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Mazoyer et Steck, château de Brognon

Publié le 04 octobre 2013 par Doudonleblog

Ce week-end (5-6 oct.) et le suivant (11-12-13 oct), le château de Brognon (route de Beire, 21) accueille les grands formats des artistes Marc-Antoine Mazoyer et Alain Steck.  L’exposition s’intitule « Condition de Présence ». 

La confrontation de ces grandes toiles de deux peintres différents (mais aux échos parfois semblables), dans un lieu atypique, est à voir, c’est sûr.  Posées au sol, dans ces salles vides d’un château sans vie,  les peintures prennent un caractère particulier.  Les personnages qu’elles montrent habitent curieusement les lieux.  Un conseil, allez visiter de jour.  Et, même là, vous aurez peut-être du mal à bien regarder,  car les projecteurs loués pour l’occasion sont puissants et lancent une lumière aveuglante.

Les scènes qu’Alain Steck peint son arrêtées dans le temps.  Un trottoir de Paris, une sieste dans les prés…

A.Steck
Les gens sont là, archi présents, mais figés, stoppés dans le moment vécu.  Drôle d’impression devant ces grandes scènes figuratives,  toujours entre franche réalité et monde irréel.  Glissement imperceptible.  Comme si l’artiste avait eu le pouvoir de les voir au bon moment et de les maintenir dans cet instant éternel…… On a la sensation que cette image-là est davantage une réflexion sur le temps et sur la vie qu’une peinture réaliste.  Et c’est drôlement bien ainsi!  Plaisir esthétique devant ces toiles parfaitement dessinées et peintes,  mais qui vous prennent par la main pour aller bien plus loin!  Certains y verront une sorte de photographie du réel … Je crois que l’art est évidemment bien plus que cela.  Certaines coulures (j’aime bien!) sont là,  sur des toiles d’Alain Steck,  pour rappeler qu’il s’agit bien de peinture… Mais qu’elle a un certaine pouvoir … Essentiel.

Marc-Antoine Mazoyer peint, lui, avec la fougue de l’amoureux de la matière peinture! Regardez ses coups de pinceau, ses gestes énergiques qui balaient la toile…  Des personnages jaillissent de cette masse de pigments, comme nés d’elle!  Tout cela est un peu flou, perdu dans les arcanes des légendes, contes et mythologies… Couleurs sombres ou flamboyantes.  C’est un feu qui brûle.  On n’a pas à chercher la perfection du trait ou du dessin, l’artiste organise des touches et des mélanges de couleurs pour faire jaillir des personnages de ce magma volcanique.  On y plonge.  On s’y perd.

M.A.Mazoyer

 Cliquer sur les visuels  (en deux fois) pour agrandir


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