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Nouveauté discographique: la guerre des contre-ténors Acte II

Publié le 30 septembre 2013 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE feeds/ Tout en cultivant sa gloire, le chanteur surdoué servait donc celle de son professeur et mentor. Du sur-mesure, comme en confection. Rare complicité, qui dura plus de vingt ans, menant ainsi la vocalité baroque à son apothéose.
Une fois dit que les aigus survoltés sont toujours aussi lumineux, on remarquera que le médium semble plus nourri qu’avant, avec une chaleur toute méditerranéenne. Les embellissements sont d’une sophistication et d’une recherche toujours raffinées. Les vocalises, toutes plus acrobatiques les unes que les autres, ont gardé intact leur pouvoir de séduction, leur réjouissante et irréelle pyrotechnie.
On ne sait plus très bien qui chante quoi, dans une incertitude ou un mélange des sexes et des genres, tant cette musique, cette voix, sensuelle, parfois paraît surnaturelle, comme sortie d’un autre univers.
De Polifermo aux deux Semiramide, de l’Orfeo à Ifigenia, en passant par l’Arianna e Teseo, c’est tout un florilège d’airs d’exceptions, entre bravoure et extase, charme et séduction (bien que tous se ressemblent un peu avec des pages de déjà entendu…) que nous propose dans un raffinement suprême Philippe Jaroussky, ici au sommet de son art, nous fait, en musicologue avisé, voyager de Naples à Venise puis de Londres à Florence. Un récital délicieusement aérien qui compte sept airs inédits et dont le déchirant et poignant air d’adieux "Sente del moi martir", extrait de l’opéra Orféo, pourrait bien devenir le tube de l’hiver sur certaines radios classiques.
Inutile de préciser que les deux duos avec sa complice et amie Cecilia Bartoli, invitée surprise, achèvent de nous séduire et semblent comme dans un rêve éveillé, suspendus, magiques.
Alors, duel à fleurets mouchetés pour Erato et Naïve? Non, la guerre des castrats n’aura pas lieu, les deux disques racontant deux histoires différentes, deux destins opposés mais tellement semblables.
Match nul, par le talent, le défi technique, la magie d’un monde précieux, perdu, mais ici comme retrouvé.
Grâce aussi à l’accompagnement attentif, aux petits oignons d’Andrea Marcon à la tête du Venice Baroque Orchestra.

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