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GUERRE EN SYRIE. Dissymétrie française: les djihadistes français ne risquent rien

Publié le 09 octobre 2013 par Menye Alain
Djihadiste dans une maison à Alep avec le drapeau d'Al Qaïda

Djihadiste dans une maison à Alep avec le drapeau d’Al Qaïda

Les juges sont dépassés par les évènements. Quand le Qatar ou l’Araie saoudite donneront le signal à leurs protégés djihadistes, la France brûlera. Les candidats au djihad ont été plus nombreux cet été à prendre la décision de rejoindre les rebelles en Syrie. «Un pic de départs sans précédent a été constaté au cours de l’été», a indiqué à 20 Minutes une source du renseignement, sans en préciser l’étendue. Mi-septembre, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, évaluait à 130 le nombre de Français partis combattre en Syrie. Chacun sait que ces djihadistes ne rejoignent surtout pas l’ASL qui n’existe plus, ou du moins, dans les mensonges de la presse mainstream…

Selon nos informations, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aurait listé, dans une fourchette large, environ 3.000 individus susceptibles de près ou de loin de partir en Syrie. «C’est très important et particulièrement inquiétant», commente notre source.

Ces Français, «de plus en plus jeunes», prennent contact via Facebook ou par Internet avec des «chefs de réseau» basés à l’étranger. Certains se retrouvent entre eux, en région parisienne, ultime étape avant le départ.

Pas de poursuites judiciaires

Cette montée en puissance des candidats au départ est renforcée par ceux qui reviennent du front. «Ils obtiennent une certaine aura auprès des jeunes. En tout cas, une crédibilité, soutient un policier spécialisé. D’autres sont incités à repartir, et entraînent avec eux d’autres individus.»

Ce «pic» peut aussi être expliqué par l’absence de réponse pénale apportée par la justice aux combattants qui rentrent de Syrie. Selon les informations que nous avons recueillies, aucun individu rentré du front n’a fait l’objet de poursuite judiciaire, alors même que la nouvelle loi relative à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme peut le prévoir depuis fin 2012.

Position diplomatique compliquée

Il faudrait pour cela réunir la preuve que le combattant a eu des liens sur place avec des organisations terroristes telles qu’Al-Qaida ou Al-Nosra. L’information peut être transmise par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Cependant, la position diplomatique de la France, qui soutient l’Armée syrienne libre (ASL), alliée face au régime de Damas aux djihadistes, lesquels sont combattus par les Français au Mali, ne permet pas de poursuivre ces individus pour des actes terroristes commis à l’étranger.

«Tant que le conflit en Syrie durera, on sera confronté à cette problématique. Ces gens-là sont suivis [par les services de renseignements]. Il faut rester vigilant pour prévenir tout passage à l’acte d’un attentat sur le territoire français», conclut cette source du renseignement, qui estime que cette problématique est avant tout «européenne» et dépasse le stricte cadre de l’Hexagone.

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