[Samedi Séries] #31

Bon, d'accord, le dernier Samedi Séries remonte à fin juin, mais ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté de regarder toute une variété de choses au cours de l'été. J'ai quand même parlé de pas mal de choses pendant ces quelques moins en faisant des articles par saisons lorsque je le pouvais. Seulement, avec la rentrée, je pense qu'il était nécessaire de faire revenir le Samedi Séries pour parler de toutes les nouvelles séries que j'ai l'occasion de regarder mais également les retour de nouvelles saisons. J'avais initialement prévu de faire des articles individuels pour des pilotes précis, et j'aimerais toujours le faire, je met donc de côté quelques uns de mes visionnages pour le moment, en espérant les traiter au plus vite !

Hostages, S01E01, Pilot, écrit et réalisé par Jeffrey Nachmanoff.
Une nouvelle série que j'ai découvert en lisant une critique du pilote sur un blog. L'avis était négatif, pourtant, je trouvait le concept assez attirant pour regarder l'épisode et me forger mon propre avis. J'ai trouve que le pilote était vraiment prenant, assez dynamique et mettant en place une histoire que je suis curieux de voir se développer.  A vrai dire, la situation d’otages n'aurait pas l'impact voulu sans la préparation initiale mettant en place les différents personnages. On sent très bien qu'il y a un fond qui a été pensé et qui se développera tout au long de la saison. Le mystère est en place et chaque personnage possède ses propres secrets. C'est à vrai dire la principale qualité de la série pour le moment, cette capacité d'attiser la curiosité par une foule de questions. L'histoire en elle même n'est pas vraiment développée dans le pilote et s'achève sur un cliffhanger à mes yeux un peu forcé mais qui explique comment on peu avoir une saison entière sur une intrigue aussi fugace que celle-ci.  Côté casting il y a de bonnes surprises comme Dylan McDermott en tête d'affiche, acteur que j'avais découvert dans American Horror Story et qui m'avait assez plu. On alterne entre un personnage sombre et très humain, et je suis curieux de voir ce qui le motive derrière cette prise d'otages. Il partage l'affiche avec Toni Colette, une très bonne actrice que je me souvient avoir vu pour la première fois dans Little Miss Sunshine, un film que j'aime beaucoup. Le reste du casting est un peu moins connu et permet d'apporter un peu de fraicheur dans cette rentrée télévisuelle.  Hostages est une série assez classique mais au concept intéressant. L'idée de doter tous les personnages de noirs secrets par dessus cette conspiration pour tuer le Président est vraiment bonne, il reste désormais à voir comment cela va se développer et si le tout ne pas pas retomber mollement sur la fin. Je prédit que cette saison sera bonne mais que si la série dure trop longtemps elle perdra très certainement en qualité rapidement, ce genre d'histoire étant impossible à faire trainer indéfiniment.

Atlantis, S01E01, The Earth Bull, réalisé par Justin Molotnikov et écrit par Howard Overman.
J'avais appris l'existence de cette série quelques semaines avant sa diffusion. Après Merlin, la BBC se dote d'une nouvelle série qui adapte une mythologie, ici la mythologie grecque après la légende arthurienne qui avait fait un carton en Europe et déchainé les foules sur internet, principalement sur Tumblr où une horde de filles en émois s'arrachaient des gifs des acteurs pendant des mois (et continuent surement). Difficile pour le duo Justin Molotnikov/Howard Overman d'enchainer avec une autre série familiale du même style sans être confronté à une douloureuse comparaison entre Merlin et Atlantis.  Difficile donc pour moi de ne pas avoir la première série en tête en lançant le pilote et je dois avouer que je m'attendais à ce que le résultat soit effectivement de cet acabit, une série familiale reprenant grossièrement des légendes et mythes que tout le monde connait plus ou moins depuis qu'il est gamin. Ce qui est dommage c'est que les personnages principaux, Jason, Hercules et Pythagore n'ont rien d'héroïque et sont à des lieues de ce que sont leurs version d'origines. Je suis d'accord pour revisiter une mythologie, mais de là à faire d'Hercules un petit gros alcoolique et trouillard ... Le trop plein d'humour nuit quand même pas mal à l'épisode tout en étant vraiment sa seule qualité.  L'intrigue avec Jason et son arrivée sur Atlantis m'a vraiment étonné, ne m'attendant pas à une connexion avec notre époque d'entrée de jeu, voir du tout. C'est quelque chose que j'avais détesté dans Merlin et cela me laisse plus que perplexe ici, car j'ignore vraiment en quoi cela est pertinent puisque passé les quelques blagues de départ, ce n'est pas du tout utilisé. La narration fait que Jason est immédiatement absorbé par la ville et son ambiance, ce qui fait qu'il ne déteint pas avec le décors et cela enlève une bonne partie de la dynamique qui aurait été intéressante. On peut coller la dessus une histoire de minotaure sans vraiment d’intérêt pour ce pilote et de nouveau l'histoire d'une destinée fantastique qui attend le héros.   Atlantis est une série familiale comme on les faisait dans les années 90. C'est certes assez bien fait, le budget étant apparemment assez important par rapport aux autres séries de la BBC, mais ça dégouline de déjà-vu. L'épisode passe bien, je mentirais si je disais que je m'étais ennuyé d'un bout à l'autre, cependant j'ai régulièrement été agacé par la simplicité de l'histoire et de l'univers. Atlantis n'est pas une série stimulante et les incohérences mythologiques empêchent même de rendre les épisode un tant soit peu pédagogiques. C'est clairement une grosse déception pour ma part, même si je pense que le fait que je ne sois pas forcément le public visé avec ce genre de série n'aide pas.

Low Winter Sun, S01E01, Pilot, réalisé par Ernest Dickerson et écrit par Chris Mundy.
Low Winter Sun est la série que AMC essaye de promouvoir pour prendre le relais niveau drama après la fin de Breaking Bad. Le léger overlap entre les deux séries leur a servit à mettre en avant cette nouvelle série depuis déjà deux mois mais c'est malheureusement une série bien différente qui nous est proposé et je ne pense pas que programmer les séries ensemble a été une bonne idée, le public n'ayant pas apprécié, à ce que j'ai compris, qu'on les accable de promo pour Low Winter Sun alors que la seule chose qu'ils voulaient était du Breaking Bad. J'en ai parlé lors de ma review du dernier épisode de la série et je reste convaincu que la barre placée par Breaking Bad est probablement trop haute pour des séries diffusées au même moment.  Low Winter Sun n'est pas une mauvaise série. J'ai déjà regardé les trois premiers épisodes et suis en retard sur le reste, mais je me contenterais de parler du pilote pour plus de simplicité. La série met en scène un poste de police d'une façon peu conventionnelle puisqu'on commence par deux flics qui en tuent un troisième pour de bien mystérieuses raisons. On se rend rapidement compte que la victime était corrompu jusqu'à la moelle et lorsque les Affaires Internes viennent fourrer leur nez dans son prétendu suicide, les choses se compliquent. Je trouve le pitch assez intéressant et cela nous évite une énième série policière où tout est blanc et noir avec un duo original. Ici les flics sont tous assez bancals et on a du mal à savoir qui soutenir. Je suis arrivé à une position où je pense qu'en réalité il n'y a pas de gentil dans cette histoire et que c'est d'avantage une spirale infernale dans laquelle se retrouvent tous ce personnages. C'est une façon de raconter une histoire différente et c'est bien.  Malheureusement, la série, aussi audacieuse veut-elle être, ne parvient pas à captiver. Le trop plein de mystères et de secrets fait qu'on peine à s'identifier à qui que ce soit même si on compatit un peu avec le personnage principal qui semble en avoir pris plein la gueule récemment. J'aurais aimé quelques éléments plus relevés dans le pilote pour vraiment donner envie d'en savoir plus, car savoir si les Affaires Internes vont découvrir qui a vraiment tué le flic pourri n'est pas suffisant. En parallèle on suit un groupe de personnages dont on ignore tout et qui semblent être connecté de loin à l'histoire. C'est là encore un peu trop vague, si bien qu'on aimerait juste sauter ces passages pour ce concentrer sur le reste - et ce n'est jamais une bonne chose pour une série, encore moins pour un pilote.  Low Winter Sun malgré sa réalisation et son visuel léché, mais aussi ses acteurs que j’apprécie énormément, tous autant qu'ils soient, ne parvient pas à attirer mon attention plus que ça. Même après avoir vu les deux épisodes suivant je ne suis toujours pas convaincu et n'ai pas réellement envie de continuer pour le moment. Je retenterais l'expérience d'ici quelques semaines, mais je reste persuadé que sans de bons échos sur internet la probabilité reste relativement faible que je persiste si les épisodes ne sont pas à la hauteur.

Castle, S06E01, Valkyrie, réalisé par John Terlesky et écrit Rob Hanning.Castle, S06E02, Dreamworld, réalisé par Tom Wright et écrit David Grae.
Après avoir parlé nouveautés, parlons de nos vieux amis qu'on prend, généralement, du plaisir à retrouver. La cinquième saison de Castle s'était terminée en demi-teinte à mes yeux avec le cliffhanger forcé sur la demande en mariage. Il était évident que Kate dirait oui, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse penser le contraire. La série a, depuis le départ, eut une évolution relativement linéaire et l'étape suivante la plus logique étaient bien évidement de les fiancer avec un probable mariage pour la fin de saison (c'est souvent comme ça). Si je trouvais le cliffhanger forcé, c'est parce qu'il essayait de complexifier le départ de Kate pour Washington alors qu'il n'y avait aucune raison à cela. A vrai dire, la réaction de Castle était disproportionnée et légèrement illogique vis à vis de la personnalité du personnage. Je me serais d'avantage attendu à voir l'écrivain à bâtir un nid d'amour à DC dans le plus grand secret pour surprendre Kate. Au lieu de ça on s'encombre d'une histoire de relation à distance assez banale et surtout ennuyeuse.  Je comprend qu'après cinq saisons il fallait relancer la série dans une autre direction et qu'on ne pouvait continuer à mener des petites enquêtes de quartier à New York. Cependant, le changement est sacrément brutal et pas forcément bien réalisé. Kate se retrouve dans un environnement à la limite du futuriste au sein de ce qui semble être la CIA et pas vraiment le bureau du Procureur Général. On s'attendrait presque à voir Jack Bauer surgir de nulle part ! Je n'ai pas aimé cette tournure des évènements car on perd le style old school du tableau blanc et des énigmes cérébrales où Castle excelle. A la place on assiste dans ce double épisode à une course contre la montre pour trouver l'antidote d'une toxine diffusée par un journaliste dont la mort de la fiancée à été camouflée par un général de l'armée ... On a eut notre lot d'enquêtes épiques dans Castle, mais toujours résolues avec les moyens du bord, souvent de façon clandestine. Ici c'est équipe de SWAT, super-ordinateurs, reconnaissance faciale et terrorisme. Pas vraiment le Castle dont on a l'habitude.  Ce changement de paysage permet cependant de dynamiser un peu la relation entre Castle et Beckett même s'il n'y a rien d'original à tout ça. L'implication de la nouvelle partenaire (Lisa Edelstein est bien mais ne colle pas vraiment à la série à mes yeux) pimente un peu le tout mais nous fait surtout comprendre que Beckett regrette son ancien partenaire, à savoir Castle, et qu'il est probable qu'on ne passe pas beaucoup d'épisodes avant un retour pour New York. En parlant de la Grosse Pomme, on sent que l'ajout dans l'histoire d'Esposito et Ryan est un peu forcée. Il aurait été plus intelligent que l'enquête, au lieu de se concentrer sur DC, se déplace jusqu'à New York où leur aide aurait été vraiment nécessaire.  Cette reprise de Castle n'est pour moi pas à la hauteur des précédents saisons et on commence à sombrer dans une phase où les scénaristes peinent à se renouveler sans partir dans tous les sens. J'espère voir disparaître au plus vite le style agent-secret pour retrouver Castle sur le devant de la scène. Pour moi l’intérêt de la série est le côté légèrement intellectuel des enquêtes où Castle peut intervenir pour résoudre un mystère, pas avec l'écrivain qui se retrouve empoisonné et reste inutile du début à la fin. J'aime l'idée de mettre en avant Kate, mais ce n'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre. J'espère du coup être un peu plus enjoué avec la suite et regretterais de voir partir cette série dans une direction qui m'ennuie profondément.