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Le syndrome de Joshua Bell

Publié le 14 octobre 2013 par Didier Vincent

D'authentiques Bansky à vendre dans une rue de New York

  

Vous vous rappelez de ce violoniste virtuose qui jouait dans le métro et que tout le monde ignorait ? (Billet) Seuls sept passants s'étaient arrêtés pour l'écouter exécuter des classiques réputés difficiles à jouer.

Bansky vient de faire la même chose comme on peut voir sur son blog.

"Yesterday I set up a stall in the park selling 100% authentic original signed Banksy canvases.
For $60 each."

C'est une jolie réflexion sur l'art et sa reconnaissance. L'art est toujours fortement contextualisé, directement connoté en tant que tel. Hors cadre, il se dilue dans la banalité. On l'ignore. Hors cadre, c'est-à-dire, hors musée, exposition, reconnaissance médiatique, discours critique, il n'existe plus en tant qu'objet d'attention et de convoitise. Sa valeur est dans sa mise en scène et aussi dans le prix affiché. Vendre un pochoir 60$, pour le quidam moyen, c'est une arnaque de boutiquier.

Pour Bansky, ici, la boucle est bouclée. Il est issu du milieu foisonnant des graffeurs de rue, des artistes underground et anonymes. La reconnaissance de leurs œuvres en tant que telle est quasi nulle. Lui, est devenu emblématique et mainstream à force d'originalité. Sa cote est devenue telle que ses œuvres valent une fortune. Dans cette situation, il se retrouve comme à l'origine : ignoré, snobé par le passant à qui on ne la fait pas.

Et Bansky d'ajouter sur son blog :

"Please note: This was a one off. The stall will not be there again today."


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