage se manifeste la plupart du temps par la procrastination c’est à dire l’incapacité à finir ce que l’on a commencé. Il se révèle également par l’intolérance à la frustration et la tendance à fuir toutes responsabilités.

Vous savez que vous êtes près du but, mais vous allez faire quelque chose qui va retarder l’échéance de cette réussite. Vous le faites pour de multiples raisons : peur de l’échec, peur du succès, peur du changement, etc.

Exemple: vous faites une reconversion professionnelle. Vous étiez comptable et vous devenez professeur de Judo. Lorsque votre activité commence à se développer et qu’enfin vous y voyez le commencement de quelque chose qui pourrait porter ses fruits, vous décidez de reprendre votre ancien job de comptable.

-Lorsqu’on me témoignait de l’amour

-Lorsqu’on me demandait de m’investir et de faire des compromis

auto sabotage

4# Trouver une réponse saine et constructive aux obstacles que vous rencontrez au lieu de leur offrir une réponse irréfléchie et spontanée

Sortir de sa zone de confort, se remettre en question, partager son vécu avec les autres, etc.

5# Construire un pont entre ces éléments déclencheurs et les réponses saines et constructives que vous aurez choisis

Il s’agit d’utiliser ces nouvelles réponses dès que vous vous surprenez à vous dénigrer, vous critiquer pour rien, à faire du sabotage en somme.

6# Répétez jusqu’à ce qu’elles deviennent une habitude. Renforcez cette connexion avec vos pensées positives

Voir l’exercice: Imaginez cette connexion comme étant une route de campagne dans de l’article « Une belle leçon sur la pensée positive »

7 # Dernier petit conseil

Rappelez-vous qu’il n’est jamais trop tard pour se reprendre en main, changer de vie ou faire la paix avec soi-même. Mieux vous vous connaissez, moins vous serez susceptible ou tenté de vous faire du tort.

Cette approche est vraiment libératrice et c’est vraiment ce que je vous souhaite de connaître car après tout, nous n’avons qu’une vie (du moins dont on se souvient). N’attendez pas que les choses tombent du ciel. Souriez à la vie, faites le premier pas et la réalisation des projets qui vous tiennent le plus à cœur suivra.

prenez un sourire

Photo crédit: swing for children by George Hodan

Firecrackers by Peter Griffin

Young girl by Jackiekkboz

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Blogueur marketeur, écrivain, entrepreneur et co-fondatrice de Retour à L'innocence. Pour moi, l'apprentissage autonome, la détermination et l’estime de soi sont les clés du développement humain. C’est ainsi que j'ai crée le webmagazine Retour à L’innocence dans lequel je partage des guides et des conseils pratiques en matière de développement personnel, psychologie, bien-être, Vie de couple et autres techniques d’organisations, de communication et management. Vous remarquerez également une section « Trucs et Astuces » qui est une synthèse des conseils et points importants qui ont été développé dans mes articles. N’hésitez pas à me contacter sur Google+


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