Chapitre 18 : god save the queen

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Résumé du chapitre précédent : De lourds bateaux naviguant grâce à des moteurs à hélice surgissent. Installés à l‘intérieur en rang, des hommes vêtus d’imperméables gris et de chapeaux melon pointent leurs pistolets vers nos deux héros. 
Une voix résonne.  — God save our gracious Queen. Long live our noble Queen. God save the Queen. Send her victorious. Happy and glorious, Long to reign over us. God save the Queen !  Un jeune homme habillé d’un long manteau cintré bleu marine s’avance. Les individus en imperméable gris exécutent sur son passage un salut militaire. Son visage est fin, son regard juvénile. Ses cheveux mi-longs sont en désordre.  — Larsan ! Larsan ! Mon ami !  Il sort une pipe de son habit et l’allume.  — Némo est mort ! Pas d’évasion aujourd’hui !  — Mycroft Sholmès !  — Lui-même. Heureusement que j’arrive ! Tu me sembles bien mal embarqué.  — Un Lupin n’aura jamais besoin de toi.  — Lupin… Sholmès... toujours le passé... Je ne suis pas coupable des crimes de mon grand-père. Il voulait arrêter Arsène Lupin. Cette femme tuée, c’est un accident de parcours. Un mauvaise calcul. Un grain de poussière dans une suite logique absolument magnifique. Moi, je ne veux qu’une chose : t’offrir mon aide.  — Les lupins agissent seuls !  — Et c’est une réussite.

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Il observe longuement Larsan.  — Je vais devoir encore te démontrer mon génie de l’analyse. Examinons les déductions que j’arrive à faire à partir de ton triste état ! Le commissaire Grisez vient te chercher en t’amadouant avec ta mère. Il te parle ensuite du Club de l’araignée. Après des années loin des services secrets de ton pays, tu le suis et fais équipe avec Némo qui se révèle une taupe de Vautrin. Je l’appelle Vautrin, mais il possède bien d’autres noms : Jack, Moriarty... passons ce détail. Laissant ta fougue habituelle te perdre. Tu te souviens miraculeusement d’un livre dans la bibliothèque de ton père. Souvenir enfoui dans ta tête par ton propre ennemi qui connait bien le principe du cheval de Troie ! Tu te précipites. Tu ouvres ce maudit grimoire et risques d’y passer au regard de la cicatrice sur ta poitrine. Mais tu t’en sors miraculeusement. Comment as-tu fait ? je ne sais pas encore. Dans ta fuite, tu retrouves Némo, tu le liquides et tu quittes l’Aiguille Creuse qui explose avec tous ses secrets. Pendant ce temps-là le commissaire Grisez se prend une balle dans la tête. Le résultat : tu es seul, sans hommes et abandonné par ton pays. Tu ne sais rien et tu as comme seul compagnon une gamine, assez jolie, je te l’accorde. Je te rappelle que tu dois maintenant faire face à une organisation criminelle extrêmement organisée par un homme dont la magie te dépasse. Je ne te demande pas de m’aimer mon cher Larsan. Mais juste de m’écouter. Mon esprit supérieur et ta magie pourront peut-être mettre fin à ses activités et à son club de l’enfer.  — Je crois qu’il n’a pas tort, William. s’exclame la jeune femme qui repose les rames dans la barque.  Le magicien fait un clin d’œil à la jeune fille.  — Qu’as-tu à me proposer Mycroft !  — Les secrets de Vautrin ! Larsan ! Il est dans ta vie depuis toujours, derrière chacune de tes aventures, jouant aux échecs avec ta propre existence et tu ne sembles pas le connaitre.  — Comment sais-tu tout cela ?  — La déduction, l’observation. L’aide de mon fidèle Wilson. Sans oublier la solution à sept pour cent qui m’ouvre les portes de l’esprit ! Monte dans notre bateau. Maintenant !  Il tire sur sa pipe. Larsan fouille dans les poches de sa veste.  — Question de confiance entre nous. Si tu cherches ta baguette de sorcier pour nous jouer un tour. J’abats cette gamine tout de suite. Elle ne me sert à rien. Mais peut-être... peut-être que tu ne me dis pas tout !  — Pas besoin de ses menaces. Je suis prêt à t’écouter. J’ai un ami à venger.  Le bateau à moteur accoste la barque. Mycroft tend sa main à Maria.  — Montez. Je suis Mycroft Sholmès responsable des services secrets de Sa Majesté. À votre service !  — Maria Davis !  Elle pose un doigt sur son front.  — Votre otage et je vous conseille de ne pas me rater. Monsieur Holmes !  — SHOLMÈS ! Pas Holmes ! Ne me comparez pas à ce détective de papier ridicule. MYCROFT SHOLMÈS, j’y tiens beaucoup. Vos cheveux n’étaient pas plus roux tout à l’heure ?  La jeune femme regarde avec étonnement les mèches noires qui sont apparues dans sa chevelure. Le magicien monte à son tour.  — Sholmès votre arrogance vous perdra. Maria n’a pas besoin de moi.  Le bateau démarre. Une explosion retentit en direction de la falaise. — Enfin, débarrassé !  — Qu’as-tu fait Sholmès !  — Le Nautilus n’est plus. Depuis le temps qu’il provoquait les troupes anglaises. Tu t’es occupé de Némo, moi je suis chargé de son rafiot et de son équipage ! Tu vois ! Nous faisons déjà équipe !  — L’équipage était encore à l’intérieur ?  — Bien-sûr !  — Assassin !  — Ne sois pas si présomptueux ! William ! N’oublie pas que je sers la couronne. Ces hommes travaillaient sous les ordres d’un tueur d’Anglais. La logique était la peine de mort. Nous sommes arrivés !  La mer se déchaine. Les vagues menacent plusieurs fois de fracasser la coque des embarcations. Tel Moby Dick venant défier le capitaine Achab, un sous-marin surgit des profondeurs de l’océan.   — Montez à bord de l’amiral Nelson !   Larsan et Maria grimpent dans le sous-marin grâce à une échelle située sur la coque. Sholmès les fixe, il recrache la fumée de sa pipe tout en se caressant le visage. 
 « Que me caches-tu Larsan ! Qui est-elle ? Je le saurais de toute façon. » 
Il grimpe à son tour. Il se remet à chanter. Ses hommes le suivent en reprenant les paroles du God save the Queen en canon.   — From every latent foe. From the assassins blow. God save the Queen ! O'er her Thine arm extend. For Britain's sake defend. Our mother, prince and friend ! 
À suivre... 

Retrouvez-nous le samedi 26 octobre pour la suite de nos aventures. De l’action, du fantastique et de la romance. Préparez-vous à une aventure qui dépasse l’imagination avec le chapitre 19 : Aux armes et cætera ! 

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