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[Carte blanche à Seb de Cinémafantastique] Le festin chinois

Par Nelly @Nelly_piou

Dans la série des "carte blanche à…" j’ai le plaisir de laisser la parole à Seb de Cinémafantastique. Seb fait partie de mes amis les plus anciens (je t’ai épargné le "vieux" ^^) auprès desquels j’ai appris et je continue d’apprendre chaque jour. On s’est connus quand je n’étais qu’une adolescente fan de ciné et je dois reconnaître que tout ce que je sais aujourd’hui, je lui en dois au moins la moitié :-)

J’aime sa plume et ses critiques, alors quand je lui ai proposé d’écrire quelque chose pour le blog il a tout de suite pensé à ce film et vous allez voir qu’il colle parfaitement au thème :

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LE FESTIN CHINOIS de Tsui Hark.

La cuisine et un art qui se marie parfaitement avec la technique cinématographique. Elle tient une place importante dans de nombreux grands films aussi divers que variés. Parmi eux, Le Festin Chinois n’est pas des moindres. Réalisé par Tsui Hark, le maître du cinéma hongkongais, le film est une ode à l’art ancestral de la cuisine chinoise. D’ailleurs en Chine, il y a un dicton qui dit que « Bien manger, c’est atteindre le ciel.»

Le film, réalisé par un maître du cinéma d’action, mixe avec un vrai bonheur, la cuisine et les arts martiaux. Une façon originale de faire honneur aux talents des chef chinois dont, à l’instar des maîtres en arts martiaux, la cuisine est emprunte de tradition et de technique ancestrale. A la base, Le Festin Chinois s’inspire d’un repas organisé pour le 66ème anniversaire de l’empereur Kangxi en 1720 afin de rapprocher les populations mandchoues et han alors en pleines guerres de territoires.

Basé sur une histoire simple : Jeune caïd issu d’une famille mafieuse, Sun souhaite se reconvertir au métier de cuisinier. Il est engagé dans l’établissement de l’un des plus grands chefs de Hong-Kong. Il aide son patron et sa fille à affronter l’arrogant Wong Wing, représentant du "Super groupe", autour d’un défi culinaire, le "Festin chinois". Ils devront cuisiner 3 soirs d’affilée de nombreux plats dont certains demandent plusieurs semaines de préparation. Dès les premières images, le réalisateur nous montre les fastes et la diversité des plats chinois. On peut presque sentir la saveur de chaque préparation, de chaque élément. La camera flotte autour de chaque plat et, aidée par une superbe photographie, met en valeur chaque composante de ce fructueux festin.

Ensuite les chefs entrent en scène et là c’est un festival de fantaisie où chaque mouvement est exécuté comme une prise d’arts martiaux. Les ingrédients volent, les couteaux virevoltent et les chefs prennent des poses de maîtres shaolin. Un régal pour les yeux et les papilles. La réalisation de Tsui Hark, de par son inventivité et son envie d’aller au cœur des préparations met la bave aux lèvres. Les recettes sont certes fantaisistes, on y cuisine par exemple des pattes d’Ours ou de la trompe d’éléphant mais s’intègrent parfaitement à l’esprit du film.

Vous l’aurez compris la fantaisie est au rendez-vous, c’est là, toute l’astuce du réalisateur qui choisit ce mode d’expression et cette façon de magnifier chaque produit et chaque geste pour rendre le plus bel hommage qui soit à la cuisine de l’Empire du Milieu. Un film qui donne faim, qui donne envie de se saisir d’une paire de baguettes et de manger. Le Festin Chinois est un met cinématographique de choix.

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Seb, Cinémafantastique



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