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Des traumatismes de l’enfance pouvant conduire un état mental instable ou à une carrière d’huissier de justice

Publié le 10 octobre 2013 par Artetmanieres @ArtetManieres

Peurs d'enfance

Comme pour beaucoup de mes congénères, j’ai une tendance avérée à me traîner quelques casseroles psychologiques histoire d’occuper mes plages d’oisiveté par les interventions inopinées de mon ami imaginaire Jésus, que certains d’entre vous connaissent, ou mes promenades discursives avec Aristote, qui, s’il avait su que l’essentiel de ses disciples du XXIème siècle seraient regroupés au bois de Boulogne, aurait choisi de discuter tranquillement assis autour d’une table, comme tout le monde !

Voies sans issue

Dès le début, la vie, ça sent franchement l’arnaque. Sauf que même Julien Courbet ne peut rien pour toi. Le bébé, in utero, il a l’impression d’être dans Matrix. Il vit dans l’eau, il est relié à un tuyau qui lui file à bouffer à la demande et qui le gave d’hormones-friandises sans même qu’il puisse se douter qu’une autre réalité existe. Comme ça on est bien sûr qu’il flotte gaiement dans un nuage rose comme s’il avait pris 3g de coke avant de venir au lancement de la nouvelle version du magazine Lui.  Ça doit être ça qui est arrivé à Steevy d’ailleurs, sauf que lui, il n’est toujours pas redescendu. Et tant mieux pour lui ! (le bébé, pas Steevy) S’il savait comment c’est dehors, jamais il n’accepterait de sortir. Le problème c’est que l’accouchement c’est comme au parc d’attraction, toute sortie est définitive. Après, psychologiquement, il faut être sacrément costaud pour accepter que n’importe qui vienne te papouiller à la moindre occasion. Ils croient quoi les adultes ? Que se pointer avec un doudou à dix balles en forme de tortue de Floride violette ça les autorise à prendre les nourrissons pour des débiles en gazouillant niaisement pendant une heure au dessus du berceau ? Je ne vous parle même pas de la déchirure mentale créée par ce mec qui vient toutes les deux heures changer ta couche (on appelle ça un papa je crois) alors que manifestement, il doit être vachement plus doué pour manier la télécommande de la télé ou faire la vidange de la bagnole.

Techniques de Kenshirô

Une fois sorti du monde merveilleux de la dépendance intégrale, et n’ayant pas encore atteint celui de la PTALA (Perte Totale d’Autonomie Liée à l’Age) et des monte-escaliers Stannah, l’entrée dans l’apprentissage des responsabilités se fait par l’enfance. Et pour tout vous dire, les héros de la mienne d’enfance n’étaient certainement les plus appropriés pour me garantir un équilibre mental digne de ce nom. Par exemple, j’ai cru jusqu’à 12 ans, qu’avec les 100 coups de poing de l’étoile du nord de Ken le survivant, on pouvait faire imploser son adversaire, le tout sans usage de TNT. De même, je pensais que tous les gens dotés d’une prothèse en lieu et place du bras en profitaient pour y cacher une arme de catégorie A, il m’était impossible de regarder Cat’s Eyes en pyjama sous peine de dévoiler les signes physiques de mon goût prononcé pour les combinaisons en stretch et j’ai failli tomber amoureux de Brigitte Bardot après avoir vu « Et Dieu créa Bibifoc » ! Tout un programme. J’ai même cru que le Jackie Show et le Hit Machine étaient des émissions musicales. Manifestement les signes avant-coureurs d’une vision alternative de la réalité…

De toutes façons, si vous devenez serial-killer, chanteur de R’n’B français ou chargé de com, tout sera toujours de la faute de votre mère. C’est comme ça, c’est écrit, c’est Freud qui l’a dit ! Et à bien y réfléchir, la mienne doit forcément y être pour quelque chose… A moins que ce ne soit mon séjour au Ranch de Neverland  pour mes 6 ans ?

Gabriel de Calmonie


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