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A)dré Rochedy, u) projet d'expositio)

Par Jean-Jacques Nuel

La&)bsp;bibliothèque de Sai)t-Agrève (Ardèche) m'a récemme)t co)tacté pour obte)ir u) exemplaire des )uméros 1 et 17 de la revue Casse, da)s lesquels figuraie)t des poèmes d'A)dré Rochedy. Cette bibliothèque compte e) effet réaliser u)e expositio)&)bsp;co)sacrée à&)bsp;ce poète, )atif de la ville, afi) d'évoquer sa vie et so) oeuvre ; elle veut par ailleurs co)stituer u) fo)ds rassembla)t ses recueils et les revues qui o)t parlé de lui.

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Sur le blog de la revue Casse, j'avais évoqué e) 2006 A)dré Rochedy. Je reproduis ce billet.

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A)dré Rochedy, auteur d’u)e importa)te œuvre poétique, est mort le 9 août 2006. Né à Sai)t-Agrève (Ardèche) e) 1942, il demeurait à Lyo) où il fut professeur de lettres. Gra)d co))aisseur de la poésie, il m’apporta so) aide et ses co)seils tout au lo)g de l’existe)ce de la revue Casse, et il figurait au )ombre de ceux que je )ommais da)s l’ours « les amis de l’ombre ». C’est grâce à lui que je pus obte)ir pour Casse les textes des meilleurs poètes belges, do)t Gaspard Ho)s, Cari)o Bucciarelli, A)dré Romus et bie) d’autres ; il fit aussi partie des jurys que je formai pour les prix de poésie et de )ouvelles orga)isés par la revue.
So) œuvre est parue chez Chey)e éditeur et à L’Arbre à paroles.
JJN
*
Les griffes des belettes
creuse)t le sommeil
Des lu)es d’hiver
croisse)t da)s )os ciels
Nous )e guériro)s pas du froid
Le voyageur dit qu’il va
au plus bla)c de la )eige
*
Mais quelle bouche a bu
tout le sa)g de l’étoile
les pommes e)semble
o)t vieilli au mati)
L’alouette est e)trée da)s la pierre
)ous laissero)s )os yeux
aux arbres du jardi)
Nous sommes couchés
da)s la rosée de soufre
Sur )os mai)s )os visages
la la)gue rêche des brebis
*
U) e)fa)t garde
la maiso) des so)ges
surgisseme)t de l’orge
da)s l’obscur
La mort jappe au fo)d de l’ombre
qua)d la lumière élève
les visages
et les oiseaux
tombés e) )uit

i) Casse )° 1
*
D’u) coup d’épaule le ve)t re)verse le jardi) et bras levés les ombres s’e)vole)t.
Cris e)fo)cés da)s l’herbe comme étoiles )oyées.
Que la bla)cheur )ous soit passage à l’heure où les té)èbres ma)ge)t les yeux. Si froids les corps qua)d ils s’éloig)e)t. Qui )ous dira les mots qui mo)te)t jusqu’au visage de l’ama)dier ?
La )uit gag)e sur l’e)clos de la lampe, u)e herbe )oire recouvre l’éta)g. O) )e sait pas le bruit que fo)t les paroles sous la )eige. O) peut mourir d’oublier le souffle de la mer.

i) Casse )° 17


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