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Etre de gauche ce n'est pas de la théorie

Publié le 04 mai 2008 par Nicolas J
Ah ? On parle de moi ? C’est dans le « compte rendu » de notre soirée de blogueurs gauchistes de vendredi soir, soirée organisée suite à la venue de Trublyonne à Paris. Ce compte rendu est un cas d’école, le genre de document qu’il faudrait garder pour permettre aux étudiants de Sciences Po en 2012-2013 d’expliquer pourquoi la gauche perd les élections.

Outre qu’un éminent militant socialiste déforme et sort du contexte les propos d’un copain pour réussir sa propre gloriole, ce qui mériterait des baffes, il se trompe lamentablement sur le positionnement à gauche de chaque individu.

Julien semble penser que le positionnement à gauche de chaque individu se fait en fonction de son rapport personnel avec l’argent : c’est presque un hérésie ! Pour lui, pour être à gauche, il faudrait avoir été interdit bancaire, ne pas être propriétaire de son appartement, avoir subi des arnaques à la consommation, …

J’ai essayé de discuter avec Julien pour prouver le contraire dans les commentaires à partir de mon cas personnel (et accessoirement le faire changer son introduction pour ne pas être pointé du doigt bêtement) mais, non… Il continue à penser que je suis l’exception qui confirme la règle.

C’est quand même dommage qu’un militant socialo arrive à oublier que le PS a réussi à se couper avec les classes populaires qui ont vu dans le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy une petite chance de s’en sortir, même si c’est un mensonge phénoménale alors que ceux qui ont voté sur le PS sont ceux qui pensent qu’un monde meilleur est possible, par une meilleure redistribution.

Julien, tu as tout faux ! On ne devient pas de gauche quand on a des difficultés financières : on devient individualiste et on cherche à s’en sortir à tout prix.

On ne devient pas de gauche quand on commence à bénéficier de la Solidarité Nationale… sinon cette dernière n’existerait pas.

Pour ma part, j’étais probablement de gauche avant que de nombreux poils déforment mon gracieux corps juvénile (la photo d’hier n’était pas de moi) ou conditionné à la devenir (pas juvénile, de gauche) et la plupart des militants de gauche le sont avant d’avoir goûté au charme du bouclage d’un budget délicat voire avant même de savoir ce qu’était réellement du pognon… et c’est plus tard qu’ils basculent dans l’individualisme forcené !

Les militants de gauche feraient de réfléchir à la manière d’éviter ça plutôt que de tenter de bâtir des théories foireuses.

(photo)



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