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Critiques Séries : Breaking Bad. Saison 5. Episode 16. Felina.

Publié le 30 septembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Breaking Bad // Saison 5. Episode 16. Felina.
SERIES FINALE


Parler de la fin d'une série est toujours difficile dans le sens où cela implique quelque chose d'assez émotionnel. A moins que cette fin ne soit complètement ratée et l'on laisse alors parler la rage au fond de nous. En l'espace d'un peu moins de deux semaines, deux séries ont pris fin. D'un côté Dexter et sa fin complètement ratée et de l'autre Breaking Bad qui termine avec les honneurs sur un magnifique dernier épisode. "Felina" c'est l'épisode final dont tous les fans de Breaking Bad pouvaient rêver. Vince Gilligan a même apporté des réponses à toutes les intrigues (dans le petit talk show après Breaking Bad, "Talking Bad" il a confié qu'il pense que Breaking Bad est une série qui ne doit pas avoir de fin ouverte, elle devait s'arrêter maintenant). Maintenant je me rends également compte que c'est fini, que je ne parlerai plus du tout de Breaking Bad pour de nouveaux épisodes mais j'en parlerai uniquement au passé. Alors certes dans des termes élogieux mais au passé seulement. L'épisode précédent était certainement le plus difficile à écrire, la préface d'une fin est toujours plus compliqué que la fin en soi.
Surtout quand l'on connait la fin que l'on veut. Mais l'épisode était réussi dans son intégralité. Certes moins intense que le magnifique l'épisode 5.14 (qui restera à mon humble avis dans les mémoires de chacun comme l'un des meilleurs épisodes de séries de tous les temps). J'aime en tout cas à penser que ce series finale est aussi réussi que l'on pouvait le demander de la part du créateur. Il offre à Walter White une dernière aventure. A commencer par son ancien collègue de travail qui a réussi dans sa vie à qui il va confier la lourde tâche de donner à Junior les 9 millions de dollars restant de son argent. J'ai trouvé ce moment assez fascinant car Walt a encore une fois penser à tout. La manière dont le personnage entre chez Gretchen et Elliot Schwartz était fascinante. On pourrait croire qu'il est là pour les tuer, leur faire payer un lourd tribu. Ils ont tout l'argent qu'ils veulent et l'on gagné honnêtement. Enfin, sur le dos de Walt tout de même (étant donné que l'on sait que dans l'entreprise, c'était lui le vrai cerveau).

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Durant cet épisode c'est tout un tas de petits détails auquel l'épisode pense et qui nous fait forcément avoir envie de plus. J'aurais presque eu envie que l'on aille plus loin, que l'on suive les aventures de Skyler avec la justice ou encore celles de Jessie Pinkman maintenant qu'il est libre. Mais ce n'est pas bien grave, je ne vais pas en vouloir à cette séries dans le sens où les choses ont été faites dans les règles de l'art et que Walt a terminé son aventure comme il devait la terminer : mort. Tuer un personnage aussi important que celui-ci, surtout qu'il s'éteint avec un sourire sur le visage, je trouve que c'est terrible mais le téléspectateur sait pertinemment que c'est la meilleure fin possible pour lui et j'ai trouvé ça assez bien fait. L'épisode est à mon sens divisé en trois grandes parties. La première avec les Schwartz et le retour de Walt à Albuquerque. La seconde avec les adieux de Walt à sa famille et la troisième avec la grande fin. Les adieux de Walt étaient particulièrement touchants. J'ai fondu en larmes instantanément.
Dans l'épisode 5.14, Walt insultait sa femme. Il s'agissait pour lui de démontrer qu'elle n'avait aucune implication dans ses faits et gestes et qu'il fallait la laisser hors de cette histoire. Les retrouvailles entre Skyler et Walt dans cet épisode étaient magnifiques. Parfaites même. C'était tellement beau car l'on sait à la fois que Skyler et que Walt s'aiment et qu'ils n'ont pas envie de se séparer. Walt va aussi faire une confession : - "I did it for myself. I liked it. I was good at it" -. Finalement, tout ce qu'il a fait jusque là, c'était presque pour lui et pas uniquement pour subvenir aux besoins de sa famille. Au fond c'est bien vrai, il pouvait largement arrêter avant que cela ne dégénère autant mais son produit était si bon, si demandé qu'il a eu les yeux plus gros que le ventre. L'autre moment terrible c'est celui où il avoue à sa famille les coordonnées géographiques de là où Hank et son collègue sont enterrés. Ou encore celui où il fait ses adieux à sa fille. L'implication émotionnelle que le téléspectateur a avec la série est fascinant car il est capable de ressentir tout un tas de choses pour un personnage qui a été l'un des plus grands salauds de l'histoire des séries télévisées.
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Mais il fallait qu'il fasse son mea culpa, qu'il aille sauver Jessie aussi afin d'aller tuer Todd et son nazi d'oncle. Il fallait aussi qu'il tue Lydia, celle qui a retourné sa veste un million de fois, tant qu'elle pouvait se faire de l'argent. D'ailleurs le personnage de Lydia est l'un des meilleurs ajouts que Breaking Bad ait pu faire à la série. Je ne m'attendais pas du tout lors de sa première apparition à ce qu'elle évolue dans ce rôle là mais j'ai adoré. La relation entre Lydia et Todd (qui a une sonnerie bizarre qu'il a lié au numéro de Lydia) fonctionnait bien jusqu'à ce que Walt les rejoigne dans un coffee shop tailler une bavette. Walt est intelligent, il a su penser à un détail malin : la ricin. Cette horreur qu'il avait donné au fils de la petite amie de Jessie se retrouve maintenant dans un sachet de Stevia que Lydia va mettre dans son thé. Génie ! Vous ne trouvez pas ? En tout cas, il a vraiment pensé à tout et c'est pour ce genre de choses là que l'on peut dire que le personnage est passionnant et fascinant.
L'autre passage du dernier chapitre est évidemment la tuerie. Toute cette scène, les jeux de regards avec Jessie par la suite et Jessie qui tue Todd. Moi j'ai adoré. Surtout qu'au fond, bien que Jessie ait eu envie de balancer Walt pour ce qu'il lui a fait, il avait raison, il ne pouvait pas le faire autrement. Et puis Walt ne peut plus tuer Jessie. Ce dernier a déjà assez souffert comme ça (j'ai énormément aimé ce passage psychédélique où il rêve qu'il construit une boite en bois). Jessie est un personnage que j'aime beaucoup, yo. Il a apporte tellement de bonnes choses dans cette série et dans son duo avec Walt. Mais je ne sais pas si le destin funèbre de Walt sera celui que l'on va retenir le plus dans l'histoire des séries. Il y a des fins de séries bien plus percutantes quand il s'agit de conclure l'histoire de leur héros. Je pense par exemple à la fin de The Shield. Je ne vais pas vous la raconter là mais le destin du héros est la pire chose qui pouvait lui arriver. Après la fin en elle-même est quelque chose que je retiens car elle implique tellement de choses et surtout de détails étonnants et réussis.
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Vince Gilligan a réussi à terminer Breaking Bad comme il fallait. On sent qu'il est allé là où il voulait aller avec le personnage. C'est ce qui rend tout cela immensément fluide et l'on ne se rend pas du tout compte que tout est déjà fini. C'est terrible d'ailleurs le sentiment que l'on a à la fin de cet épisode. Maintenant, je sais que Vince Gilligan travaille sur une série policière avec David Shore, le créateur de House dont CBS a déjà commandé 13 épisodes sans passer par la case script, pilote ou même casting. Une marque de confiance. En même temps, il peut vu les deux bonhommes. En espérant que cela soit aussi bien que les deux séries des deux compères. On peut aussi saluer la réalisation de Vince Gilligan. Il donne à son script tout son sens et cela se ressent. Généralement, je trouve beaucoup plus pertinent un réalisateur qui a aussi signé le script dans le sens où c'est la vision écrite qui se retrouve à l'écran par la suite.
Note : 10/10. En bref, difficile de donner un dernier mot à un épisode comme celui-ci. Dans la continuité de ce que Breaking Bad nous a offert, puissant émotionnellement et nerveusement. Pour tout vous dire, je n'ai plus d'ongles à l'heure qu'il est tant la série me les a fait le mes ronger.


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