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Critiques Séries : X-Files. Saison 1. Episodes 8 et 9.

Publié le 02 octobre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 1. Episodes 8 et 9. Projet arctique / Espace.


"Ice". Oui, c'est le nom anglais de "Projet arctique", un des meilleurs épisodes de la saison 1. Surtout un des plus réussis. James Wong et Glen Morgan, scénaristes de l'excellent "Compressions" (1.03) et accessoirement du décevant "L'ombre de la mort" (1.06) ont signé ici un autre de mes épisodes préférés de X-Files. Avec en plus de ça, deux excellents acteurs : Xander Berkeley (Nikita) et Felicity Huffman (Desperate Housewives). Mis en scène par David Nutter (qui a réalisé un total de 15 épisodes de X-Files), ce dernier a su capturer la folie et la peur de chacun. Un épisode huis clos pourrait apparaître comme un exercice facile dans le sens où il n'y a pas de contraintes de lieux mais au fond c'est justement ce qu'il y a de plus compliqué. Mettre les personnages durant 40 minutes (ou ici 30 minutes) dans un même lieu sans que l'on ne s'ennui une seule seconde c'est un boulot que X-Files va relever sans problème. Et c'est particulièrement réussi. Cet épisode est l'un des préférés de fan de X-Files parmi ceux livrés durant la première saison et à raison.
Cela dit, ce n'est pas l'épisode le plus original que X-Files ait pu nous offrir. Cependant, cet épisode va beaucoup plus loin. Certains y voient même une référence à la nouvelle de John W. Campbell "Who Goes There ?" qui a été adapté au cinéma à deux reprises et qui a été réadapté par la suite en 1982 par John Carpenter sous le nom de The Thing. Les similitudes entre "Ice" et The Thing sont là. Nous sommes aussi dans un huis clos, aussi dans une base sur la banquise et il est impossible de sortir car il y a une tempête de la mort qui s'abat dehors. En tout cas, j'ai trouvé ça particulièrement astucieux. D'autres voient également une référence à Invasion of the Body Snatchers de Philip Kaufman (1978). Et au fond c'est plausible dans le sens où dans cet épisode de X-Files il y a également une histoire d'hôte prenant le contrôle d'un être humain (ici un vers un peu bizarre). Tout cela me fait penser au fait que j'aurais adorer voir un épisode de ce genre là dans Fringe et malheureusement, je n'ai pas le souvenir qu'il y en ait eu un. Alors certes on a eu de très bons huis clos mais de ce registre là non.

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L'épisode tente de nous mettre en conditions tout au long avec une certaine efficacité. En tout cas, je n'ai rien à redire de ce point de vue là. Dès l'introduction on se demande où l'on va mettre les pieds et surtout si Mulder et Scully vont eux aussi être infectés. Bien entendu que non mais la question va se poser à un moment dans l'épisode alors que Mulder va être mis à l'ombre de peur qu'il soit lui aussi atteint du virus. La paranoïa que tout le monde démontre est particulièrement bien gérée par le scénario mais aussi par David Nutter qui injecte à l'image tout un tas de petites choses (des plans serrés, des plans plus rapides, …) qui accélère tout d'un coup le rythme et l'envie du téléspectateur de ne pas lâcher son écran une seule seconde. Ce que je trouve cependant dommage c'est le fait que le gouvernement a fait brûler le lieu (même si au fond il est toujours possible de retrouver des restes comme Mulder semble le dire) et c'est aussi un fait curieux qui ne fera que nourrir une fois de plus l'envie de Mulder de percer tous les mystères que l'on nous cache.
Mais "Ice" fait aussi partie de mes épisodes préférés de la saison car il ne cherche jamais à être exceptionnel. On sent qu'il y a un certain sens de la retenu dans cet épisode. Tout est fait de façon logique sans jamais déborder. Peut-être que "Ice" aurait pu être plus mémorable avec quelque chose de plus original encore mais le mélange des deux références que j'ai pu cité plus haut est tellement réussie que j'ai eu ce que je suis venu chercher et même plus. En plus de ça, l'épisode exploite à merveille son lieu qui, il faut bien l'avouer, est très confiné. On partage alors au fil de l'épisode la paranoïa des personnages. Regarder un tel épisode en pleine minuit dans un silence profond pourrait être réellement horrifique. James Wong et Glen Morgan connaissent leur métier. Mais il ne faut également passer à l'inverse : l'un des pires épisodes de la saison, "Space". Tous les fans de X-Files savent que cet épisode était l'un des plus cher de la première saison. Sauf que l'on ne peut pas dire que cela soit mérité. Le scénario était particulièrement raté. Pourtant, cet épisode reprend l'un des mythes les plus connus de l'histoire des OVNIS : la face de Mars. Chris Carter, le créateur de la série, est donc parti de ce mythe afin de raconter une histoire.
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Si à quelques moments celui-ci parvient à réellement surprendre ses téléspectateurs (notamment quand il s'agit de mettre en scène la folie grandissante du Colonel Belt), globalement l'épisode met énormément de temps à se mettre en place et le téléspectateur perd alors patience. En tout cas, cet épisode tente malgré tout de faire un lien avec toutes les questions que se pose Mulder sur les OVNIS et la mythologie de la série. Mis en scène par William A. Graham (qui n'a pas un CV très impressionnant puisqu'il n'a réalisé que 3 épisodes de X-Files et accessoirement deux du Fugitif version Tim Daly). Cet épisode manque clairement d'un autre truc : Mulder et Scully. On a l'impression que celui-ci se concentre sur des lancements de fusées, etc. Rien de bien exceptionnel en somme. Et Mulder et Scully qui lisent des dossiers encore et encore… moi cela m'a légèrement endormi (comme la première fois que j'ai vu cet épisode). Par ailleurs, dans les références anachroniques les fans de Arrow reconnaitront ici Moira Queen bien plus jeune. En effet, Susanna Thompson incarne ici l'un des rôles les plus importants de l'épisode.
Note : 9.5/10 et 3/10. En bref, dommage d'enchainer le meilleur et le mauvais de X-Files.


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