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A ta porte, côté seuil

Publié le 23 octobre 2013 par Antigone

sorciere

Personne. Marcher dans le sable, dans les herbes hautes, et se sentir coupable. C'est sûr tout est de ma faute. Tant pis. J'ai juste envie de rester dans mon lit. Ou de faire comme tout le monde, d'entrer dans la ronde. Surtout pas de vagues. D'ici personne ne s'évade. Mais moi j'aime ces gens, sans qui sûrement ta solitude m'aurait tuée, doucement. 

Il n'y a rien que tu ne saches déjà. C'est pour un rien que tu te fâches, crois moi. Dis le moi sans plus tarder. Je peux tenir encore une année. Après, ça tiendrait du record. Je sens déjà que tu m'en veux. Je le vois bien dans tes yeux bleus.

Regarde moi bien en face. Tu vois, tu ne m'aimes plus. Il faut que tu t'y fasses. Encore un effort. Quelques mois suffiront. Je suis presque morte. Supprimer les traces, la moindre trace, ce qui reste de candeur. Un morceau de glace à la place du coeur. Tu m'as manqué tellement. Je n'aurais jamais cru autant. Dix heures, tu m'as laissée tomber, toute seule du mauvais côté. J'ai fermé toutes les portes, éteint la lumière, pensé à toi très fort, assise par terre.  

Je n'ai pas peur de nos défauts. J'aime que l'on soit parfois faibles, et parfois beaux. 
Tes yeux ne pourront peut-être jamais me lire. 
Rien ne doit jamais te forcer à rester. Je suis prête. Si tu veux rester, parfait. Si tu es d'accord, moi je ne veux rien. Si tu veux me voir à terre, tomber à genoux, si tu veux ma peau, pas de problèmes. Mais c'est trop tard pour te l'écrire. Je t'aime.

Viens. J'attendrai dehors sous la lune en comptant les étoiles une par une.

© Les écrits d'Antigone - 2013

Les plus perspicaces d'entres vous auront reconnu dans les phrases ci-dessus des paroles de chanson. Je me suis bien amusée. Mais ce petit jeu mérite une explication. Depuis quelques temps, j'essaye de reprendre le chemin de l'écriture, et c'est laborieux, compliqué, moche. Les phrases des autres me viennent en tête, polluent ce que je voudrais faire, prennent toute la place. Bref, rien ne marche, rien ne fonctionne. Alors, j'ai eu cette idée tout en écoutant un album en boucle avec un casque, de chiper ces fameuses phrases qui me restent en tête, afin d'écrire un petit texte, une sorte de collage... mais c'est un peu fou à quel point les répétitions musicales passent moins bien en version prose, non ? (album Marcher sur le sable, De Palmas)

Et en dessous, une ode aux sorcières... si si.


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