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Lampedusa : jeunes femmes de Sicile dans « le Guépard » et dans mon souvenir (2/3)

Publié le 04 mai 2008 par Sheumas

Lampedusa : jeunes femmes de Sicile dans « le Guépard » et dans mon souvenir (2/3)
J’évoquais hier un extrait du Guépard (p201 de l’édition Point Seuil). Relisons-le aujourd’hui à la lumière de ce que j’ai vécu et constaté.

   Sans vouloir être méchant (qu’on lise les pages qui suivent et l’écoeurement du Prince devant cette société finissante qui tourne autour de lui : Son dégoût céda la place à une grande compassion pour tous ces êtres éphémères qui tentaient de jouir du mince rayon de lumière accordé à leurs yeux, entre les ténèbres qui précèdent le berceau et celles qui suivent les derniers spasmes…) Sans vouloir être méchant donc, et porter sur les comparses de cette époque un regard aussi cruel que celui de Lampedusa (cela ne se passait tout de même pas en novembre 1862, et les jeunes filles invitées aux repas de fiançailles n’étaient pas - à ma connaissance - les rejetons de mariages interlopes), je ne céderai pas non plus à la facilité de l’émerveillement rétrospectif !

     Je dois dire en effet que je retrouve dans mon souvenir un peu de ce « teint olivâtre » et de ce « zézaiement » augmenté par la piteuse pratique d’un français famélique, emprunté aux couloirs des collèges. Il faisait déjà chaud dehors et ces gros pétales de féminité naissante, gonflées dans les calices des familles en place, ne songeaient qu’aux siestes de l’été et aux patisseries grasses et écoeurantes que prodiguaient sous leurs yeux déjà fanés des garçonnets vêtus de noir, sveltes et empressés comme des torréros devant des bêtes sans vigueur et sans cornes.  


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