Magazine Côté Femmes

Ecrivain ou ecrivaine (oui y’a “vaine” dedans).

Publié le 06 mai 2008 par Juval @valerieCG

Feminisation Bon ça faisait longtemps que je n’avais pas fait un petit texte féministe. Parlons aujourd’hui de la féminisation des noms de métier.
Donc écrivain – écrivaine, tout ça.


Comme souvent, c’est un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec pas mal de féministes.
Voyons déjà le “pour”.
- Ça emmerde le pisse-froid qui est la chose que je préfère au monde. “oui mais alors écrivaine est moche”. Parce que tableau, onomatopée et parking c’est beau comme mots ?
- Cela ôte un certain illogisme de la langue française. Pourquoi infirmière et pas écrivaine ? Pourquoi avocate et pas docteure ?
- Cela montre l’évolution d’une société donc du langage. On notera que le nouveau mot bloggueur a de suite été accompagné de son féminin “bloggueuse”.

Feminisation

Mais pourquoi être contre alors ? Le féminisme, comme l’antiracisme d’ailleurs, se nourrit d’un paradoxe. Il est obligé de prendre en compte la dimension sexuée (ex : les discriminations salariales subies par les femmes) alors qu’il demande à ce que la société n’en tienne pas compte (ex : traiter différemment un homme d’une femme).

Feminisation

Néanmoins est ce que la féminisation des noms de métier se justifie pour dénoncer les discriminations sexistes ?
- c’est la fonction qui compte ; pas la personne qui l’occupe.
- je me bats pour que le sexe d’une personne devienne un élément comme un autre de son identité, aussi ou peu important que sa couleur d’yeux, de peau ou de cheveux. Tenir compte de son sexe serait donc contreproductif.
- Il semble difficile de demander de tenir compte du sexe de la personne dans certaines occasions et pas dans d’autres.
- La féminisation, de manière indirecte, pourrait laisser entendre qu’il y aurait une différence entre un homme et une femme exerçant le même travail. Cela peut ne pas être faux, admettons le, construction sociale sexuée oblige, mais si on tend à changer cela, alors la féminisation devient rapidement incongrue.

Enfin une devinette illustrant l’article.
Sur une route, un homme roule à vive allure, son fils à ses côtés. Tout à coup, c’est l’accident. Le père est tué. Blessé, l’enfant est conduit à l’hôpital. Mais le chirurgien qui le reçoit déclare: “Je ne puis l’opérer : c’est mon fils !” Et la devinette est la suivante : comment peut-on expliquer le propos du chirurgien?


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