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[Pilot] Masters of sex : entre désir, originalité et science

Publié le 10 octobre 2013 par Laserietheque @laserietheque
[Pilot] Masters of sex : entre désir, originalité et science

Masters of sex. – © Showtime

Qui n’a jamais rêvé de percer le secret de l’orgasme féminin ?

Masters of sex, nouveau drama de Showtime développé par Michelle Ashford et basé sur la biographie de Thomas Maier intitulée Masters of Sex: The Life and Times of William Masters and Virginia Johnson, the Couple Who Taught America How to Love, a été lancé le 29 septembre dernier. L’épisode inaugural de Masters of sex m’a captivé – purement et simplement – s’attirant du même coup le titre honorifique de pilot favori de cette rentrée, voire série favorite de cet hiver. Carrément. Je me lâche, là. En même temps, ce n’est pas bien compliqué vu les pilots que j’ai vus récemment.

Résolument placée sous la signe de la comédie familiale (deux atouts certains pour me convaincre en théorie), cette rentrée n’a effectivement pas été fameuse, l’originalité n’ayant visiblement pas fait partie des plans des chaînes lors des upfronts. Contre aucune attente c’est sur le câble qu’il faut aller chercher une nouveauté intéressante digne de ce nom. C’est finalement Masters of sex, un drama d’époque, qui m’a le plus convaincu. Emmenée par une Lizzy Caplan parfaite dans le rôle de Virginia Johnson, une trentenaire en avance sur son temps, à la sexualité libérée, mère de deux enfants et autant de divorces, la série dresse le portrait du Docteur William Masters, un obstétricien talentueux, curieux et avide de savoir. Lorsqu’il entreprend une étude sur le désir féminin vers la fin des années cinquante, il crée non seulement une controverse au sein de l’Université qui l’embauche mais crée aussi le pan de toute une science encore méconnue à laquelle jamais personne n’aurait osé s’intéresser. Williams Masters, tout autant ignorant qu’il est donnant lieu à des scènes cocasses, veut savoir pourquoi les femmes simulent, notamment, mais surtout étudier l’orgasme féminin et les différents moyens d’y parvenir grâce à des prostitués et des volontaires prêts à se masturber ou à faire l’amour sous ses yeux, et ceux de Virginia, qui deviendra sa secrétaire.

Affublé d’un rythme plutôt lent aux temps morts complètement maîtrisés, John Madden, le réalisateur de cet épisode d’une heure, délivre un pilot enthousiasmant dans lequel on s’investit, tant du côté des personnages, que des dialogues et de la réalisation. Sans jamais être intrusif, voyeuriste ou vulgaire, le propos abordé (le sexe, donc) sous le prisme de la science est à la fois original, passionnant, excitant, et fascinant. Véritables pionniers de la recherche scientifique sur le désir sexuel, Virginia et William explorent tout autant l’humanité des sujets de l’étude que leur réactions purement médicales en lien avec le rapport sexuel. Le duo formé par Michael Sheen et Lizzy Caplan jouit (difficile de ne pas tomber dans le vocabulaire associé à la série, désolée) d’une alchimie intéressante à l’écran qui ajoute à ce premier épisode convaincant un côté immersif à leur relation, matérialisé par la demande pour le moins surprenante qui conclut le pilot.

Il y a certes du sexe, de la nudité, et des dialogues osés mais l’écriture va plus loin dans la complexité et la profondeur des personnages. S’arrêter au profil de la série “câble US” serait une erreur tant la portée historique de cette science sur les comportements sexuels, le féminisme et la culture américaine semble importante.


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