Décryptage : l'intelligence économique et les PME

L’intelligence économique est encore trop souvent considérée comme inaccessible et réservée aux grandes entreprises ou organisations. Sa mise en œuvre est à la portée de tous.

Dans un environnent économique mondial et global, la connaissance, l’information et le savoir ont pour finalité la compétitivité des entreprises, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité. Mieux connaître la concurrence locale et mondiale, être au fait des techniques, du marketing ou des services proposés par les compétiteurs va permettre de mieux se positionner, mieux adapter ses offres ou ses produits. Inutile pour cela de dépenser des fortunes ou de faire appel à des officines peu recommandables. On est dans le domaine de ce que l’on appelle peut être pompeusement : l’intelligence économique et pour faire encore plus savant, le Knowledge Management.
« Il appartient désormais à tout acteur économique de comprendre et d’anticiper les mutations qui affectent un marché mondial animé par une concurrence exacerbée » - Alain Juillet, Haut responsable chargé de l’intelligence économique

Intelligence économique

L’intelligence économique se distingue de l’espionnage économique car elle utilise exclusivement des moyens légaux. Elle se conçoit dans un esprit d'éthique par rapport à des structures d'autorité, en premier lieu celles des États souveraineté et celles des entreprises.

Elle se résume par la trilogie :
-   veille : acquérir l'information stratégique pertinente,
-   plus protection du patrimoine informationnel : ne pas laisser connaître ses secrets
-   plus influence : propager une information ou des normes de comportement et d'interprétation qui favorisent sa stratégie.

Compétivité

L’intelligence économique a pour finalité la compétitivité de l’économie et la sécurité de l’État et des entreprises. C’est une démarche pluridisciplinaire puisqu’analyser les informations suppose de combiner des compétences techniques, économiques, commerciales, financières. La protection de données ou de sites sensibles fait appel à des spécialités multiples. C’est pourquoi la mise en place d’une organisation particulière, notamment au sein de l’entreprise, est nécessaire, de même que le recours à toutes les ressources utiles, en particulier celles que l’administration met à disposition de tous.

Ouverture d’esprit

Le marché ne connaît pas de frontières. De même, l’intelligence économique exige une grande ouverture d’esprit. Connaître ce qui se fait à l’étranger permet d’éviter des erreurs. Coopérer avec des partenaires européens est aussi une attitude naturelle pour une entreprise française. L’information utile est essentiellement "ouverte" : 90% des données stratégiques sont accessibles sur Internet, dans la presse ou les publications spécialisées, et peuvent également être recueillies dans un cadre légal, éthique et déontologique : colloques, salons, manifestations...

Rien de nouveau
Sans remonter jusqu’à la ligue hanséatique de Venise, les Anglais furent les premiers à mettre en oeuvre à grande échelle les principes de l’intelligence économique. Les Japonais, dans les années 1950, ont développé un système d’intelligence économique s’appuyant sur le MITI (Ministry of International Trade and Industry) et le JETRO (Japan External Trade Organisation) pour relancer leur économie. Les Américains ont découvert l’intelligence économique vers le milieu des années 1980, grâce à Michael Porter, professeur à Harvard. Aujourd’hui, beaucoup de pays s’intéressent à ce concept, que les grandes sociétés multinationales ont déjà intégré dans leurs pratiques.

En France
L’intelligence économique inspire, dès la fin des années 1980, l’action de personnalités variées dans des secteurs aussi divers que la défense nationale, l’université, le monde consulaire et celui de l’entreprise. Des individualités, venues d’horizons différents, se regroupent sur un diagnostic commun. La maîtrise anticipée de l’information dans une économie globalisée permet d’organiser le marché et le monde à sa façon. Avant même de devenir une discipline clairement définie, l’intelligence économique française est une pratique, un savoir-faire, partagés entre les secteurs privé et public.

Tous les secteurs

L’intelligence économique est un mode de gestion, une ligne de conduite de la maîtrise de l’information, elle peut être appliquée à tous les secteurs, et non seulement à ceux qui sont réputés "stratégiques", comme le montrent les exemples du droit, du sport, ou encore de la finance, qui ont déjà appliqué cette grille de lecture.

Rendez-vous le 20 mai à 13h30
A l’occasion du 1er forum ecobiz à Dijon que Paul DeGoul et Pascal Minguet aborderont le thème : Comment mieux répondre à la demande des clients et se démarquer de ses concurrents ?
Ce débat a pour objectif de vous présenter de façon pratique et opérationnelle comment mettre en oeuvre l’intelligence économique au sein de votre entreprise, PME, TPE ou organisation avec un budget serré et des ressources maîtrisées

Pascal Minguet
« rendre l’information accessible et compréhensible »

Consultant en communication – TMHC The Média Hall Company
Assure la veille concurrentielle et opérationnelle pour des marques du numérique, des entreprises de la région et des organisations professionnelles.
Après 10 ans passés dans au sein de grands comptes des secteurs bancaire, industriel, distribution et de la santé, il entre dans la presse en 1991 (PC Expert, Le Monde Informatique, Réseaux et Télécoms, Europe1…). Il créé TMHC en 1994.
Expert communication et marketing pour la communauté écobiz TIC
Président du comité de programme Entreprissimo
pascal.minguet@gmail.com
http://www.tmhc.info

Quelques liens utiles
HRIE Haut responsable en charge de l’intelligence économique : www.intelligence-economique.gouv.fr
ADIT Agence de diffusion de l’information technologique : http://www.adit.fr
Ecobiz : www.dijon-ecobiz.fr
Intelligence économique : http://fr.wikipedia.org