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Halloween 3 : Le sang du sorcier (Halloween III : Season of the Witch)

Publié le 24 octobre 2013 par Cinephileamateur
Halloween 3 : Le sang du sorcier De : Tommy Lee Wallace.
Avec : Tom Atkins, Stacey Nelkin, Dan O'Herlihy, Ralph Strait, Michael Currie, Jadeen Barbor, Garn Stephens, Nancy Kyes, Jonathan Terry, Al Berry, Maidie Norman...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 36.
Date de sortie : 9 mars 1983.
Synopsis : Un démoniaque constructeur de jouets a mis au point des masques pour enfants qui doivent exploser la nuit d'Halloween. Ds milliers de masques sont fabriqués pour tuer d'innocentes victimes. Qui pourra empêcher ce massacre programmé ?
Bande annonce originale
"Le monde va changer cette nuit Docteur."
2.0
Halloween 3 : Le sang du sorcier
Lancé totalement dans la saga consacré à Michael Myers, c'est donc en toute logique que je me suis mis à regarder après un second opus qui réussissait à être aussi jouissif que le premier, le troisième volet qui à pour titre "Halloween 3 : Le sang du sorcier". Des souvenirs que j'en avais, ce visionnage s'annonçait périlleux mais j'ai quand même voulu lui laisser une chance.
Et c'est toujours aussi périlleux... Faut dire aussi que la franchise se tire un peu une balle dans le pied avec ce scénario écrit par Tommy Lee Wallace. Dès le début, le ton est donné. Non seulement ça ne va pas voler très haut mais en plus, on à fait totalement disparaître Michael Myers. Ceux qui s'attendent à retrouver donc le célèbre tueur au masque blanc sont donc déçu par ce changement de cap brutal qui fait perdre tout son charme à la franchise. Pourtant les moyens de le faire revenir sont faciles (la saga en usera assez facilement par la suite) mais non, ce volet préfère se concentré sur un autre méchant moins charismatique et qui existe moins à l'écran.
C'est pourtant pas la peur d'utiliser du fantastique qu'il y à ici puisque ici, on ne peut pas dire que l'ensemble soit réaliste. Bien au contraire, le final devient même un grand film fantastique à lui tout seul qui nous fait même penser à un épisode de la série littéraire "Chair de poule". Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas et c'est pas un petit clin d’œil au film de John Carpenter dans un bar qui nous fera prendre notre pied de nouveau. Bourré de facilité et d'incohérences, le scénario amuse alors un peu comme un bon gros nanar mais la légèreté de l'ensemble avec cette succession de scène ridicule qui n'apporte rien font que je n'ai pas toujours saisi où le film voulait aller.
Ce scénario en total freestyle se ressens pas mal dans l'enchainement des scènes. Entre ce Docteur qui tout d'un coup va vouloir se prendre pour un détective sans que rien ne le justifie (le Docteur Loomis des deux premiers épisodes avait au moins une certaine légitimité), cette relation d'adultère qui reste incompréhensible et nous déconnecte de l'intrigue, ce rapport avec l'alcoolisme qui n'est jamais exploité et utilisé mais qui s'avère bien lourd à la longue... Tout est là sans qu'on sache vraiment pourquoi et reste très mal utilisé faisant de ce film un long métrage fantastique nanardesque sans trop d'action ni d'humour en lieu et place du bon gros slasher qu'on venait chercher qui pouvait être certes classique mais qui aurait été efficace.
L'absence des anciens comédiens de la franchise pèse lourd aussi dans la balance. Exit le charme d'une Jamie Lee Curtis en Laurie Strode, exit aussi le charismatique Donald Pleasence en Docteur Samuel Loomis, les deux acteurs étant intimement liés à la franchise. Place ici à un Tom Atkins en Docteur Daniel Challis qui certes en impose un peu physiquement mais qui peine à masquer les errements du scenario. En roue libre, il fait un bien faible meneur et on ne croit jamais à son rôle aussi ridicule que grotesque. Son association avec Stacey Nelkin dans la peau de Ellie Grimbridge ne fonctionne pas non plus cette dernière devenant très rapidement une coquille vide pour qui on à peu d'empathie.
Derrière ce duo qui restera quand même assez anecdotique pour moi dans la franchise, personne n'arrive à tirer son épingle du jeu. Faut dire aussi que le scénario n'aide vraiment pas et que le film nous fait vite ressentir son manque de moyen. Il y à bien Dan O'Herlihy dans le rôle de Conal Cochran, le méchant de service très caricatural mais même si je dois reconnaître qu'il m'a amusé par moment (j'ai vite pris le parti de voir ce film comme un nanar ce qui aide bien), ça n'as pas suffit non plus pour rehaussé le niveau de ce film à mes yeux.
Quant à la mise en scène de Tommy Lee Wallace, je l'ai trouvé assez médiocre elle aussi et le manque de moyens n'ait pas forcément une excuse en soit ici. C'est d'autant plus dommage que par moment, le réalisateur montre quand même de belles choses comme ce bon plan séquence à l'hôpital lorsque le Docteur Daniel Challis va courir après le meurtrier de son patient où encore la ville de Santa Mira qui va être montré avec un côté anxiogène que j'ai bien aimé mais c'est trop peu pour que j'aime plus que ça cette mise en scène, bien au contraire, ça donne même à l'ensemble un côté assez frustrant.
Frustrant car du coup on oscille sans cesse avec de bonnes idées mal exploitées et d'autres idées nettement moins bonne qui gâche vraiment tout. Mais là où on ressens bien le manque de moyens, c'est dans la conception des fameux masques qui sont ridicules. Alors que dans les décors ont à quelques bonnes choses, niveau accessoires on doit se contenter d'une tête de mort, d'une sorcière et d'une pauvre citrouille... Ses masques sont d'ailleurs si ridicule, qu'on ne croit pas une seule seconde que tout le pays n'aient acheté que ses masques avec son gros badges à l'effigie de la société qui les fabrique sur le côté.
Les effets spéciaux ont eux aussi pris un petit coup de vieux. Ils m'ont en tout cas moins dérangé dans le sens où ils apportent du coup un petit charme au film. Il y en à peu au final mais lorsqu'ils sont présent, je dois avouer qu'ils m'ont plu pour leur côté kitsch. En plus de la série télévisée "Chair de poule", on pense alors aussi à "La quatrième dimension" auquel ce film aurait à la limite pu faire un épisode intéressant si il avait été mieux construit. Quant à la bande originale composée par John Carpenter et Alan Howarth, elle n'est malheureusement pas aussi marquante que les deux premiers opus ni même aussi plaisante à écouter ce qui est regrettable.
Pour résumer, "Halloween 3 : Le sang du sorcier" nous prouve plusieurs choses. D'une part que si la fête d'Halloween est plaisante, son utilisation simpliste peut donner un épisode digne d'un "Chair de poule". D'autres part, le film prouve aussi que la vrai force de cette saga au cinéma réside dans le personnage de Michael Myers, grand absent ici qui nous manque terriblement. Du coup, je reste sur ma faim vis à vis de ce film. En le voyant vite comme un nanar, je dois admettre que je me suis amusé, je me suis même laissé surprendre à rire nerveusement parfois mais bien que le film regorge quand même de bonnes idées, elles sont traités de façon si maladroite que ça en est regrettable. Très anecdotique, ce film s'oublie assez vite même si il se laisse regarder quand on est en condition. La barre avait été mise très haute avec les deux premiers films je le reconnais aussi mais bon là, c'est clairement insuffisant et c'est dommage...
Liens divers :

Halloween 3 : Le sang du sorcier
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